vendredi 23 juillet 2010

Fille à bijoux

"Pas d'adjectifs, ils affaiblissent le style. L'adjectif, c'est comme les bijoux. Une femme élégante ne porte pas de bijoux".
Jacques Chardonne


Au milieu de la pile de mails accumulés (les emails, c'est comme le papier finalement, ça s'entasse et ça prend la poussière, aussi), une invitation place Vendôme retient (forcément) mon attention : celle de la Maison Boucheron.

Cette saison, la marque révèlerait aux femmes de nouveaux secrets de beauté avec sept nouvelles créations uniques de Haute Joaillerie élabores autour du jeu de la séduction. Une collection qui capterait la lumière, soulignerait le regard et illuminerait la peau suivant des lignes qui attiseraient les flammes du désir... Excitant non ?

Pour une fille à bijoux, oui.

Pour une croqueuse d'hommes, oui.

Pour une sauvage comme moi ne supportant pas autre chose qu'un unique duo bague-bracelet à forte valeur sentimentale, non.

Mais (me souffle dans l'oreille ma très traditionnelle grand-mère), une femme qui se connaît et sait jouer de ses charmes, est censée savoir choisir la parure qui lui convient. C'est un art délicat qu’il faut savoir maîtriser... (sous-entendu "surtout pour une jeune "fleur" comme toi, qui cause mode et beauté sur Internet).

Poser une broche sur le revers d’un tailleur, ou sur la bordure d’une robe, accrocher une paire de boucles d’oreilles pour éclairer un visage, agrafer un collier pour souligner un décolleté, porter une bague afin de rehausser la beauté d’une main…Tous ces joyaux constitueraient des artifices dans la palette de séduction d’une femme.

(Ce serait donc pour cette raison que je me laisse avoir de temps à autre, lorsque mon taux d'oestrogènes me ramène inéxorablement vers de fantastiques colliers de perles ou des bagues étincellantes criant forcément "je t'aime mon amour" (accent Auberge Espagnole obligatoire)).

Stop "digressions", c'est l'été et personne n'a envie de se farcir 300 lignes de billet.
Welcome "résumons", rien ne vaut un regard précis sans compromis.

Ce que j'ai finalement aimé (sans sourciller ni "négativer") dans cette collection Boucheron ?

Qu'elle reprenne une des idées chères à la marque: présenter des bijoux qui ne sont pas figés, hors des diktats tendances.

Dans cet esprit, la plupart d’entre eux sont modulables. Un geste suffit pour en modifier le « porté ». Le motif central d’un collier se transforme en pendentif ou en broche. Les motifs d’un autre deviennent boucles d’oreilles ou même ornement de coiffure. La séduction devient un jeu, suivant les envies de la femme qui porte ces joyaux.

A vous de regarder, de jouer, d'aimer, de détester, d'envier, de baver...






Fille à bijoux, toujours pas.
Fille à Haute Joaillerie, pourquoi pas.

F.B

mercredi 21 juillet 2010

Version Longue 2

"Une robe de femme doit être comme une plaidoirie : assez longue pour couvrir le sujet, assez courte pour être suivie".
Anonyme


Fashionista qui tient ses promesses, même en plein désert bloguesque fin juilletiste.

Aujourd'hui donc, c'est encore un petit post dit "de look" (je n'aime pas l'expression mais force est de constater que je me plie aussi aux règles d'usage du blog dit "de fille" en dégainant de temps en temps mon compact numérique (sans passer pour une narcissique)) autour de ma nouvelle it-pièce : la robe longue.

Pratique, confortable, morphologiquement non sournoise et so fresh (liste exhaustive des arguments pro-robe longue à retrouver juste ici), elle s'adapte à mes envies de légèreté, à mes déjeuners chez belle-maman, aux yeux de mon prince charmant, et surtout (oui, oui, surtout), à mes mollets tout blancs (éviter la vision quotidienne de sa peau fadasse face aux collègues blackos de retour des Bahamas, c'est aussi éviter la pulsion de se couper les veines dans une salle de bains d'hôtel Ibis entre deux rendez-vous clients).

Autant de raisons déraisonnées pour dégainer ma robe modèle "Plume" from une marque dont je vous ai déjà beaucoup parlé (ici, , ou encore ici) (et je ne suis pas la seule, les Inrocks ou Grazia s'y mettent aussi) : Bérangère Claire, devenue bon basique de mon chic dressing.


Preuve en image pour tenue de jeune femme plutôt sage (enfin assagie par le tee-shirt) :


F.B

mardi 20 juillet 2010

Version Longue

"L'imaginaire met des robes longues à nos idées courtes".
Sim

Intéressant de constater (durant les longs trajets en voiture/train/avion ou au bord de la piscine les cheveux huilés et le corps plein d'UV, j'aime prendre le temps de constater, d'observer et d'analyser quelques situations chiffons existentielles (à peine, c'est farniente quand même)), comme certaines marques arrivent petit à petit (ou tee-shirt à pull) à se faire une place au soleil (et pleine d'oseille) dans nos dressings.

Prenez American Vintage par exemple : naming très US pour une identité très frenchie, concept simple pour des gammes en coton, maille ou lin exceptionnelles, et vaste palette chromatique pour des basiques sans failles et sans fashion dérapages... Une image de marque qui n'est plus à faire et des recommandations en rafale auprès de l'entourage féminin (en jargon marketing, traduisez en : taux de notoriété et indice de sympathie au top).

Après mon premier achat en 2007 du petit tee-shirt blanc parfait (et qu'il l'est encore en 2010, j'aime les pièces qui duuuuuuuurent), j'ai enchaîné sans aucun regret plusieurs acquisitions, notamment cette saison où une envie de long (très looooooooooong) a pointé le bout de son téton nez.

Une 1ère démarque de soldes et un colissimo express plus tard, je recevais ma nouvelle robe préférée (ou presque, ça dépend de mon humeur, du temps, et de l'état de mon teint blâfard).


Imprimée à petites fleurs bleues sur fond blanc cassé, des airs vintage et une coupe romantique, de quoi se la jouer belle des champs même après le printemps...


... En tirant allégrement parti des avantages considérables d'une telle pièce :

- La robe longue est légère (argument majeur quand le thermomètre s'affole au-dessus des 30).

- La robe longue est facile (une seule pièce pour une tenue complète, parfaite pour petites ou grandes, minces ou rondes... Record à battre).

- La robe longue est pratique (surtout entre deux épilations).

- La robe longue est élégamment sexy (un peu moins après mon dernier point, certes, mais toujours plus classe en ville que le mini-short en jean de Miley Cyrus).

Maxi-dress pour maxi-effet, mais aussi maxi-obsession.

Faute de l'avoir ignorée en la rangeant immédiatement dans la case "ringardise 70's/vêtement de femme enceinte" avant de découvrir tout ce potentiel vivant, je la boulimise maintenant.

Suite donc au prochain épisode, look à l'appui mes chéri(e)s.

F.B

mercredi 14 juillet 2010

Vanity Case #1



"La beauté on sait que ça meurt, et comme ça on sait que ça existe".
Louis-Ferdinand Céline

Beauté, beauté, beauté... Je cède moi aussi aux marronniers presse de l'été et vous sers encore aujourd'hui un petit post sur mes dernières acquisitions coup de coeur, celles qui ont su twister ma salle de bains de leurs classiques pour un CDI sur des postes haut placés (lisez la suite, vous comprendrez).

La saison est propice aux soins du corps, même si toutes devraient l'être (mais je ne vais pas vous causer baumes pour lèvres gercées, soyez rassurés), aux étouffements de cris en découvrant cette corne là sur nos talons, cette couleur javel sur nos mollets, et cette cellulite mal placée (et encastrée, cette saleté).

Cédant aux summer sirènes de la beauté, je n'en finis pas de tester de nouvelles marques et tente de vous livrer là les "it" ressortissant de ma longue liste d'essais.

Le premier produit à ranker au top de ce mois de juillet est sans doute le plus impliquant émotionnellement puisqu'il s'agit d'un parfum, ou plutôt d'une eau de toilette (en été, sachons rester légers (c'est comme pour les Mikado)), signée Chloé. Une découverte faisant suite à mon envoûtement au Néroli chez Patyka : "l'Eau de fleurs Néroli" (oui, tout simplement, et j'aime ça, pas "d'alambiquations" à a con, permettez-moi l'expression).


Selon l'ami Wiki (comprenez Wikipédia, les nuls du jours), l'essence de Néroli est une huile essentielle produite à partir de la fleur de bigaradier (Citrus aurantium var amara ou Bigaradia) et sont odeur est caractéristique et similaire à celle de la fleur de bergamotier. Elle aurait été utilisée pour la première fois à la fin du XVIIème siècle par la princesse de Nerola qui mit à la mode ce parfum d'orange amère en s'en servant pour nettoyer ses gants et infuser son bain (et dès lors, elle a bien entendu donné le nom de Néroli pour décrire cette essence).

Une légende presque couronnée pour une odeur aux vapeurs de lait Mustela pour bébés, de citron confit, de monoï et de vacances... Que je retrouve également auprès de mon lait pour le corps signé lui Patyka, cette superbe marque découverte il y a peu (même très peu, c'était le sujet du dernier billet).


Ce qui me permet de vous introduire le 2ème "it" (3ème en fait, pour les "titilleuses") : le fluide démaquillant de la même maison cosméto-bio. Moins gras qu'un lait classique, un parfum irrésistible et léger, une application maîtrisée grâce au système de bouton poussoir permettant de doser la quantité utilisée, une peau d'ange douce, si douce...

Il a occulté illico presto mes autres outils à remove the make up et ne cesse de m'étonner à chaque utilisation, efficace sans être agressif, hydratant et apaisant, sans tomber dans l'excès de corps gras.

Mais passons au beauty peloton (après la Coupe du Monde de foot, vive le Tour de France).

3ème et 4ème places pour deux new vernis à ongles, l'un from OPI (ma marque fétiche garantissant un résultat parfaitement couvrant tout en proposant des gammes de couleurs uniques), l'autre from Hello Kitty (régression, quand tu me tiens...), dans une palette chromatique convoitée (et jamais exploitée sur mes petits pieds) : du beige soutenu au bleu ciel/lagon (que je compte bien assortir au bleu de la piscine...).


Dernière place sur le podium bien méritée pour un "it" crayon depuis longtemps approuvé par FB... Le khôl MAC Cosmetics, l'outil de pro, celui qui ne coule pas, file droit et fait des yeux de chat.

En version "Forever Green", idéale le visage bronzée, tâche de rousseur rehaussées et bouche lipstickée.


Attachez-moi au pommeau de douche, ne m'exposez pas à moins de 100m d'un Marionnaud et cotisez presque pour m'offrir une rehab loin des crèmes, huiles et fards à paupières...

L'été, je me transforme en "cagole de la beauté" (comprenez en faire trop, toujours trop, au rayon cosmétos).

F.B

lundi 12 juillet 2010

Découverte Patyka

"La meilleure crème de beauté, c'est la bonne conscience".
Arletty

Les nouveautés cosmétos, les "inno" produits, l'actualité beauté, vous le savez (mieux que personne), c'est mon dada à moi, mon tiercé gagnant, ma madeleine de Proust.

Magazine Votre Beauté en guise de référence, je ne manque pas un arrêt chez Sephora tous les mois, histoire de maintenir le rythme frénétique d'acquisition et la culture beauty à son top.

Dernière découverte en date, la marque Patyka. Mêlant bio et décontraction (on est loin des produits green à consonance culpabilisatrice), haut de gamme et éducation, simplicité et (tout de même) excitation.


Une démarche dite décomplexée, une ligne élaborée dans le respect de notre peau et de notre environnement... Pour prouver qu'il existe une solution cosmétique à la fois efficace et intelligente.

L'équipe se définit comme une bande de "beauty trotters", véritables traqueurs de formules oubliées, chercheurs de plantes rares et révélateurs de décoctions végétales aux origines familiales, botaniques ou apothicaires.

Rien que ça.
Et le pire... C'est que c'est vrai (quel bon Français).


Les parfums sont tous totalement étonnants, de la menthe douce au raisin blanc, du géranium au néroli (odeur similaire au bergamotier, et accessoirement ma préférée de la gamme).

Et pour ne rien gâcher les textures sont soyeuses et agréables, le lait est très hydratant et brillant (un bon massage obligatoire pour le faire pénétrer), et le packaging s'avère lui aussi détonnant...

Conçu sans aucun point de colle ou colifichets d'emballages superflus, il se revendique lui-aussi bio et "green friendly", en suivant la démarche de développement durable pour laquelle la marque s'est engagée, tout en remplissant ses classiques fonctions d'espace d'expression et d'information (et en mieux, même) (la preuve en image) (et en trois temps) (admirez la logique).



Un vrai coup de coeur pour ce concept dévoilé lors d'une soirée de diagnostic beauté personnalisé.

Une phase de test un peu courte pour vous dresser un bilan d'utilisation quotidienne (mais je ne manquerai pas de vous reparler des bienfaits des produits que j'aurais pu essayer).

Une belle découverte très verte, mais surtout 100% chouette.

F.B

Edit : Pour les curieuses, vous trouverez plus d'infos sur la fan page Facebook de la marque, ainsi que sur le site officiel. Pour les flemmardes, voici directement la liste des points de vente :

PRINTEMPS HAUSSMAN 64 boulevard Haussmann 75009 Paris

PRINTEMPS NATION 21-25 cours de Vincennes 75020 Paris

PRINTEMPS Italie CC 30 avenue d'Italie 75013 Paris

LE BON MARCHÉ (à partir du 1er aout) 24 rue de Sèvres 75007 Paris

NOPEG 69 rue d’Argout 75002 Paris

MADEMOISELLE BIO 23 rue Jean Daudin 75015 Paris

L’ABRICOT 22 rue des Petits Champs 75002 Paris

PRINTEMPS PARLY 2 CC avenue Charles de Gaulle 78150 Le Chesnay

PRINTEMPS LILLE 39-45 rue Nationale 59000 Lille

CHIC ET BIO 6, rue des Trois Mollettes 59000 Lille

PRINTEMPS NANCY 2 avenue Foch 54000 Nancy

OFFICINA REGINA Rue Auguste Cache 38000 Grenoble

L’ARBRE DE LUMIERE 18 rue Dumont 69004 Lyon

LA PARFUMERIE 6 place Roger Abbal 34600 Bédarieux

vendredi 9 juillet 2010

Ballerina

"Couper le téléphone chez soi, de temps en temps, est une jouissance comparable à celle de la ballerine qui enlève ses chaussons et son tutu".
José Artur

Hier j'ai voulu me la jouer ballerine, première danseuse ou (vieux) petit rat, en enfilant une paire de chaussons étoilés ayant ramassé la poussière depuis novembre dernier (oui, le genre de pièce achetée mais jamais portée, pour finalement, un jour, se réveler...).


Ballerines Maje

Est-ce la réception de ce nouveau pull rose "justaucorps Repetto" en maille légère comme un saut de chat, boutonné dans le dos et loose à souhait, qui m'a titillé de la pointe ?

Pull maille American Vintage

Ou l'absence de vraies Repetto dans mon shoesing devenant oppressante ?

Ou l'envie irrépressible de sortir ce modèle bling bling peut-être finalement "in" (notamment après la vision du modèle MiuMiu) ?

Modèle MiuMiu, Photo Sushi&Pedro

Quoiqu'il en soit, plutôt fière de mon déguisement du jour au départ, le (vieux) petit rat a fini les pattes ensanglantées (j'en rajoute à peine) comme après une répétition classique (le faux sourire pour les photos en bonus).


2 paquets de Compeed plus tard, je ne sais quand j'oserais ressortir mes tutus de pieds.

F.B

jeudi 8 juillet 2010

Anti-marinière

"Chaque langue dit le monde à sa façon. Chacune édifie des mondes et anti-mondes à sa manière. Le polyglotte est un homme plus libre".
Rudolf Steiner

Anti-jeunes, anti-tiers-mondistes, anti-conformistes, anti-aphrodisiaques, anti-cons, anti-Nutella... Anti-anti, des univers qui se multiplient, des causes universelle aux délires plus ou moins stupides des moins rebelles.

Mon "anti-truc" du jour à moi, vous l'aurez compris, c'est l'anti-marinière.


On la voit partout (sur l'inconnue du métro (et l'inconnu, phénomène plus rare mais existant)comme sur "Paulina" (Lefevre, la miss météo de Canal+ pour les nulos du jours) ou Claudia (Schiffer pour les super nulos)), on en parle partout (rubrique fétiche, presque marronnier de la presse magazine féminine), on en shoot partout (les spéciaux "Croisière", "Pirates Rock" ou "Petite Marine" fleurissent de Be à Envy), on en vend partout (chez Promod ou chez Chanel (tout est une question de budget, et de goût), à l'origine du mythe de la marinière, une vague histoire datée de 1910 avec comme personnages principaux : Mademoiselle Coco et Deauville), un basique parmi tant d'autres (je pense chemise en jean, blazer, jupe crayon, petit tee-shirt blanc oversize...).

Le doublon classique et sans surprise d'un short en jean, à l'instar du duo tee-shirt/jean (long hein, vous avez saisi la comparaison ?!)...

Mais qui procure toujours le même effet instantané : "çà l'fait".

A chacune sa version, voici ma dernière en date, associée à mon tout aussi dernier it-cartable Sushi et à un ensemble American Vintage, plutôt indoor (comme on me l'a si gentimment fait remarquer (la blogueuse subit autant les railleries de fille et autres jugements chiffons)), mais que j'ai aimé porter all day, even @office (bon, sans réunion ni "rendez-vous important" (ni date en terrasse)).

Pantalon et marinière American Vintage, Cartable Sushi, "Bensimon" Chipie.

F.B

lundi 5 juillet 2010

RoseBuzz : Objet Papier Non Identifié

"Si l'enfer existe, c'est une salle d'attente avec des magazines de l'année passée".
Jean Dion

Bimensuel destiné aux 50.000 meilleures clientes du site Vente Privée (comprenez celles dont le panier moyen dépasse plus de 300€/mois (et on ne montre pas du doigt, c'est vilain et hypocrite) ou les lèves-tôt en général), édité depuis fin 2007 et disponible en ligne depuis 2009, RoseBuzz (RBZ pour les intimes, paraît-il), s'apparente encore aujourd'hui à un ovni du monde des "consumer magazines" (comprenez magazines de marque gratuit, les non pubards du jour).

Habituée à un contenu pauvre, une ligne éditoriale qui n'en est pas et des visuels qui "ne le font pas", je zappe généralement ce type de lecture (exception faites chez H&M, comme le souligne si bien ma chère Nardjisse du blog "Mots de Mode"), déjà bien trop accaparée par ma pile de féminins (les vrais) et mes 3 romans en suspens.


Sauf que là... J'ai bien été obligée de revoir mon blondesque jugement et cesser cet embargo anti-papiers à 0€ (je recommencerais presque à lire 20Minutes... Ah non, en fait, toujours pas) (faut pas pousser la blogueuse dans les orties et le papier pas quali) pour récompenser :

- Des séances photos dignes du Vogue US (ou presque) (faut pas pousser la blogueuse dans les orties et le papier pas quali bis),

- Des contributeurs/dessinateurs de talents, à l'instar d'André Sanchez, photographe et illustrateur de talent, à l'origine du dossier Shopping "Carnets de Bord" (j'adore),

Série André Sanchez pour RoseBuzz, juin-juillet 2010

- Une multitude de marques over-méga sympas mises en avant (Uslu Airlines, Persol, Bronzette, Virginie Castaway, Atelier Mercadal (dans le dernier numéro on se régale)), et pas seulement par "business spirit" (nombreuses sont celles qui n'ont jamais été (et ne seront pas) en vente sur le site VP), des rubriques stylées et soignées (Figure de style, Décryptage, What's Up Mode, Sagas...),


- Une mise en page chiadée à souhait, tant pour la version papier, que pour le site dédié entièrement en flash,


- Et une Rédactrice en Chef qui nous ressemble, le taf de nos rêves (et un sac MiuMiu dinguissime) en bonus track. Vous pouvez trouver son interview juste ici.

Virginie Fauconnier, Responsable Mode chez RoseBuzz.
Photos : GlamShot

En apportant du contenu positionnant et pointu, appliqué à l'univers de la mode, des tendances et du luxe, Vente Privée se la joue très "Best Friend CSP+". Un bon outil pour fixer les codes de la marque et faire preuve d'innovation au quotidien, une bien jolie manière de dépenser son argent aussi, et sans virer objet purement commercial sans âme.

Well done RoseBuzz.

F.B

samedi 3 juillet 2010

New shoes cure the blues


"Notre égoïsme va si loin que nous croyons, en temps d'orage, qu'il ne tonne que pour nous".
Jules Renard


Une semaine à 34°C.

Un vendredi soir au pique-nique tardif prometteur (mais déjà un peu farceur).

Un samedi matin "ô rage ô désespoir"/"c'est quoi cette tempête?"/"f***ing météo.

Mon degré de délire atteint des sommets, surtout quand je relie instantanément cet état de fait et une e-commande datée de mardi dernier.

Explication en 3 temps (et plein de points de suspension) :

1. 29/06/10, veille d'ouverture officielle des soldes parisiennes, je profite d'une pause entre deux powerpoint et une paire de brochettes boeuf/fromage de mon jap' de bureau (après 2 ans de fréquentation assidue, officiel lui-aussi) pour partir m'évader virtuellement du côté de chez ELLE Passions.

... ELLE Passions, c'est un peu l'ancêtre du e-shopping branché, le seul catalogue trendy, coincé entre LaRedoute et les 3Suisses sur la table basse du salon de ma mère, redoutable alternative à l'époque, aux uniques Promod et NafNaf de mon centre commerciale provincial.

... Vieux dinosaure fashion de mon dressing, sonnant pourtant toujours aussi "in" aujourd'hui (= valeur sûre et marque distributeur transgénérationnelle pour produits dans l'air du temps).

... Déclinée sur la Toile, cette sélection opérée par le magazine ELLE, regorge de bons plans parmi des produits coups de coeur (je pense Gat Rimon, Minnetonka, Sessun, Iro... Mais aussi Bodum ou ScrapCooking car on trouve aussi des rubriques e-shop cuisine et déco)... Surtout en période de "pré-soldes".

... "Pré-soldes", doux euphémisme pour "tuerie de fashionistas fauchées et ultra-pressées" et "situation bancaire désespérante avant même le
1er du mois".

2. Repérage rapide (moins de 2min30 de surf) d'une petite paire de bottines de pluie Melissa/Vivienne Westwood, pré-repérée en février mais laissée de côté (faute de blé)...



... Disponible dans ma pointure et à - 30%.
... Panier validé et agrémenté du code promo récupéré chez la géniale MarieLuvPink.
... Un total à -45% finalement, rien de bien méchant (nan ?!).

3. 48h plus tard, murée dans le désespoir d'avoir commandé une pièce digne d'une rentrée de classes de septembre (et donc inutilisable avant 2 longs mois trop chaleur do Brazil) je reçois les "tites" bottes, bien décidée à les ranger soigneusement en les matant dangereusement...



... C'était sans compter l'orage tombé à point nommé.
... Associées du petit slim parfait today, mais tentant avec un mini-short en jean sous pluie d'été.

... Conclusion (et titre oui) (aucune logique) en 3 mots (ou presque) :

New shoes cure the blues...

F.B

vendredi 2 juillet 2010

Ado

"Je me fais peur donc je suis". Xavier Pommereau
Extrait de "Ado à fleur de peau"

Pour beaucoup, le retour de la mode vintage, des friperies et autres désuétudes, est un trait caractéristique de notre charnière entre deux millénaires. Les gens ont tendance à regarder en arrière à chaque transition entre deux siècles, à chaque période de changement technologique majeur ou à chaque tournant démographique puissant. Pour notre génération, cette déferlante de personnages et symboles rassurants de notre enfance représenterait un retour à une époque plus innocente où le monde était moins rapide, plus simple, plus beau, moins stressant et où la télé et ses dessins animés était le loisir de masse dominant.

La maladie moderne n'est pas l'ESB ou l'OGM. C'est la régression.

Que celui qui n'a jamais eu envie de rentrer à nouveau dans le ventre maternel en cas de souci jette la première pierre au jeune créateur de start-up parisien de 35 ans, déjà lifté, qui glisse vers son full-time job en trottinette chromée, sac à dos Pikachu et portable dans sa housse "doudou" !

Naturellement, l'industrie, relayée par des stratégies marketing aiguisées, cultive ce retour au berceau pour le transformer avec habileté en or.

Le marketing kidult peut être utilisé dans tout secteur dès qu'il s'agit de développer un attachement collectif à un produit à forte valeur nostalgique. La mode et les vêtements sont des domaines privilégiés pour cette cible qui aime les marques et qui veut se distinguer. Les adulescents aiment les styles (manga, kitsch, flower power, baba cool, old school, punk, graffiti et j'en passe) et les marques hier démodées comme Petit Bateau, Kickers, Clark ou Upla.

L'utilisation de notre mémoire d'enfant devient donc un argument tonitruant chez nos enseignes mode préférées: TopShop développe des "tees" vintage à l'effigie de Bisounours, Urban Outfitters propose égalements des tee-shirts ACDC, Radiohead et autres groupes de notre "jeuness", et Wildfox conditionne son positionnement de marque sur des pièces vintage déjà usées, prêtes à l'emploi (à retrouver sur le fabuleux site LaNouvelleVague).

Extrait de la collection Wildfox

Ils apprécient aussi les pièces dites de luxe "créatives et régressives" comme JC de Castelbajac qui a lancé des parfums aux odeurs d'antan: "Colle blanche" (souvenirs, souvenirs...), "Quatre heures" et "Grenier", et continue de nous enchanter avec ses tenues enfantines et extravagantes, ou encore Isabel Marant, pour laquelle mon coeur d'enfant a fait "boom boom bomm" entre deux essayages/grimaçages de soldes.

Tee-shirt Isabel Marant Etoile

Un tee-shirt en coton bio, au message "green" et à la mascotte craquante, un vrai petit doudou pour grand(e) dadais.

Nous pouvons tous avoir l'impression d'être des kidults, typologie fourre-tout car regroupant trop de secteurs pour être seulement rattachée à celui de la mode, faiblement opératoire au sens Kotlerien, mais si trendy et attirante... Comme une devanture de boulangerie-pâtisserie, un golden ticket Willy Wonka ou une traditionnelle sucette au chocolat.

F.B