vendredi 27 juin 2008

Bling Bling

"Le luxe n'est pas le contraire de pauvreté mais de vulgarité"
Coco Chanel


Aujourd’hui, quand on parle de Dior, Chanel, Cartier, nous sommes confrontés à une confusion de l’ordre sémantique – s’agit-il de maison de couture, de maison de luxe, de griffe ?

Alors on désigne simplement la marque de « luxe », car nous vivons dans une société sémiotique codée par les symboles. Nous n’achetons plus de produits mais des symboles (ou même des icônes, en tête desquelles Kate évidemment) représentés par les marques. Les symboles expriment les valeurs et perpétuent les croyances, ils sont l'ADN qui régissent les marques, et notamment les marques de luxe.

En outres, derrières ces noms de prestige se cachent leurs métiers d’origine de couturiers, joailliers ou maroquiniers. Aujourd’hui avec la diversification et l’extension de leurs offres, on ne peut plus les appeler simplement Maison de Couture ou de Joaillerie.

D’ailleurs, cette notion de Maison, synonyme de tradition artisanale s’effacent discrètement par une stratégie marketing d’envergure qui veut toujours plus de client et de chiffre d’affaire, malgré certaines marques qui en ont pris conscience et ont commencé à réagir autrement (Hermès, notamment).

Face à une clientèle internationale exceptionnelle et un mainstream avide de symbôle statutaire, la diversification va à l’extrême. Ainsi, sous couvert de « life style », les marques de luxe investissent l'univers de la décoration, de l'architecture (Versace, Bvlgari, Armani), de l’automobile et certaines vont même jusqu’à sponsoriser un roman commissionné (Bvlgari)…

Dans un certain sens, le luxe s’avère plus accessible grâce à une certaine « démocratisation » des marques. En effet, les lignes se multiplient: maroquinerie, petit maroquinerie, parfum, cosmétique, bijoux fantaisie, et encore naissance de segments nouveaux : premium chocolat, café, téléphonie, etc. Ce sont des produits de base avec des attributs de luxe, mais à un prix plus « doux ».
Ainsi, après Prada, Dolce & Gabbana et Giorgio Armani , Christian Dior a dévoile hier sa gamme de téléphone mobile griffé équipée d'accessoire USB. Il est proposé en différentes couleurs et se distingue d’une part par son prix, 3 500€ (et un autre modèle à 18 000€, dont la coque et la charnière sont sertis de 640 diamants d’un poids total de 3 251 carats).

Téléphone portable , collection Dior

L'apparition de nouveaux produits dans la gamme d'une marque doit se faire en accordavec l'image que véhicule cette marque. Cela est d'autant plus important dans le luxe où c'est l'image que le client paye cher. Ainsi, il n'est pas surprenant que Dior dont l'image est celle del'élégance bourgeoise, crée une collection pour les bébés. Cela n'aurait pas été possible pourune maison de couture à la réputation plus sulfureuse comme Yves Saint Laurent.


Néanmoins, le luxe-icône, comme par exemple les voyages spatiaux ou encore l'achat d'îles sauvages et inconnues de rêve, reste toujours « aspirationnel » pour une clientèle extrêmement privilégiées. L'hyper-luxe se doit de rejeter toutes les recettes du « petit » luxe pour s'adresser à une frange de clients, en croissance exponentielle. La haute couture en est un exemple avec les quelques 4 000 clients qu'elle compte dans le monde.
Et nous, pauvres modeuses fauchées, on fait quoi dans l'histoire ? Et bien, on rêve, on fantasme, on envisage souvent de passer à l'acte (oui, je fais allusion aux heures passées devant les vitrines, aux heures passées à baver devant les pages glacées de Vogue, aux heures passées à s'imaginer en couverture de Elle et à se dire que oui, évidemment nous aussi on serait bombesque retouchées sur Photoshop, Kelly à l'épaule et legging Chloé transparent sur mollets galbés et cuisses fuselées), et parfois même on cède à la tentation, la CB fébrile, le code hésitant et l'orgasme modesque à peine dissimulé.
Heureusement (je commence à avoir peur de paraître désespèremment futile et de provoquer un énième infarctus "agiotique" à ma chère et tendre banquière), il existe aussi des petits luxes de tous les jours, des petits luxes perso, les meilleurs du monde soit dit en passant.

Pour ma part, j'ai un léger penchant pour le luxe sucré:
Macaron La Durée, de préférence le "gros" à la vanille



Guimauve à la violette ...



Bougie Dyptique (Figue Amère, s'il vous plaît)

Mon vrai luxe à moi à vrai dire, c'est peut-être mon Cosmo (le magazine) du mois dans mon bain parfumée au milkshake fraise, mes Cosmos (le cocktail) de fin de semaine (jeudi, c'est déjà le week end non ?!), mes moments de bonheur burlesques et modesques avec mes amies de coeur, mon short bleu ciel en cashmere, ma couette 100% petit duvet avec oreillers coordonnés ou bien mon rocher Suchard au chocolat au lait glissé sous ma table de chevet et retrouvé un dimanche matin avec délectation...


Ma liste pourrait être longue... Mais, quelle est la vôtre ?

F.B

jeudi 26 juin 2008

100's

"Une robe de femme doit être comme une plaidoirie: assez longue pour couvrir le sujet, assez courte pour être suivie"
Anonyme

La robe extra-longue est de retour sur les people, dans les vitrines et dans les rues. Décryptage nécessaire.


Nous sommes en plein revival Hippie: l'imprimé fleuri, le tofu et l'esprit Peace&love sont en tête des charts du cool; ainsi la maxi-robe (ou son cousin le jupon long) n'a jamais été aussi appropriée.


Pascal Monfort, sociologue a même dit: "La vraie raison du retour de la robe longue, c'est l'anniversaire de mai 68, l'événement qui a marqué l'émergence de la mode hippie en France. Idem aux Etats-Unis, où l'on fêtait l'an dernier les 40 ans du Summer of Love de l'été 1967. Or, l'esprit hippie, c'était le détachement de la société de consommation. Dans la mode, cela se traduisait par la récupération, le détournement des vêtements".


Les modeuses de l'époque se retrouvaient donc avec de grands jupons blanc rescapés de la Belle Epoque, des gilets macramés ou des tee-shorts tie and dye.
C'était le bonheur par la vie simple, et cela correspond tout à fait à l'envie actuelle, surtout dans les grandes villes, de retrouver des valeurs d'antan, rurales, authentiques.
Rejet de l'élégance bourgeoise quand tu nous tiens !


A l'époque, on la portait pieds nus, avec des chaînes de cheville, le trait de khôl épais autour des yeux et un grand foulard noué sur la tête.

Mais dans notre jungle urbaine, la simplicité et la désaccessoirisation sont de rigueur. On ne peut pas se permettre de se laisser aller au trip Belle des champs.

Eternellement féminine, la robe longue version 2008 se porte de jour. Le long n'est plus destiné à souligner une grande occasion, bien au contraire, il est synonyme de zéro contrainte.
Zéro épilation, zéro collant/legging, zéro régime.


Adoptée la maxi-robe, oui mais laquelle ?

LA robe longue G.Darel, 385euros

Robe longue bustier, Ba&sh, 255euros


Robe longue Tie and Dye, Zadig&Voltaire, 350euros



Robe longue géométrique, Bel Air, 240euros



Robe luxueuse en soie sauvage et brodée, Paul&Joe, 5185euros


F.B

mardi 24 juin 2008

Kidult

"C'est en se révoltant contre la mode qu'on lui obéit le mieux, puisque la logique de son système est le renouvellement perpétuel"
Marc Alain Descamps



Télé-transportation 10 ans en arrière... humm... presque 20 même.


D'humeur nostalgique ce matin, ayant passé ma nuit à visionner l'oeil hagard la collection de DVD Disney de ma petite soeur ("wouah l'excuse pipeau de jour" êtes vous en train de vous dire ? Et bien oui, surtout quand la petite soeur en question a déjà 19 ans...), j'ai compris en un instant la raison du succès de ce qu'on appelle le marketing Kidult, le rétro-marketing ou encore le marketing de la mémoire.


Pour beaucoup, le retour au retro est un trait caractéristique de notre charnière entre deux millénaires. Les gens ont tendance à regarder en arrière à chaque transition entre deux siècles, à chaque période de changement technologique majeur ou à chaque tournant démographique puissant. Pour notre génération, cette déferlante de personnages et symboles rassurants de notre enfance représente un retour à une époque plus innocente où le monde était moins rapide, plus simple, plus beau, moins stressant et où la télé et ses dessins animés était le loisir de masse dominant.


Qui de nous n'a jamais ressenti l'envie de revivre un instant de sa vie où il a connu une intense de joie a priori anodine, une anecdote de cour de récré renversante ou une expérience d'ado au bahut ?


Nombreuses sont les occasions où nous ne résistons pas devant une Chupa Chups fraise/crème, où nous nous enlaçons contre notre peluche Hello Kitty, où nous stoppons net devant un space invaders rose fushia peint à l'angle de notre rue, où nous nous lançons dans un projet nostalgique guidée par notre âme d'enfant.



Série de photos réalisée sur le thème "Alice aux pays des Merveilles" par The Cherry Blossom Girl


La maladie moderne n'est pas l'ESB ou l'OGM. C'est la régression. Que celui qui n'a jamais eu envie de rentrer à nouveau dans le ventre maternel en cas de souci jette la première pierre au jeune créateur de start-up parisien de 35 ans, déjà lifté, qui glisse vers son full-time job en trottinette chromée, sac à dos Pikachu et portable dans sa housse "doudou" !



Naturellement, l'industrie, relayée par des stratégies marketing aiguisées, cultive ce retour au berceau pour le transformer avec habileté en or.


Le marketing kidult peut être utilisé dans tout secteur dès qu'il s'agit de développer un attachement collectif à un produit à forte valeur nostalgique. La mode et les vêtements sont des domaines privilégiés pour cette cible qui aime les marques et qui veut se distinguer. Ces adulescents aiment les styles (manga, kitsch, flower power, baba cool, old school, punk, graffiti et j'en passe) et les marques hier démodées comme Petit Bateau, Kickers, Clark, Levi's ou Lulu Castagnette.


Ils apprécient aussi les marques de luxe "créatives et régressives" comme JC de Castelbajac qui a lancé des parfums aux odeurs d'antan: "Colle blanche" (souvenirs, souvenirs...), "Quatre heures" et "Grenier", et continue de nous enchanter avec ses tenues enfantines et extravagantes.





L'utilisation de notre mémoire d'enfant devient donc un argument tonitruant chez nos enseignes mode préférées: TopShop développe des "tees" vintage à l'effigie de Bisounours, Urban Outfitters propose égalements des tee-shirts ACDC, Radiohead et autres groupes de notre jeunesse, Mango lance une collection Barbie (cf post) et même la marque de bijoux fantaisie N2 se la joue retro-gaming avec une collection Space Invaders.





En conclusion, nous pouvons tous avoir l'impression d'être des kidults, typologie fourre-tout car regroupant trop de secteurs pour être seulement rattachée à celui de la mode, faiblement opératoire au sens Kotlerien, mais si trendy et attirante que j'ai décidé d'en parler (et je suis loin d'être la seule à m'être laissée avoir par ces petits doudous pour grand dadais).


F.B

lundi 23 juin 2008

Pocahontas Session

"Après m'avoir appris à parler, mes parents m'ont appris à me taire"
Proverbe sioux


L'esprit sioux semble monopoliser notre attention ces derniers temps. Frangées nous devenons, frangées nous vivrons cet été 2008.


Si auparavant, seules les fashionistas étaient addicts aux franges, désormais ce sont les besaces, escarpins, vestes et autres bikinis qui exigent leurs coupes frangées…


Dès lors, les petites bandelettes de cuir s'apposent partout, et ce, en dépit du bon sens (qui voudrait que l'on ne s'offre qu'une seule jolie pièce d'inspiration "Danse avec les loups", et que l'on boude les ersatz de branchitude en mode mass market ?).

Car le surplus type Village People peut devenir quasi-induit par le cérémonial apache du moment chez Top Shop, H&M at autres consorts: robes longues d'inspiration Darel (Merci Angelina pour la publicité gratuite autour de ce modèle, Gérard ne sait comment te remercier), tie and dye de rigueur chez Maje et Sandro notamment, spartiates Les Tropéziennes déjà en toutes les couleurs à nos petits petons et autres liens de cuir servis à toutes les sauces...


Une sélection s'impose donc dans le domaine car perdues nous sommes au milieu des franges, plumes et autres colifichets de ces tribus lointaines. L'allure est dans le détail, elle n'est pas dans l'accumulation. Il est donc fortement déconseillé de cumuler plusieurs pièces de cette inspiration 70's.


Pour surfer habilement sur cette tendance, il faut donc s'obliger à ne shopper qu'une seule pièce frangée par familles de produits. L'idée n'étant pas de ressembler trait pour trait à Pocahontas et encore moins à Géronimo (c'est à dire des franges à outrance et de l'autobronzant dans les mêmes proportions).


Alors pour vous, ce sera plutôt beauté champêtre, squaw sophistiquée ou indienne déjantée ?


Bons plans de sioux:





  • Oldies (Friperie 60's&70's): 25 rue de Clery 75004 Métro Sentier

Petite sélection plumée et frangée :

(Attention tout de même à l'overdose, parce qu'on est pas des putes à franges comme dirait notre chère Yelle !)



Sac Sequoïa en cuir - 395euros






Robe H&M Trend - 39euros
(repérée sur le blog de
Betty)




Sandales ASOS (imitation Paul&Joe) 50euros



Collier plumes Virginie Monroe 89euros
(en vente chez Maje
)





Pochette SALVATORE FERRAGAMO en plumes (prix non communiqué)




F.B

jeudi 19 juin 2008

Alerte Orange


"L'orange n'est évidemment ni bleu (officiel), ni blanc (réac') ni rouge (révolutionnaire). C'est une couleur du compromis, du mélange, du juste milieu..."
P.Lentschener, un des dirigeants de Publicis


Dans nos années du "politiquement correct" et du "melting pot", la couleur orange aurait-elle enfin trouvée sa place ?


L'orange était autrefois une couleur un peu délaissée en France, jugée trop "allemande" comme le vert kaki. Seule la RATP avait osé lui dédier sa désormais tristement célèbre carte de transport, qui n'a, autant que je me souvienne, jamais eu grand chose d'orange.


Chez Hermès, par exemple, l'orange n'était pas la couleur d'origine de la marque (pardon, il paraît que chez eux, on dit la "maison" et non la marque, merde on est pas chez Jennyfer mais chez Hermès, de la classe, du goût... et les fesses bien sérrées aussi ;)


La légende veut que, pendant la guerre, le fournisseur manquait de la couleur marron initialement choisie, et a livré des boîtes de teinture orange. Il se trouve que les gens ont aimé et trouvaient que çà symbolisait la couleur du cuir. C'est donc devenu après la guerre la couleur officielle de la maison Hermès (çà y est, j'ai choppé le truc).




Dans les années 90, c'est devenu une couleur totalement has been. Fallait-il l'abandonner ? Repartir de zéro ? Perdre toute cette histoire ? Ou au contraire être au-delà des modes ?

Car mis à part celui cher à Hermès, l'orange n'est guère en odeur de sainteté chez celles qui font de la mode leur seconde nature. Ces dernières préfèrent bien mieux en boire les vitamines que d'enfiler une tenue fruitée, diablement voyante et ne tolérant que le sans-faute.


Pourtant, lors de la fashion week newyorkaise les tenues "orange juice" ont retenu tout l'attention de nos chères rédactrices de mode, toujours prêtes à nous faire siroter un nouveau nectar.

(Défilé Marc by Marc)
Alors, nous le regardons du coin de l'oeil, nous interrogeant sur sa viabilité urbaine, le mettant en perspective avec nos bons vieux basiques tout gris tout doux... C'est que nous focalisons sur sa forte présence visuelle, persuadées que la moindre erreur de style commise en orange fluo n'en sera que plus voyante, et donc passible de nous offrir une journée de honte intense à sillonner la capitale et les pôles de ton open space en arlequin mal fagoté.

La couleur vive fait peur: on la suppose perverse, grossissante, infantilisante et compliquée à vivre. Pourtant, associé à du gris et du noir (et même un bon vieux jean, délavé ce qu'il faut) notre orange juicy devient portable sans trop de risques. En choisissant des pièces sobres et élégantes, plongées dans un bain de teinture survitaminé, on touche du doigt la démarche à adopter pour vivre intelligemment cette tendance du moment.

Orange mécanique, c'est l'anti-déprime par excellence. Attention cependant à ne pas tomber dans le total look fluo. Et quand je parle de total look, c'est vraiment du total look :









(Coloration intime orange)


F.B

mercredi 18 juin 2008

Bienvenue au pays de la poupée gâtée

"J'aime les choses barbantes. J'aime que les choses soient exactement pareilles encore et encore."
A. Warhol


Plus qu'un an avant que Barbie ne quitte le statut de ménagère de moins de 50 ans. Et pourtant, pas une ride, pas un kilo en trop, pas un seul trait de fatigue... Botoxée notre poupée ?!
La pupleuse californienne est devenu un véritable mythe pour nos âmes de petites filles, mais entraîne dans sa quête du corps (et du mec) parfait(s) de nombreuses discussions.


Entre les féministes qui voient en la poupée Barbie un exemple flagrant de misogynie exacerbée, la propagande islamiste qui la considère comme une poupée juive (sa créatrice étant d'origine ashkénaze) non conforme à la morale musulmane et les médecins qui pointent du doigt ses dimensions humainement impossibles à obtenir; tout le monde semble condamner notre miss aux cheveux d'or.


C'est dans ce contexte plus ou moins "houleux" que la marque Mango (MNG pour les intimes) lance début juillet une collection signée Barbie. Une sélection de tee-shirt esprit vintage dans la mouvance rétro du moment.



Même avec son sourire d'ange, la blondinette est un poison perfide qui suscite bien des controverses. Il y a peu de risque pour que Mattel ou Mango ne s'inquiètent de tant de critiques. L'enjeu économique est trop monstrueux pour être ébranlé par quelques diatribes, mêmes justifiées.

Car, au royaume de Barbie, pas de politique. Une seule philosophie: voir la vie en rose...

F.B

mardi 17 juin 2008

Sainte Angelina

"Le people est devenu une matière première, le seul ingrédient capable de transformer du plomb en or".
L.Debril

Flaubert écrivait "Madame Bovary, c'est moi"; aujourd'hui, chacun peut affirmer "Jennifer, Cécilia ou Angelina, c'est moi".

Car, comme les romans ou les contes de fées, la presse people nous emmène dans un ailleurs qui nous attire parce qu'il nous échappe. Elle est un trou de serrure à travers lequel nous accédons à la vie des autres, pas toujours plus facile ou plus heureuse que la nôtre, mais différente.
C'est par cette "ressemblance dans la différence" que nous pouvons nous identifier à ces célébrités.

Kate Kretz a ainsi peint "Blessed Art Thou", représentant Angelina Jolie en Vierge Marie, avec ses enfants (bientôt deux de plus... pas si vierge que çà Angelina...) sur un nuage survolant les rayons d'un supermarché Wal-Mart.
Une peinture qui symbolise le culte de la célébrité dans notre société de consommation.

Et Kate au-dessus de nos rayons H&M ?

F.B

lundi 16 juin 2008

Mon questionnaire de Proust revisité


"A la question toujours posée - Pourquoi écrivez-vous ? - la réponse du poète sera toujours la plus brève: "Pour mieux vivre" "
Saint-John Perse


Apprenons à mieux nous connaître à travers un petit questionnaire fashion...


Votre tissu préféré.
Coton et soie


Votre couleur préférée.
Navy blue et gris souris


Le style que vous détestez le plus.
Trop négligé, trop "grunge"


Votre photographe de mode favori.
David LaChapelle


Votre mannequin préférée.
Gisèle and Kate


Votre chaussure/chausseur fétiche.
L'incoutournable, le génie Manolo Blahnik (sans oublier les bottes de chez Berluti aussi)


Votre bijou/bijoutier fétiche.
Cartier


Votre accessoire préféré.
Mon agenda Mulberry en croco chocolat


Le sac idéal.
Un Kelly de chez Hermès en format XXXXXL


Le designer le plus intemporel.
Coco Chanel, YSL


La décennie que vous préférez.
80's


Vos modèles dans la vie réelle.
Les femmes de ma vie (famille et amies)


Vos modèles dans la vie people.
Kate Moss, Charlotte Gainsbourg


La tenue que vous préférez pour un homme.
Jean (ce qu'il faut de délavé), chemise blanche ou rayée (le must), blazer marine


La tenue que vous préférez pour une femme.
Classe sans être tape-à-l'oeil


La ville la plus "fashion".
New York City


Votre film de mode préféré.
Une série plutôt, "Sex and the City"


La faute de goût avec laquelle vous avez le plus d'indulgence.
Le total non look


La faute de gôût avec laquelle vous avez le moins d'indulgence.
Les bretelles de soutien-gorge voyantes, le string apparent et la traditionnelle erreur des chaussettes de couleur (ou pire, blanche)


Quel est votre état d'esprit présent ?
Punchy et naze à la fois, entreprenante et timide à la fois, motivée et dépressive à la fois


Votre devise fashion.
Point trop n'en faut


Questionnaire tiré de "Fashion Questionnaire" aux Editions Assouline.


F.B




dimanche 15 juin 2008

To Begin


"Peu importe si le début paraît petit"
H-D.Thoreau

Voilà, c'est fait !

Les blogs jusqu'ici je préférais les visiter, y laisser des commentaires, voir m'y faire des amies (Alexia, es-tu là ?) en me disant "Mouarf", je serais in-ca-pa-ble d'être à la hauteur de toutes ces fantastiques blogeuses, de trouver des idées de posts au top ou ne serait-ce que d'écrire quelque chose tous les jours.

Alors mon blog à moi, c'est quoi ?

Et bien c'est une fille qui parle de mode (la mode, la mode, la mode !!!), d'une passion dévorante pour le thé vert (forever détox), d'un vice caché pour les magazines féminin (et people...), de ses lectures d'insomniaque (d'un Que sais-je se révélant passionnant à la "chick-litt"), de Kate Moss mais aussi de Kundera... De mes conneries, quoi...

Mais dans quoi me suis-je embarquée ?!
F.B

Quand j'étais petite fille...



"Nous sommes tous obligés, pour rendre la réalité supportable, d'entretenir en nous quelques petites folies"
M.Proust A l'ombre des jeunes filles en fleurs

Quand j'étais petite fille, je me damnais devant les défilés couture sur Paris Première (ayant judicieusement menée ma mère en bateau pour nous abonner au câble TV, transformant cet achat en nécessité primordiale pour la famille, une façon de rester connecté - et oui, déjà - et être informé de manière optimale).

J'essayais pendant des journées entières de les reproduire avec ma collection de Barbie, employant ma soeur au poste d'habilleuse (en lui mettant biensûr une pression de folie, pour faire plus "conditions réelles"). Ma grand-mère trimait pendant ce temps sur sa machine à coudre tentant de copier pour moi les modèles les plus en vogue.

C'est pendant cette douce période de l'enfance (rêvant tout naturellement au prince charmant qui viendrait exaucer mes voeux de bébé princesse...) que je me suis (enfin!) décidée sur le choix de ma future robe de mariée.
Déjà attirée par les jolies choses, je me suis arrêtée sur cette pièce unique YSL portée par la divine Laetitia Casta.

Je réalise aujourd'hui ma vision peu réaliste et très peu orthodoxe. Car, comment porter cette robe, il faut l'avouer légèrement indécente ? Je sais ! (et oui, je peux être pleine de ressources en matière fashion (vs matière grise))

En se mariant sur une île paumée (mais paradisiaque) en petit comité (éviter l'oncle pervers et la belle-mère psycho-rigide) et sans prêtre, rabbin ou autre (çà pourrait légèrement le déconcentrer)...

F.B