dimanche 31 mai 2009

Golden day

"Attendre le courrier comme on attend le Père Noël est un trait commun à tous les écrivains".
Geneviève Brisac


Les petits bonheurs comme les grandes joies d'un week-end se résument souvent à peu de choses: un rocher Suchard amandes/pointe de sel, mon préféré glissé sous l'oreiller, un déjeuner entre girls les gambettes épilées s'il vous plaît en terrasse ou un simple thé au lit, improvisé avec chéri. 

Parfois même, il s'agit d'une vulgaire lettre marron tabac recyclé.


Dans un pays où "l'on est plus séduit par l'étiquette du sac que par le contenu" (Honoré de Balzac), ce paquet remplissait toutes ses promesses, avec en bonus, un contenant plus que satisfaisant. 

Arrivée en fanfare du samedi pour mon nouveau collier shoppé sur Etsy. Etsy encore une fois les nuls, je pense à vous, c'est un peu l'Ebay du fait main (les enchères en moins). Il permet aux adeptes de loisirs créatifs (création de bijoux, poterie, gravure, couture, etc.) de monter leur boutique afin de vendre leurs premières pièces. 

J'ai craqué pour ma part sur celle de "Silver Lining" qui propose de très jolis modèles tout en romantisme et en finesse. Pour les plus in love d'entre-vous, on y trouve même un sautoir aux faux airs du célèbre origami offert par Michael Scofield à Sarah dans la 1ère saison de Prison Break.


Sitôt déballé sitôt adopté en partenaire de choix de mon A(dorable) P(etite) C(hose) mauve et de mes derbys dorés, pour un look tout en simplicité.

Gilet UrbanOutfitters, Boyfriend jean GAP, Tee-shirt American Vintage, Sac APC, Collier Etsy, Derby ASOS.

De quoi partir du bon pied doré et le cou pailleté. Du bling bling cheap&chiné associé à de la qualité vraie, une nouvelle façon de twister mon style de pré-été.

F.B

vendredi 29 mai 2009

A(dorable) P(etite) C(hose)

"Les hommes veulent tout avoir, et ils se rendent malheureux par le désir du superflu".
Fénelon

A chaque essayage/léchage (de vitrine)/pétage (de câble) niveau vêtements, je répète à ma petite tête le credo modesque ultime : "Trouver une pièce qu'on s'approprie. Pas que l'on subit".

Pourtant je suis la première à tomber dans le panneau quand Maje, Iro, Sandro et autres rigolos nous proposent chaque saison des déclinaisons de tous les détails tendances du moment. Ces marques ont pour moi un seul défaut (quand on a déja passé le stade de l'étouffement après avoir vu les prix), celui d'être parfois trop "trendy" et pas assez "quali".

Quelle modasse n'a jamais eu envie de s'ouvrir les veines après un lavage (pourtant à la main, pourtant à froid et pourtant avec Mir truc machin) raté de son tunisien Z&V (transformé en débardeur fillette de 5/6 ans) ?

Quelle follasse n'a jamais dépensé un bras et l'intégralité de son livret A pour une robe en soie sauvage tie&dye aubergine/turquoise furieusement tendance en 2006 mais totalement has been en 2008 ?

Allier beauté, intemporalité et qualité n'est pas chose aisée. C'est pourtant ce qui m'a motivée à me rendre à la braderie APC, un certain samedi du mois de mai...

Très éloignée du superflu, très "casualness" et loin des fioritures ou autres dorures, la marque APC m'a toujours ravie avec ses looks "no mode", ses lignes et finitions parfaites, années après années. Je ne saurais dire pourquoi, mais ce Jean Touitou a le don de révéler la femme minimaliste qui sommeille en moi.

Pas basique, minimaliste. Un style épuré et essentiel, avec ce petit quelque chose, ce trois fois rien qui rend sublime: une coupe, une matière, une couleur... Une normalité lookée, loin des vêtements connotés "Dossier Les 15 must-have de l'été" du Glamour du mois dernier.

Un minuscule-ridicule chèque plus tard (enfin après toute cette tergiversation intellectuelle poussée devant la pièce du crime), me voilà en possession de mon nouveau bag pas du tout it mais tellement chic.

Un daim doux comme une caresse , un mauve pastel très guimauve à la violette, un détail tressé argenté, une taille XXL: tous les critères étaient réunis pour en faire une star intemporelle, une icône même de mon placard.

F.B

jeudi 28 mai 2009

Par le bout du nez

"Les affaires de désir ont lieu dans le nez: buée, fumée, rosée, ondes, particules, répulsions ou attractions invisibles, odeurs en creux et limaille en l'air".
Philippe Sollers

Tous les jours, toute âme modeuse cherche l'âme soeur modeuse...

En marchant activement sur le chemin du bureau l'oeil rivé sur les vitrines du quartier, en joggant rapidement entre les rayons du Monoprix ou en lisant scrupuleusement les pages de son magazine de mode préféré. Et allez savoir pourquoi certains vêtements nous laissent indifférents tandis que d'autres provoquent en nous une irrémédiable attraction.

Comme Edward Cullen, le vampire ne pouvant se contrôler en présence du sang de sa belle ce sera la seule référence Twilight de ce post, ne partez pas tout de suite, je suis parfois moi-même en totale transe devant un sac, un bijou ou une paire de shoes.

Sans l'expliquer je perds soudainement (et totalement) le contrôle de manière irréversible, ne pouvant lutter face à la beauté de l'objet désiré.


Grâce à l'edito de ELLE cette semaine non non, je ne suis pas sponsorisée j'ai enfin pu comprendre pourquoi la mode me mène par le bout du nez. Attention, explication scientifique en trois temps.

1. Tout commence avec la sortie du livre "Love Code", publié anonymement par un médecin chercheur que l'on appellera XY, qui révèle l'objet du scandale potentiel: un minuscule nerf reliant le nez à la base du cerveau, le nerf zéro, qui serait responsable de nos coups de coeur et de nos coups de foudre.

2. Ce nerf "terminal" serait à l'origine des attractions subliminales qui nous habitent. Plus sensible à certains phéromones et à certains messages, il nous ferait préférer un partenaire plutôt qu'un autre. D'où également une fringue plutôt qu'une autre.

3. Son rôle de "prescripteur" expliquerait ainsi les couples bizarres. Ce serait le nerf zéro de Sarko qui l'aurait fait frétiller devant Carla en 2007... Ca aurait pu tout aussi bien tomber sur une militante UMP sexagénaire et boulotte. Ce serait donc le nerf zéro qui m'aurait fait craquer sur ces mitaines en cuir turquoise et ce poncho en cashmere jaune citron... Ca aurait pu tout aussi bien tomber sur la machine à laver dont j'ai besoin depuis 2 mois ou sur un autre achat raisonnable et raisonné.

Au prochain craquage je pourrais donc dire: "Cet énième sac à 500€ flambant neuf là ? C'est pas moi, c'est mes phéromones qui l'ont invité à se pendre à mon bras". Pratique, ça marchera aussi pour los bastardos.


Seulement pour l'instant je me sens plutôt desséchée nerveusement parlant: ma carte bleue est bloquée, je suis privée de chéquier et même mon compte PayPal est dans le rouge... J'ai le nerf zéro totalement atrophié et frustré.

Et je sais que ce sera encore pire quand il va se réveiller, fatalement assoiffé.

F.B

mercredi 27 mai 2009

La vie en jaune

"La fierté a rarement un juste milieu, on en a trop ou pas assez".
Comtesse de Blessington

Fierté du jour, bonjour. De nouveau un petit post plein d'ego c'est pourtant pas beau trop d'ego.

A ma grande surprise, le magazine ELLE a choisi l'un de mes articles intitulé "Hello Yellow" pour son fil de blogs.


Je ne me lasse pas de regarder cette page: mon petit prénom en 1ère ligne, associé au terme "rédactrice", mes petits mots à moi entre guillemets, car je suis citée, et mon url de blog juste en bas, là, sur ELLE.fr. Une entrée dans la cour des grands pour une babymodeuse/babyblogueuse !

Aujourd'hui ma DG porte même un collier jaune (et me l'a fait remarquer), une première "fan" m'a reconnue à la Fnac (et m'a interpellée), Emery me complimente (et n'assassine pas pour une fois)... Mais que c'est bon de se sentir "lue et approuvée reconnue" !

Alors j'ai juste envie de vous dire merci.

Merci à vous qui revenez tous les jours découvrir ma nouvelle digression chiffon, merci à ceux qui sont tombés là grâce à l'obscur référencement naturel sur Internet (merci Internet aussi d'ailleurs), merci à toi, garçon, qui cherche à cerner ici la subtile psychologie féminine face au shopping, merci à vous, les filles, pour vos commentaires, conseils, futilités et gentillesses quotidiennes.

Et merci ELLE !

F.B

mardi 26 mai 2009

T'as chopé* ?!

"L'amour, c'est comme la brocante. C'est dans la remise qu'on fait souvent les meilleures affaires".
Simon Berryer

*Expression djeun's signifiant "es-tu sous le charme d’une personne physiquement à ton goût avec laquelle tu envisages de t’adonner à une partie de jambes en l’air d'ici la fin de la soirée ?" mais peut également vouloir dire "acquérir" ou "récupérer". Traduction d'un "T'as chopé son 06 ? fonctionne aussi en verlant pecho ": "As-tu pris son numéro de portable ?".

Découvert il y a peu de temps, je tenais à vous faire découvrir ce jeune site "A chiper A choper", temple du vintage et du petit prix, de l'odeur de vieux et de précieux vestiges.

Pas le temps pour chiner les brocantes du quartier, hypra-allergique à la poussière ou tout simplement dénué(e) de tout talent retro pour dénicher la pièce rêvée ? "A chiper A choper" sélectionne pour vous des objets provenant des vides-greniers du monde entier.

D'une paire collector de Nike Dunk aux couleurs des Knicks en passant par des lunettes de geeks Oliver People's ou un appareil Polaroïd en parfait état de fonctionnement, ils ont l'oeil pour repérer les vieilleries chéries.
Dernière trouvaille en date: cette fabuleuse édition originale des ClubMaster de RayBan en écaille bleue, négociée à 50€, dans leur étui sixties en plastique opaque beige.


Le même modèle est d'ailleurs réédité chez Colette pour le triple du prix, on n'est pas chez Aldi et décliné dans plusieurs tons de bleu, violet et rouge.

De quoi se protéger des mauvais U.V, brocanter online et frimer en e-vintage.

F.B

lundi 25 mai 2009

Quai de gare

"Une gare est le plus bel endroit pour des retrouvailles, parce que c'est normalement le lieu des séparations. En se retrouvant dans une gare, on a l'impression de conjurer le mauvais sort".
Daniel Poliquin

Look décontract' pour un long trajet en TGV entre Paris et le Paradis comprenant tout de même un arrêt tout pourri en gare de Le Creusot/Monchanin, pas besoin de vous faire un dessin.

Décontractée mais accessoirisée et accessoirement très mal peignée une BabyModeuse sur un quai.

Parce que oui, j'aime voyager léger en jogging bien mou, sweat bien large et Converse de rigueur, mais j'aime aussi avoir fière allure lorsque le contrôleur vient poinçonner mon billet. Histoire de ne pas passer pour un hamster mal sapé sous cocaïne, tasse de café liophylisé, Balisto amandes-miel et Vogue U.K sur la tablette.

J'opte donc pour un slim neige so eighties, un long tee-shirt et une écharpe rayée AA (rien de tel que de voyager en American Apparel), des derbies blancs très Jacksonisants et mon sac Billy chéri. Chaque pièce ayant son importance et son rôle clé dans la poursuite du trajet.


Le foulard marin pour protéger mon petit cou de la climatisation intempestive de 1ère classe, la tunique pour cacher mon bidon en position foetale et le it bag géant pour glisser mes 32 magazines du point Relais, ma Volvic Citron et ma cartouche de Marlboro Light fraîchement achetée et déjà fumée.

Il faut savoir s'équiper pour voyager en TGV, affronter le terrible "carré" transformé en aire de jeux pour bambins bruyants et les regards déplacés du voisin de droite alléché par son nouveau contrat, Iphone au bras et 650K€ sous le coude. Trouver la bonne tenue pour retrouver ses parents sur le quai à l'arrivée, tenter une approche auprès du barman de la voiture 16 et dormir classe sans filet de bave sur le tee-shirt...

Défi relevé: une mummy ravie par tant de "simplicité chic" (je cite), un contrôleur presque envoûté (je n'ai même pas payé le billet de mon Zadig adoré aka le chat) et une arrivée reposée, sans marques d'oreiller ni traces d'une soirée bien trop arrosée.

F.B

mercredi 20 mai 2009

My Flashdance

"Faire l'amour c'est comme faire de la gym. Un sport comme un autre. Sauf qu'on est deux".
Aurore Guitry

Aïe Aïe Aïe j'ai revu Flashdance et j'ai enchaîné avec Fame. Oui le film où Jennifer Beals popularise le tee-shirt à l'encolure déchirée, les bodys, les jambières et le légendaire sweat gris tout mou, mille et une fois shoppé chez H&M mais jamais égalé.

Suite à ce visionnage de fille pas si sage, un nouveau défi se prépare pour bibi: parader en look sporty tout en restant girly.

Petit rat de l'Opéra en herbe durant ma tendre jeunesse, inconditionnelle de leçons de danse de Kamel Ouali et des chorégraphies à la "Un, Dos, Tres" (mon séjour Erasmus en Espagne m'avait rendue complétement addict à cette série pour ados breakdancer attardés) et nostalgique des tangos et autres chacha à la Dirty Dancing, j'aimerais pouvoir arborer de jolies superpositions, toutes dignes du meilleur des années 80, mais sans virer Véronique & Davina.

Craquer sur une combinaison en jersey jaune, un bloomer fushia, des guêtres bleues et un micro boléro écru, sans peur du ridicule en quelque sorte le gymbag en nylon poids plume lamé en plus à l'épaule.

Avoir la "dance attitude" nécessite, au-delà du corps de déesse du fitness et du maquillage glitter de rigueur, une sélection des pièces minutieuse, ainsi qu'une bonne dose de bon goût. Car obtenir un look revival "que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître" n'est pas chose facile.


Petite sélection de mes "it" spécial aérobic:

- Le maillot structuré Princesse Tam-Tam, que j'envisage même de porter avec un short déchiré pour aller bosser en toute impunité.


- Le sweat AA oversize découvert chez Betty lundi et acheté dans la foulée à midi.


- Les HiJack Nike rééditées chez Maje cet été qui me donnent des allures de patineuse artistique en RTT, genre Michelle Kwan en pleine pause barre vitaminée avant un triple axel piqué.


De quoi me donner envie de reprendre quelques cours de barre au sol.

F.B

lundi 18 mai 2009

Neo BCBG

"S'il n'y avait dans le monde que l'inébranlable, l'impérissable, l'inaltérable bourgeoisie, la littérature ne trouverait pas de matière. Le romancier ne peint jamais un ordre qu'en train de se déranger".
André Thérive

Un peu collet monté, elle vous rappelle peut-être une prof de latin coincée (la touche sexy en plus), une tata provinciale qui n’aimait pas particulièrement rigoler (le sourire charmeur en plus) ou même une bourgeoise cocottée croisée au coeur du 16ème arrondissement (la fashion-attitude en plus) ?


Et oui, le néo-bourge est un des codes mode de l'année, une manière de se la jouer chic et de mettre une touche de luxe discret dans sa tenue. Le vrai talent étant de se sortir de cette imagerie sixties, en réinterprétant carrément ledit vêtement à la sauce de maintenant.

Un souffle de calme et de pureté, les beaux classiques redeviennent à la mode et, avec eux, les codes d’une tradition qui rassure. Le retour de l’intemporel de qualité. Les matières redeviennent clean, les finitions sont impeccables,voire recherchées, et l'on privilégie à nouveau les belles pièces plutôt que les amas de mauvaise qualité.

Je n'ai pu qu'admirer la façon dont cette jolie brunette a su associer son it bag Balenciaga à une cape en plaid ceinturée (et dans les tons de son chiot aux allures de dandy tout juste toiletté), ses bottes cavalières très Hermèssiennes et sa frange de Betty Boop. Un mélange des genres, un melting pot BCBG-branché, faussement sage-faussement lisse, qui ma foi ne me déplaît pas.

Depuis cette vision, une seule envie: ressortir le foulard Hermès offert par grand-mère pour me donner des airs de Grace Kelly ! Grâce au jeu de cartes "à nouer" offert par la célèbre maison, je commence à devenir une pro du bandeau avec pas moins de 22 nouvelles façons d'attacher mon carré.


Si vous n'avez pas le courage et la bonne dose de "culottée" nécessaire pour franchir le pas de la boutique uniquement pour récupérer ce goodies de luxe dans sa mythique petite boîte orange, vous pouvez toujours télécharger l'ancienne version juste ici.

De quoi se la péter néo BCBG, un vieux foulard sublimement noué et un yorkshire aux pieds.

F.B

dimanche 17 mai 2009

Stand bye

"Si l'on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce serait la salle d'attente".
Jules Renard


Enrhumée et ébettée dans mon canapé, le flux RSS de Météo France en intraveineuse et l'épisode final de Grey's Anatomy en streaming, je ne peux que constater que mon week-end ne ressemble en rien aux deux journées ensoleillés que l'ont peut imaginer en plein mois de mai.

Je fais donc aujourd'hui rapidement appel à Mister Sébastien Folin, j'invoque le Dieu de la mélanine, en bref je conjure le ciel de retrouver un aspect printanier et rapidement s'il vous plaît.

J'ai beau m'enfiler 8 jus de carotte per day, porter ma combi-short moletonnée dès que je passe le palier et m'aérer les doigts de pieds dès que le soleil pointe son nez, je ne suis absolument pas rassasiée et je réclame ma dose d'UV.

Mon placard n'a jamais autant regorgé de pièces "collection été" encore vierges, vulgairement étiquettées. En stand bye forcé. J'ai limite envie de pleurer.

Pas moins de 5 nouvelles paires de sandales à étrenner. Dont une répondant au doux nom de ma nouvelle obsession, le python.

Modèle Jonak, collection actuelle.

Ma patience a des limites. Encore 1 semaine et je prends un billet aller-retour express pour une salsa endiablée en direct de Rio et en jupette, mes plateformes pythonisantes aux pieds.

F.B

jeudi 14 mai 2009

Edit 11h04

"Veni, vedi, vici".
Jules César

Réveil 07h30 - Douche vivifiante ya plus d'eau chaude - Petit Déjeuner détox 8h30 - Top Départ mission H&M - Arrivée file d'attente Haussmann - Ouverture boutique 9h30 - En caisse à 9h40 - Bureau 10h

En quête de mes must have Williamsonniens, c'est comme ça que je me suis retrouvée là, entourée de fashionistas (et de fashionistos, attirés par la collection capsule homme), avec un timing bien trop serré à mon goût (suis du genre ponctuelle voyez-vous), la peur au ventre d'arriver en retard au bureau (avec comme seule excuse celle d'avoir galéré à trouver une taille 36 parmis les furies en goguette) et la CB échauffée.


Pas moins de 300m de queue devant le magasin et une entrée en fanfare pour la plupart des happy few présents: course poursuite dans l'escalator pour atteindre le corner tant convoité, échange verbaux primitifs et limités à coup de "Psss c'est un 38 que t'as là ?! Jte le prends pour 50€" et de "Putain la connasse elle l'a choppé où son paréo", et des vendeuses renversées (je n'en rajoute même pas) pour avoir eu la délicatesse de ramener des tailles supplémentaires en rayon.

Petit aparté: je pense d'ailleurs m'équiper d'une caméra numérique pocket pour pouvoir saisir (et retranscrire) ce genre de moments exaltants (et initiateurs d'une haine momentanée envers la race féminine). Enfin ce sera après l'achat (que j'aimerais immédiat) d'un appareil photo digne de ce nom pour dire bye bye à l'objectif pourrite de mon BlackBerry.

En mode warrior I'm a survivor I'm not gon give up I'm a survivor I'm gon work harder j'ai quand même réussi à attraper le beau maillot fluo repéré sur papier glacé, une paire de lunettes psychédéliques "just for fun", le fameux paréo et une tunique arabisante tout à fait charmante.


Facture salée-sucrée de collection plein été et regards blasés/dépités posés sur moi à mon arrivée. Moi pauvre timbrée/tarée pourtant ravie de s'être levée.

F.B

mercredi 13 mai 2009

Already and Must have

"Les péchés que vous faites deux à deux, vous devez les payer un par un".
Rudyard Kipling

Vous l'aurez remarqué, en plein dans mon trip "Baby Doll de retour d'Ibiza" à l'approche de l'été et de la floppée de mariages qui l'accompagne, j'essaye d'égayer mon dressing à coup de jaune fluo et de corail tout en le féminisant. La mince affaire.

La collection capsule de Matthew Williamson est tombée à pic pour redynamiser chic cette garde-robe a little bit triste.

J'avais craqué initialement sur la veste bleu klein au liseré rose fushia. Sold out à mon arrivée, j'ai finalement fondu pour la mini robe imprimé pailletée et pour le foulard, mais en-dessous de 20€ ça ne compte pas. Justifiant cet achat déraisonné par la nécessité de m'habiller pour les diverses unions bling-bling et autres fiestas LadyGaga du mois de juillet.

Il fallait voir la tête de "petitsbouts" et de "moic'quej'endis", alias les deux miss Sophie de mon bureau, quand j'ai sorti la boule de sequins de son sac brandé MW. Et surtout celles des deux pauvres hommes plantés là, fumant insoucieusement leurs cigarettes et maudissant la race féminine pour tant de futilité trop chère payée.


Alors, non, je ne la porterais certainement pas au bureau quoique sur un jean, ça peut passer ?! et oui, je la réserve pour une pieds-noirs party histoire de me fondre dans la masse endimanchée, pailletée et overlookée où elle passera pour "simple" voir même pour "trop simple".


Le problème c'est que cette mini razzia ne m'a absolument pas rassasiée. Bien décidée à chromatiser et faire mon petit effet toute colorée, j'ai donc décidé de prolonger ma relation avec Matthew. Nouvelle date dès demain matin (14 mai) où le boulevard haussmannien accueillera une 2ème collection siglée.

Des maillots, paréos, sarouels, tuniques en soie et autres items tout aussi flashy, sublimés ici par la mannequin Daria Werbowy en véritable tentatrice dans une mise en scène très "squaw exotique".


Autant vous dire qu'avec des prix si mini, je ne vais pas réfléchir longtemps avant de me la jouer Pocahontas de Mexico et remplir un full basket.

Et pour finir de vous achever en beauté, laissez-vous emporter par ce magnifique spot Matthew Williamson pour H&M, largement à la hauteur du dernier buzz en date Tautou pour Chanel. Réalisé par Johan Renck qui a également travaillé sur le clip Hung up de Madonna, on retrouve cet univers décalé cher à nos publicités en oubliant le côté souvent trop lisse de certains clips à 2 millions.


F.B

mardi 12 mai 2009

Hello Yellow

"A New York les taxis sont jaunes, à Londres ils sont noirs et à Paris ils sont cons".
Frédéric Beigbeder

Petit point chromatique sur la nuance qui peut me faire frémir comme bondir: le jaune.

Enfilez vos lunettes U.V, éloignez-vous de la fenêtre dégoulinante et laissez-vous guider par ce post aux allures de luminothérapie (en ce jour où je cherche le soleil au milieu de la pluie).

Dans le monde des couleurs, le jaune est l'étranger, le menteur, le cocu, celui dont on se méfie et que l'on voue à l'infamie. Jaune comme les photos qui pâlissent, comme les feuilles qui meurent, comme les hommes qui trahissent...

Jaune était la robe de Judas. Le truc qui tue quoi.

Moi ça ne me va pas. J'aurais pourtant aimé que ça donne ça sur moa:


Mais non, affublée d'un maillot/tricot/vélo jaune, je ressemble à un lapin albinos en pleine GayPride. Bimbo fluo péroxydée au teint lavabo et blancs jambonneaux, à la peau transparente et aux veines violettes apparentes. So glamourous.

Alors je l'évite, jusqu'à la pointe de mes cheveux, jaunissant eux-aussi, à coups de balayages, méchages et autres coiffages. Je développe un filtre invisible ultra-puissant contre tous les types de jaunes: citron, poussin, soleil, doré, orangé, pastel ou fluo.

Sauf qu'il me toise, jusque dans les rayons de mon Monoprix chéri (Y'avait une vie avant Monoprix ?!). Plus précisemment chez O.P.I.



Ecrit en gras sous le flacon: "The IT color"...

J'ai même envie de Bensimon jaune fluo...


Ironique cette couleur.

F.B