lundi 23 août 2010

Frenchy Order


"Tant pis et tant mieux sont les deux grands pivots de la conversation française".
Laurence Sterne

Citation transposée (rapport au sujet du jour) :

- Tant pis pour ma CB, tant mieux pour mon dressing d'été.

- Tant pis pour le commerce de quartier, tant mieux pour les "start up" (ça fait dé-mo-dé hein "start up" ?!).

- Tant pis pour les kingdom modeux du Royaume-Uni, tant mieux pour ce e-site frenchy.

Explication (je sens que je ne suis pas claire, rapport au sujet du jour) :

- J'aime le shopping.

- J'aime encore plus le e-shopping.

- J'aime encore plus plus le e-shopping made in France.

Car si commander sur Internet ne s'apparente plus à un mouvement de panique pour la majorité d'entre nous (au sens large) (et encore, certains formulaires d'inscription à 28 entrées et autant de réponses à donner commencent à en titiller plus d'un)...

Que les "Hein, quoi, t'achètes sur Internet toi, t'as pas peur-tu vas te faire pirater-ou voler tes données perso" ne font plus peur à personne (exception faite du 3ème âge, faut pas trop en demander aux seniors)...

Et que toute fashionista a déjà cédé, et bien plus d'une fois, aux sirènes du e-shopping...

Il faut bien avouer que certaines choses ne fonctionnent pas parfois (colis perdu, pièce finalement "out of stock" et j'en passe) et qu'il est bon de pouvoir se fier à quelques sites presque parfaits.

Alors même si ma dernière commande anglo-saxonne est arrivée à bon port (comprenez directement dans mon dressing over-saturé via coursier (et en 48h svp)), je ne peux nier avoir subi moi aussi les délires des acheminements non réussis, qui finissent, au mieux, par un mail en provenance d'un robot et un bon d'achat sur le dos (le tout exorcisé à coups de tweets infernaux "hashtaggés" #ASOSfail #TopShopfail and co) (essayez, c'est rigolo) (on se sent moins seul quoi).


C'est donc avec enchantement que j'ai découvert la rapidité et le service d'un e-acteur bien de chez nous : Place des Tendances.

Les co-fondateurs du site, Christine Dubun et Bertrand Rochebillard, professionnels de la mode et du retail depuis 15 ans, ont tous les deux imaginé un concept qui répondrait aux nouvelles attentes des consommatrices : "offrir un large choix de nouvelles collections et donc, proposer autres chose que des collections antérieures à prix discount, tout en sélectionnant des marques dont la presse parle tous les jours et donc, dans l'air du temps".


Le résultat est là avec pas moins de 100 marques à leur actif, un choix immense parmi les toutes dernières nouveautés saisonnières et un service de livraison rapide et fiable. Le tout, avec un détail qui a son importance... Du stock !

Exit les heures passées à reluquer la rubrique "Back in stock" sur TopShop, ici vous trouverez la pièce désirée, même après 3 essais de boutiques différentes IRL (in real life)

En tout cas ce fût mon cas pour ce slim Sandro couleur kaki militaire "usé ce qu'il faut, zippé ce qu'il faut, et vintage ce qu'il faut" (et je rajouterai aussi, "vu sur Mimnor", ardemment recherché par le passé et miraculeusement trouvé soldé chez cet ange fashion de l'Internet.


Alors moi je dis: "vive le e-commerce frenchy" !

F.B

N.B : Rappel pour les nouvelles, je vous ai dressé une liste des e-shops incontournables qui est soigneusement rangée juste ici (non exhaustive la liste, mais exhaustive quand même) (sous peine de finir fichée BNF).

mardi 17 août 2010

Surprise Colette

"Les femmes détestent les hommes trop prévisibles, elles adorent un certain coefficient de surprise".
Antonio Lobo Antunes


Parmi les nombreuses mythologies de l'enfance, la pochette surprise (traditionellement dites "de boulangerie" et exagèrement séxuée très rose pour les filles/très bleu pour les garçons) occupe généralement "le haut du panier", faisant partie des classiques du genre. Comme le collier perlé qui se mange, ou l'ostie colorée et fourrée à la poudre qui pique, dans la catégorie sucrée.

Le concept-store parisien Colette est ainsi remonté jusque dans nos bacs à sable pour nous proposer sa propre pochette surprise. Mixte, elle.

Les temps changent, la belle petite Shiloh (fille non adoptive de Brad et Angie, m'enfin) veut ressembler à son père en s'habillant comme un garçon, et le père de Chrismaelle (candidate anorexique de Secret Story) est une femme à présent)(toujours ce problème de "références", j'y travaille, laissez moi juste partir en va-can-ces et prendre le temps de me cul-ti-ver avec un grand C et sans télé).

Objet de désir d'enfant devenu grand, de bébé devenu bobo, largement présenté dans la presse féminine et généraliste, vantée un peu partout sur la Toile comme LE cadeau original/surprenant/d'habitude introuvable... Et aujourd'hui, décriée sur mon petit journal de l'Internet, petite poisson dans l'océan bloguesque.

Bâ oui, la gosse en moi a été déçue, et aurait même aimé pouvoir faire une scène de larmes attendrissante, poussant la boulangère à compenser cette fâcheuse situation via quelques bonbons (enfin là, ça aurait été pour un bon gros bon d'achat ou du cash. Les temps changent. La vénalité aussi).


Capricieuse la blogueuse ? Oui, toujours, mais là n'est pas mon point, car le contenu justifie la râlerie.

Car en language "Colettien" : 1 canard en plastique pour le bain (et non, pas vibromasseur) (même PAS) + 2 pinces "canards" pour accrocher des fils électriques (super utilité) + 1 petit coeur rouge sur pattes (super utilité puissance 1000) + 2 ballons gonflables estampillés Colette+ 1 badge estampillé Colette + 2 Malabars + 1 sachet de fraise Tagada Pink = 20€.

Oui, oui, oui, vingt "eurals" la blague made by Colette pourtant plébiscitée par nos journalistes préférées.

Pffff, suis écoeurée, m'en vais bouder (et vais devoir compenser avec la totalité du paquet Haribo ou un cocktail Granola-Nintendo DS) (voyez le tableau) (tchao les amigos).

F.B

lundi 16 août 2010

Une expo, un livre et une soupe

"Heureux comme une puce qui disposerait d'une entrée de faveur pour une exposition canine".
William O'Henry

Après la pluie, le beau temps. Ok (bon çà fait un moment qu'on attend là quand même... Voudrais pas faire ma râleuse de première mais cet été est foncièrement bien gris pourri).

Mais pendant la pluie ? Durant les longues heures où il ne cesse de flotter grand-mère sous nos chaumières ?

A part attendre ce soi-disant "beau temps"... Que programmer pour s'occuper un dimanche férié sous le signe de l'humidité ? Encore un ultime ciné ou un traditionnel dvd (ce nouveau support avait pourtant permis de "trendiser" l'activité banale de mater un film à l'époque de sa sortie... Ca y est, c'est fini. Out, has been le dividi) ?

Et bien non, je suis pour les bonnes vieilles méthodes, j'opte pour une bonne expo, repoussée par mes soins depuis des mois, accompagnée d'une bonne soupe très "recette express" (oui, un 15 août, c'est bien triste, mais ça réchauffe).

La sortie pseudo-culturelle en question, c'est "L'Histoire idéale de la mode contemporaine Vol 1 : Années 70/80" actuellement au Musée des arts décoratifs (suite logique en deux parties du livre d'Olivier Saillard) (à venir donc, l'expo Vol 2 : Années 90/00 dès octobre).


Pour résumer les deux petits étages dédiés, beaucoup de photos et peu de textes (pour certains, c'est le come back @ sweet office, pour d'autres c'est encore Daïquiri et bikini, mais pour tous, un post léger s'avère de rigueur). Un peu à l'image de cette exhibition, qui, je cite l'Homme, "manquait d'épaisseur". A croire qu'une centaine de portants et une poignée de créateurs ne suffisent pas à l'émerveiller (enfin... Moi non plus finalement...).

Chanel, ou comment stimuler mon regard avec deux mannequins en bois toutes de tweed 100% créateur vêtues.

Jean-Charles de Castelbajac, sa robe "Einstein" et son manteau "Nounours" au début des années 80. So précurseur déjà avec cet univers "bien à soi".

Thierry Mugler, et ses classiques du genre, du strass, du tulle, du satin, des ailes d'ange (dernier détail repris par la créatrice Valentine Gauthier dernièrement. A découvrir ici).

YSL, forever.

Chantal Thomas, ses froufrous et son humour bucoliquo-érotico chic.

Cacharel & Liberty, what else ?

and Issey Miyake, et son art du plissé serré sur couleurs chatoyantes.

Expo peut-être réservée aux initiés ou aux dingues de couture, je suis restée sur ma faim. Envie de croquis inédits, de spotlights (la luminosité ambiante est lugubre, très 15/08/2010 si vous voyez ce que je veux dire), de modèles (10/12 tenues par créateurs en moyenne, pas de quoi faire fantasmer une fashionista habituée aux rayons Zara comme moi) (quoique cette robe Grès revisitée en robe de mariée, quoique ce tailleur YSL dans un esprit vintage... L'esprit va bon train tout de même, c'est certain), et d'animations.

Même la boutique adjointe, qui m'avait habituée à une sélection plutôt pointue et originale, s'avère aujourd'hui assez insipide : quelques sacs Jerôme Dreyfuss (euh, c'est quoi le rapport avec la choucroute là ?!), de petits carnets mignons mais so "déjà vu", des livres un peu poussiéreux et un rayon déco/design qui manque cruellement de charme.

J'ai tout de même réussi à shopper un petit livre se présentant comme un listing de 50 commandements très fashion police à base de : "Wear the clothes, don't let them wear you" et "Underwear isn't outerwear".
Hilarant pour moi, incompréhensible pour l'Homme. Allez comprendre, les femmes viennent de Vénus et les hommes de Mars paraît-il. Ceci expliquant cela.


"C'est déjà ça" comme on dit.

Et accompagné d'une soupe home made trop simple et trop bonne (que demande le peuple comme dirait ma mère ?!), ce serait même presque un kiff cette journée de non été (enfin, un petit kiff de 10 minutes, le reste n'étant que râleries incessantes) (faut pas se leurrer, ça met un poil de mauvais poil cette affaire de pluie non-stop pendant 48h de week-end).

F.B

N.B: La recette de la soupe la plus easy du monde : 1 courgette, 1 ou 2 pommes de terre (ou plus, hein, ça dépend de la taille des patates), 1 Vache qui rit (oui le fromage pour gosses) et 1L d'eau bouillante (pour faire cuire les légumes, hein, les nulos). On mixe le tout (hein, c'est de la soupe, pas un pot-au-feu miniature).

vendredi 13 août 2010

My Mulberry


"Il ne peut pas y avoir de crise la semaine prochaine : mon agenda est déjà plein".
Henry Kissinger


Ah mon agenda.

Oui, Ah mon agenda.

Pourquoi ce Ah ?

Parce que moi sans agenda, c'est un peu comme J.Lo ou Beyoncé (excusez mes références) sans leurs "booty shake", Eric Woerth sans décoration suspecte (je me rattrape, je fais dans le politique) ou Secret Story sans missions secrètes débiles (Internaute, ici la voix, tu dois faire croire à tous tes proches que ton ADN comporte des gènes Martiens. Et pour cela, tu as 24h).

Attention, je ne suis pas du genre secrétaire plannificatrice de l'extrême. J'aime simplement noter, renoter, rayer, barrer, gommer, colorier (Bonjour, je m'appelle Florence, j'ai 25 ans et mon stylo préféré est un Crayola) (je mens, c'est un Mont Blanc), griffoner, rédiger, crayonner, bref, jeter mes idées sur papier, et si possible de manière organisée.

L'agenda 1 grande page / jour c'était mon créneau (divine mission que de le sélectionner après une analyse approfondie de l'offre du marché des papeteries de quartier), aujourd'hui c'est plutôt organizer hebdo (que voulez-vous, c'est ça d'avoir un boulot), mais toujours très personnalisé, je parle là d'intercalaires plastifiés et titrés, de 56 post-it "persos" collés et accumulés, de 12 couleurs différentes utilisées (toujours mon côté Crayola ou petite section de maternelle, à vous de voir) et de pages de notes chinées dans une vieille papeterie du Marais (le papier sent le vieux, j'aime cette odeur de rat crevé de bibliothèque).

Contenu toujours exclusivement customisé donc, pour contenant uniquement irremplaçable : mon Mulberry en croco from father, héritage immédiatement adoré, chéri, béni, adulé.


Valeur sentimentale inestimable et utilité inévitable, l'objet à ne pas oublier pour démarrer officiellement la journée (entre autres iPhone, BBerry, Marlboro Light (beurk, pas bien), Badges RATP + Office, clés multiples, trousse maquillage/premiers soins... Je transporte un peu ma maison every day, syndrome de mise à nue en cas d'oubli... C'est ce que dit ma psy).


Et assorti, in situ (comprenez à l'intérieur de mon open space, sur mon petit bureau juniorien), à mon univers so pop, mon Mulberry s'inscrit dans sa droite lignée (comprenez, l'image très "britannique chic décalée" de sa marque (enfin, maison Mulberry, pas marque, ça ne fait pas assez CSP+).


En changer ? Jamais.

Changer tout court ? Never.


F.B

mardi 10 août 2010

Tuesday RDP & RDW

"S'informer, c'est se retrancher, n'importe quel père de famille vous le dire, à l'heure de la vaisselle. Le quotidien qui informe nous préserve de celui qui encombre".
Daniel Pennac


Nous sommes le 10/08, et la France est encore morte pour 3 semaines.

Les chassés-croisés des vacanciers s'enchaînent, laissant la part belle aux appareils Reflex encombrants des touristes (shootant invariablement le même Arc de Triomphe sous 18 angles différents) (et de jour, et de nuit, et de coucher de soleil...), les soldes démarquées jusqu'à l'os s'achèvent, laissant la vedette aux nouvelles collections (et ça va faire maaaaaaaaaaaal), les magazines féminins affichent leurs versions d'été très allégées, laissant la primeur aux sélections shopping (et aux tétons/fessiers de people en tout genre).

Tuesday RDP mais aussi RDW (revue de Web, hein les non-intitiés) à l'image donc de ce néant d'actualités intersidéral et de ces affichettes "Réouverture le 30/08 - Congés Annuels" fleurissant sur stores fermés (vous n'aurez que du lèche-papiers-vitrines et de l'info gossip):

- Repérage intensif et paradoxal : ultime logique de la théorie selon laquelle "une fille, c'est pas compliqué, c'est subtil", mon fashion radar habituel joue les blagueurs météorologiques, m'incitant à ne m'arrêter que sur des pièces à -10°C. Me voilà donc en plein mois d'août, la gorge desséchée par la clim' vorace de l'open space (et pas assez de rosé bien frais), à rêvasser au sujet d'un bombardier au col "moumouté" (déjà futur it de la blogosphère mode) (Héhéh c'est Coline qui l'a dit), de bottes fourrées (du plus bel effet), de gilets et pulls lainés.


Blouson "bombardier" ASOS, 120£


Gilet Sisley, 109€

Robe Pull Uniqlo, 50€

Bottes en mouton retourné Bel Air, 350€

- Découverte de la nouvelle campagne Automne/Hiver signée Comptoir des Cotonniers avec les guest stars Miss Pandora (the blogueuse à lunettes) et sa mummy chérie (enfin j'dis ça, c'est un diminutif commun, j'en sais rien dans le fond en fait) (qui n'est autre que la directrice de l'Institut Français de la Mode) (les chiens ne font pas des chats).

Campagne Automne/Hiver 2010 Comptoir des Cotonniers

- Matage en série d'interviews et reportages concernant Garance Doré. Depuis que je l'ai rencontrée, je ne cesse d'admirer le succès de cette "girl next door" qui a sû conserver son authenticité et sa simplicité qui font son charme (vous pouvez retrouver son passage dans l'émission 66 Minutes juste ici).


Interview Garance Doré // Grazia

- Rigolade à la lecture de ma journaliste-idole-écrivaine d'éditos de folie, aka Alix Girod de L'Ain, qui signe cette semaine dans ELLE une magnifique citation à inscrire au Panthéon de mes phrases cultes : "Un couple encore uni page 55 "Dessine le réseau hydrographique français" d'un cahier de vacances CM1/CM2 tiendra toute la vie, c'est sûr".

Edito ELLE 6 août 2010
Alix Girod de l'Ain

- Visite de l'estore "Bird on the Wire" et achat de quelques carnets Marvel. Toute la papeterie y est craquante, by the way, même si l'unique, le number one dans le secteur fermé du cahier de luxe, reste pour moi Smythson (chez qui l'on peut même demander une version personnalisée de ses initiales en doré sur la tranche du carnet) (must de chez must) (on se croirait presque chez Longchamp).

Cahiers Marvel Vintage, 12€.
Bird on the Wire


Cahier NoteBook "Follow your dreams", 42£
- Visite bis du tout nouveau tout beau "City Guide parisien trépidant et truculent" made by notre DeeDee nationale. A voir d'urgence pour dénicher une terrasse insolite ou un bar à ongles de fées.

- Commande 100% frenchie surprise (car suite au prochain épisode) (prochain post quoi).

F.B

lundi 9 août 2010

In ENVY

"Pop Star, c'est fatiguant. Je ne suis pas très doué pour jouer les célébrités".
Fatboy Slim

Avant de vous servir une folle Tuesday RDP (revue de presse pour les non-initiés) (si le scanner veut bien fonctionner), une e-commande frenchy bien réussie et quelques digressions sur mon addiction Mulberry, voici en toute modestie du lundi, un mini-article me concernant découvert (par Big Boss, lui-même) (lui-même m'appelant sa "star" maintenant) dans le magazine ENVY.

Toujours aussi "zarbie" de se voir/lire ainsi, le ventre plein de gazouillis à l'idée que Soeurette puisse voir mon encart dans l'un de ses titres phares (pour ne pas dire son number one) ou que des inconnues puissent jaser à mon sujet, les fesses ancrées dans le sable entre un beignet fraise et un tartinage Ambre Solaire.

Message d'accueil digne d'une arrivée au ClubMed pour celles ayant poussé la curiosité jusqu'à "m'url-er" : j'enfile mon plus beau collier de fleurs fraîches et vous offre mon meilleur Mojito virtuel pour vous souhaiter la bienvenue... En espérant vous re-croiser souvent à la réception (comprenez en home page ici-même) ou à la Pinède (comprenez dans la piscine aux commentaires).


F.B

jeudi 5 août 2010

J'peux pas j'ai spa

"Le bien-être résultant pour nous beaucoup moins de notre bonne santé que de l'excédent inemployé de nos forces".
Marcel Proust


Après avoir généreusement salué le traditionnel "j'peux pas j'ai piscine", disséquons ensemble pas à pas (si vous le voulez bien hein, sinon, à la prochaine fois, je ne vous force pas) le moins conventionnel "j'peux pas j'ai spa".

Derrière ses airs un peu "prout-prout", légèrement "De Tartanpion", une virée au spa Anne Fontaine (de la créatrice du même nom, oui, celle des fameuses chemises blanches) s'apparente à un vrai dépaysement et une réelle coupure (que demander de plus quand on frôle l'overdose du mois des touristes puants à Paris (aisselles matinales de métro à l'appui)).



Moa les spas, j'aime ça. Ou plutôt je "sur-like it" (ça fait plus Facebook genre).

Mais j'ai mes préférences (oui Madame), mes sales habitudes (de gosse pourrie gâtée), et je mise généralement sur les espaces dits thaïlandais. Les massages y sont plus appuyés, la technique meilleure et les prix moins exorbitants (enfin, généralement. Je ne suis pas pour les généralités, mais là quand même).

Alors quand j'ai reçu une invitation chez la miss créatrice de fringues, me suis immédiatement dit : "pfff, encore un truc guindé et prétentieux où je ne remettrai certainement pas les pieds avec mes propres deniers" (tout en étant bien contente d'en profiter) (soyons sincères).

Finalement le rendez-vous est pris au 360 de la rue St Honoré vers 17h30...


Sauf que j'en suis ressortie... Comme au paradis... Allégée en mauvaises ondes... Et diablement reposée (même si toujours over-fatiguée, faut pas rêver).

Je passe directement par la case "conclusion" délibèrement pour ne pas "teaser" vicieusement ou inutilement, cet endroit est un véritable havre de bien-être, le genre de lieu so design (en l'occurence par Andrée Putman) dans le moindre détail, du jacuzzi chasse-soucis au string jetable même pas jetable (en dentelle et avec liens réglables sur les côtés, la solution anti-bourrelets, très loin de l'habituel culotte informe en papier mâché) en passant par des éponges moelleuses et épaisses à souhait au sein de cabines personnelles so chic.


Les soins proposés ont été conçus autour des matières, logique ultime d'Anne Fontaine, qui a décidé "dans ses soins, comme dans ses vêtements, de les mélanger et de jouer avec les fibres et les contrastes"... On peut ainsi opter pour un modelage drainant et sensoriel à la soie, un massage doux au coton ou un tissage aux 9 bambous.

Tous s'inspirant également des souvenirs d'enfance brésilienne de la créatrice, du bain de la déesse (rituel aux pétales blancs) au gommage gourmand au dolce de leite (confiture de lait locale).

Autant de points exotiques et excitants dans cette collection de soins (sans parler de Paolo le masseur argentin, à ne réclamer qu'en cas d'épilation parfaite (la vision de son torse entièrement lisse vous ferait automatiquement culpabiliser, au risque de passer 1h30 over-crispée & over-complexée) et du bar à fruits frais pour prolonger les plaisirs), arguments de charme pour lesquels vous oublieriez presque le tarif un tant soit peu exorbitant (mais à la hauteur des événements).

Alors si le mal du vacancier (sans vacances) vous a gagné, vous savez où booker votre prochaine 1/2 RTT.

F.B

Spa Anne Fontaine : 360 rue St Honoré 75001 PARIS - 01 42 61 03 70
Soins : à partir de 85€
Tips : La boutique Pierre Hermé est à deux pas, poussez le vice avec un macaron individuel "Mogador" au chocolat au lait et fruit de la passion.