"Il y a trop d'eau, trop de froid et pas assez de pétrole dans les pays froids, et pas assez d'eau, trop de chaleur, et plein de pétrole dans les pays chauds. A part ça, Dieu n'est pas alcoolique".Claude FrisoniUn peu de néo-lecture (ou plutôt néo-magazinage) pour les prochains jours à venir, synonymes de feux de cheminée, d'excès d'huître et de bons moments à tuer.
Que ce soit dans le
TGV bondé ou pour les longues séances intensives de salon familial, mieux vaut s'équiper et ne pas passer Noël sans échappatoire lettré, signe d'une envie soudaine de solitude appréciée ou mine de sujets de discussions en tout genre (pour éviter les sujets, qui eux, fâchent) (à adapter selon les cas, du
"Ah ma chérinette chérie, toujours pas de Jules alors ?!" au
"Et au boulot, comment ça se passe ? Pas d'augmentation en vue ?!").
Et histoire de ne pas tomber dans le sempiternel
ELLE (déjà lu de toute façon) et le désormais incontournable
Grazia, j'avais décidé de tester un nouveau titre sorti le mois dernier :
"Les Pétroleuses". Non pas que leur nom m'ait particulièrement attirée (je trouve ça plutôt laid), mais j'aime trop la nouveauté pour ne pas céder.
Alors, oui, je sais, le 2ème numéro vient de paraître, j'ai déjà un train de retard. Mais qui dit prix exorbitant (2€95 tout de même) + contenu décevant = pas de ré-achat prévu pour le moment (ou alors, faudrait vraiment que la couverture soit alléchante) (ce qui n'est pas vraiment le cas, là...) (non mais sans déconner, faut arrêter la fausse neige).
Ma déception, je vais vous la conter en 3 temps.
1. La ligne éditoriale :
Malgré la présence de certains sujets rarement évoqués dans les féminins, comme un dossier assez complet sur la réalité augmentée (c'est mon côté geekette qui ressort) et des articles comparatifs, notamment sur les courses en ligne, qui respirent l'honnêteté (et ça change pour une fois), le reste du magazine se contente des marronniers déjà exploités, de la thématique "sale gueule de novembre" aux billets spécial sexe, mauvais de chez mauvais (on est loin de prendre son pied mes beautés).
2. Les shootings photos :
Même si la mise en page sort un peu du lot et ne se contente pas de pomper les "killer chic" ou autres "fashion radars", la qualité des photos et visuels en tout genre laisse largement à désirer.
Certes, le mag se lance et doit certainement se satisfaire d'un budget type "peanuts"... Mais débourser ses deniers pour de la photo mode digne d'un skyblog (j'exagère mais vous avez compris l'idée), je dis non, mais non merci.
3. Le positionnement général du titre : Déjà le titre justement, est drôlement intriguant et je ne me projette pas vraiment dans l'image de "la pétroleuse"... Loin de moi l'idée d'un magazine nommé "Princesse" mais quand même, il y a un gap entre la symbolique fi-fille et le profil camionneuse.
Ensuite, la mise en rayon. Coincé entre Femme Actuelle, Top Santé et Notre Temps, on ne peut pas dire que ce soit tellement engageant (on est loin du Vogue/Glamour). Et c'est plutôt contrariant en terme de cible, puisqu'il semble s'adresser à de la jeunette en goguette dans mon genre et non à la mémé de quartier (oui, j'ai besoin d'être rassurée sur mon statut de djeun's après ce "1/4 de siècle birthday") (y'a qu'à voir, je ne m'habille plus qu'en complète ado, quitte à porter un tee-shirt "tête de chat à lunettes" sur mon dos) (oui, ça va mal).
Trêve de plan lecture foireux, si vous partez réveillonner, optez plutôt pour l'édition papier du site Marmiton, ma bible culinaire de l'Internet, celle qui me sauve de la conserve de petit pois une fois rentrée chez moi.
Des it-recettes élues par les internautes depuis les débuts du site, en mode inratables et "siouper" bons, jolies illustrations à l'appui, et éclairages de génie à l'heure où l'espoir de manger sain fait grise mine, la tête égarée dans un réfrigerateur vide.
D'ailleurs, je vous concocte pour bientôt un petit billet (aux oignons), dédié aux plaisirs des mises en bouche créatives pour cette fin d'année. Attention la "blogueuse mode" va se transformer en Baby TopChef.
En attendant, je vous souhaite pour l'instant une bonne et mauvaise lecture les e-adorés.
F.B