lundi 27 avril 2009

H&M comme Matthew

"Le créateur qui accepte l'incognito est un objet contre nature".
Julien Benda


Cela fait des semaines que l'on entend parler que de lui sans vraiment le connaître, entre sa collection exclusive pour H&M, son exposition dédiée au Design Museum de Londres et sa liste grandissante de it-girls groupies.
En effet, si l’homme est moins connu que Karl Lagerfeld, moins showman que Viktor & Rolf et moins emblématique que Rei Kawakubo, il est néanmoins le chouchou avéré des rédactrices de mode et de bon nombre de stars.
Mais qui se cache derrière Matthew Williamson ?


Un passionné acharné qui a attendu 10 ans la reconnaissance d'une grande maison de couture avant de se voir nommé en 2005 directeur artistique de la marque italienne Pucci (tout en conservant sa ligne en nom propre pas folle la guêpe). Adulé par toutes les fashionistas, ses premières créations en nom propre ont été présentées au public et à la presse par la fine fleur des mannequins de l'époque : Helena Christensen, Kate Moss et Jade Jagger.

Affectionnant par-dessus tout le flashy, qui pare le vêtement de mille feux, les teintes jaune fluo, rose shocking et vert acidulé font partie de sa palette de prédilection. Ses robes coupées en biais, à la fois gipsy et terriblement sexy, aux tissus naïfs et rebrodés, sont dès lors devenues sa signature, et ont été quasi instantanément adoptées et encensées par la critique.

Autrement dit, si l'homme n’est pas des plus médiatiques, son travail est peut-être l’un des plus fédérateurs qu'H&M n'ait jamais accueilli. L'enseigne force ainsi le respect : en dépit d’en être à sa sixième collaboration masstige union d'un grand nom du luxe et d'une marque grand public, pour les nuls, l’enseigne parvient encore et toujours à susciter l'intérêt.

Déjà 2 mois que la date fatidique du lancement de cette collection capsule est incrite au Bic rouge dans mon agenda surlignée au stabilo jaune fluo pour notifier son importance maximale.
Arrive le jour J et je ne peux me libérer pour rejoindre mes comparses dans la file d'attente matinale du boulevard Haussmann. Malédiction modesque, je vois déjà ma veste bleu électrique m'échapper au profit d'une modeuse plus avertie.

Sans grand espoir, j'opte pour le créneau pause déjeuner à J+1 après avoir harcelé une vendeuse du 9ème arrondissement sur la disponibilité des pièces de mon choix et/ou tailles restantes, particulièrement incompétente face à mes récriminations de fashionista. Une fois la double porte vitrée entrouverte, je me jette sur l'escalator donnant accès à la collection inédite en quête de mon 36 fillette.

Bilan dégrisant: point de veste klein mais une robe bling bling et un foulard imprimé (comme sa robe d'été) dans mon panier.

A associer avec du très léger pour faire twister le mois de juillet et se délecter des têtes dépitées à la vue de tout ce lot strassé.

F.B

2 commentaires:

rihana a dit…

je compatis totalement pour cette magnifique veste klein "partie trop vite"... ;)

Florence Best a dit…

rihana > Je n'ai même pas pu l'admirer "en vrai"... ;-)