mercredi 31 mars 2010

Le(s) Parfum(s) du Mois #2


"Notre langage ne vaut rien pour décrire le monde des odeurs".
Patrice Süskind

Je reviens en mode "nez débutant" pour cette chronique dédiée aux lancements de parfums et aux innovations des rayons fragrances.

Les foutus giboulées de mars et le foutu bis "en avril, ne te découvre pas d'un fil" ont eu raison de mes envies de spartiates, débardeurs et jupons; la seule parcelle de printemps devient liquide, futile et subtile, l'odeur de notre humeur, elle, peut être à la mode mi-saison.

Plus aisé d'adopter une eau de toilette fraîche et sucrée que de tenter la combi-short avant le plein été: le moral est ainsi boosté sans s'être ridiculisée.

Commençons par une opération qui m'a faite délaisser mes chiffons (au moins quelques instants), celle de Givenchy pour "Eaudemoiselle".

Même si l'on connaissait les campagnes de publicité mettant en scène des salariés, il est plus rare que ces derniers apparaissent même sur les packagings et autres PLV. C'est l'expérience que viennent de vivre deux employés (l'une stagiaire au service presse, l'autre chef de produits soins), sélectionnées par le service marketing et l'agence de publicité (DDB Luxe) à la suite d'un casting en interne. Une initiative, certes, purement budgétaire (c'est toujours moins cher que de se payer une Gisèle), mais un exemple intéressant de mobilisation des équipes autour d'un projet.


A l'heure où les égéries font le plein de contrats aux quelques millions d'euros (3M$ annuel pour Mister Jude Law chez Dior Homme), le matraquage des stars montre tout de même ses limites.
Désormais il n'y a plus d'égéries, mais une seule ambassadrice choisie pour sa force de caractère. Sans devenir des Greta Garbo modernes, les people auraient sans doute intérêt à raréfier leurs apparitions pour faire fructifier leur capital.

Exemple d'une collaboration win-win réussie (à mon humble et personnel avis), celle de la délicieuse frenchie Charlotte Gainsbourg pour la dernière fragrance Balenciaga.
Un territoire bien appréhendé grâce à cette star "à la française", déjà ambassadrice régulière pour leur ligne de prêt-à-porter, et ne leur coûtant "que" la bagatelle de 600.000€.


D'autres marques prennent le seul pari d'une composition risquée, se jouant de la "molécule du bonheur", l'ambre; comme Prada qui signe son dernier opus "L' Eau Ambrée" en jouant sur l'addiction instantanée provoquée par cette odeur.
L'ambre est remi au goût du jour après avoir été utilisé lors de la création des it-parfums de tous les temps, notamment "Habit Rouge" de Guerlain, ou "Allure" de Chanel.


Chez les mâles la "nouveauté" (entre guillemets svp puisqu'elle "date" de septembre 2009) notable se déniche chez Paul Smith avec sa nouvelle ligne "Man". Sophistication britannique entre virilité et sensualité, un mélange détonnant de bergamote, anis, patchouli, épices, violette et fève tonka. L'Homme adore.


Quelque part du côté des djeun's, on tente de vendre l'eau de toilette comme des canettes.

La preuve avec Calvin Klein qui relance son opus mixte "CK One" version distributeur automatique en conditionnement de 15ml dans les boutiques Sephora ainsi que dans quelques stations de métro (Charles de Gaulle Etoile, Montparnasse et Miromesnil). Un relooking collant aux tendances street marketing anglo-saxonnes, éphémère, mais à coup sûr marquant et pertinent sur ce type de cible séduite par les concepts innovants.


Si le pouvoir d'un parfum réside avant tout dans sa composition, réussie ou non, le pouvoir de son commanditaire marketing reste imposant, usant des rouages du vrai prince charmant: flacon soigné et attrayant, packaging décalé et surprenant, égérie star voir même fantasme vivant.

Fidèle à mon éternel Coco Mademoiselle, je ne déteste par pour autant garder un oeil bien ouvert sur les nouveaux entrants.
In case of envie de changement...

F.B

lundi 29 mars 2010

UJ


"Le jeans, c'est un comportement, pas un vêtement".
Ulrich Plenzdorf

Quelques mois (même pas) après le Grand Froid, ses anti-sexe mi-bas et ses excès de chocolat...
Quelques semaines après la (mystérieuse) journée de la femme et les réclamations au sujet de la (encore plus mystérieuse) journée de la jupe...

Quelques jours à peine printaniers où quelques starlettes s'habillent déjà comme à St tropez...

Et le taux de testostérone semble avoir grimpé.

La compagnie mâle semble soudainement intéressée et impliquée dans la quête du body de l'été, celle de la fille d'à côté mais celle concernant sa bedaine (pas d'à côté) aussi.

Les hommes réclament des conseils, discrètement certes, pas en présence d'un autre dominant. Plutôt en solo à la pause Mikado thé, café ou chocolat.

C'est en général là qu'on me réclame subtilement une rubrique pour hommes ici, des posts que pour eux, des bons plans, et même des idées cadeaux à vous glisser à vous les filles (carrément... Non mais c'est nous qui faisons ça...), premières destinataires des mes "articles".

Pas question de transformer ce blog en garçonnière, mais je vous propose aujourd'hui un billet tout doux et pour cheveux mixtes (non, je ne vais pas vous parler du dernier Fructis).
En effet, je suis partie à la découverte d'une nouvelle ligne pour hommes et femmes (d'où la "mixitude" tu truc, t'as pigé ?!) imaginée par le hype japonais Uniqlo: UJ.


Le concept: jongler entre qualité et prix bas, base du leitmotiv de la marque aux plus de 1 million de jeans vendus chaque année.

Le résultat: 54 styles de jeans différents avec pas moins de 19 coloris for the ladies, et 16 for the boys; classés par catégorie "Fit, Fabric and Finish" et prix compris entre 19€90 et 39€90.


On retrouve le plaisir du coloroma tel qu'Uniqlo s'en est fait sa spécialité, ainsi qu'un rapport qualité/prix aujourd'hui imbattable et loin devant ses concurrents Celio, GAP, et même H&M.

On retrouve également le marketing redoutable de ce désormais géant d'Opéra qui s'engouffre fièrement et intelligemment dans une nouvelle valeur refuge stratégique, certainement afin de faire face au 1er recul des ventes depuis 6 mois (-7.2% des ventes en janvier 2010).

Personnellement, je ne lâche plus mon nouveau compagnon gris comme mon (plus tellement) chaton, parfaitement coupé pour pas un rond.


Et je ne suis pas la seule au bureau à être devenue une adepte d'Uniqlo...
J'ai réussi à traquer un mâle ayant lui aussi succombé à un prix pas très élevé pour un beau pied de nez aux jeans des grands couturiers.


Alors si toi aussi tu es à cours d'argent sans pour autant être certaine de renoncer à un peu de fashion, rejoins le mouvement ! On t'attend !

Ok je me laisse totalement emporter par la fièvre du lundi matin (ou alors j'ai trop croqué de Vitamine C "Redbullisée") mais mon message est clair, ces jeans sont des affaires (vous pouvez tout de même vous moquer de mon jargon de poissonnière).

De quoi carrément réconcilier les deux clans, comme lorsque l'on était enfant mais tout en pouvant faire des bêtises de parents (dedans).

Une oestrogène pas peu fière de sa découverte dernière.

F.B

Photo: Flickr

jeudi 25 mars 2010

Rose poudré

"Impalpable poudre de perlimpinpin, les mots naissaient de la vapeur, cette vapeur qui ne vous suit pas au-delà du seuil de la salle de bains".
Elliot Perlman

Dior Homme (et son ex-cher génie Hedi (Slimane, hein les nuls du jour)) mis à part (malgré mon fort taux d'oestrogène, je peux moi aussi baver devant la perfection de leurs costumes et la beauté transcendante de leur égérie (Jude Law, hein les nuls bis du jour)), je n'ai jamais été Dior addict mais plutôt anti de chez anti.

L'image mi-bling bling mi-porno chic de la fin des années 2000 ne collait guère à mes références modesques (ni à mes valeurs, je fais ma "Florence vieille France" là) et leurs publicités photoshopées à coups de faux-cils de 2m60 de long et de fards à paupières ultra-violet, ne m'ont jamais réellement marquée, sauf dans la mauvais sens du terme, à savoir "ça pue le fake".

Sauf que je dois avouer avoir récemment cédé au rayon beauté pour un petit boitier siglé CD.

Un baume à lèvres prénommé "Crème de Rose" si réussi que je me sens obligée de plaider (presque) coupable ici d'avoir dénigré cette marque durant toutes ces années.

Son parfum à la rose est délicieux, mes lèvres ne jurent plus que par lui (et mes pommettes desséchées aussi).


A glisser d'urgence dans sa make up trousse.

Autre produit à ranger dans les délits (du jour, je ne m'arrête jamais comme dit mon banquier), une paire de shoes très nude effect et très désirable en plus d'être abordable (pour une fois, ça se souligne).


Dénichée sur le site de Bata dans la collection capsule Amélie Pouchard "American Girls", je lorgne, je clique et déclique, je me tate du talon... Mais pas pour très longtemps vu les remarques ultra-positives ici et là, notamment chez Nizza, et les looks proposés chez ma PunkyB.

Encore deux it-trucs à rajouter dans nos paniers...

Et je n'aurais pas l'audace de vous causer H&M Garden, ligne disponible dès demain (et même dès la semaine dernière pour les plus chanceuses), proposant des modèles poudrés de toute beauté.

Comme ça.


Ou ça.

F***ing été qui va nous ruiner.

F.B

mardi 23 mars 2010

Nom de code: PS1

"On devient parfois bizarre, en vieillissant, et l'on se raccroche aux lubies les plus aberrantes".
Patrick Süskind

Cela tourne à l'obsession, j'éprouve donc le besoin pressant d'évacuer cette nouvelle pression... Au lieu de me trouver tous les arguments (à la con) destinés à céder à la tentation.

Repéré ici et là, dans le ELLE, le Grazia, et même le Biba, ce néo-cartable de luxe répondant au pas si doux nom de code "PS1" hante mes nuits, mes jours, mon cours de Pilates et mes Powerpoint journaliers.

Lubie devenue quotidienne, agrémentée chaque jour par l'une de mes comparses 2.0 (Jenny, you've been a very bad bad girl), elles-aussi tombées dans le panneau de cette it-création signée Proenza Schouler (à prononcer Proenzzzzzza Skoulère pour un hype style).

Montage photos: Flickr


Un it-bag décliné version python, croco, daim et cuir (au prix variant de 1150€ à 14500$ pour le modèle corail so désirable...).

Chacune peut ainsi lorgner sur son PS1 rêvé, perso j'adore le croco et en turquoise s'il vous plaît (euh j'aime bien aussi le jaune pas pipi, et le camel intemporel).


Irréelle merveille pour ce sac coûtant un bras, une jambe, une fesse, et une bonne année de loyers.

Vraiment cool, vraiment hype, vraiment réussi, c'est donc le bilan de ce premier essai maroquinier pour ce duo de créateurs new-yorkais (Proenza Schouler étant respectivement les noms de jeunes filles de leurs mamans c'est ti pas mignon ça).

Ayant pour philosophie pas de vie de prendre en compte ce dont les femmes ont besoin et de ne pas tomber dans l'artifice pour rester ancré dans la réalité, leur best-seller réunit à lui tout seul ces exigences de marque : chic, multifonction et multiples finitions, détails et couleurs pour que chacune puisse trouver l'élu de son coeur.

Rachetée par le Valentino Fashion Group à hauteur de 45%, diffusée en grands magasins et chez Colette, munie d'un eshop "plus tentateur tu meurs" (à ne pas visiter un soir de déprime aigüe, dure rupture ou excès d'adrénaline modeuse), la marque Proenza Schouler envisage l'avenir avec un grand A: ligne de chaussures, lunettes, sacs (oui, oui, oui), et toujours un prêt-à-porter à part, toujours plus "in" sans jamais passer par la case "out".

A moi Ebay, un tas de billets sponsorisés et zéro vacances d'été.
F.B

Edit: Le PS1 est à gagner cette semaine dans Grazia, rubrique "Charity Bag".

lundi 22 mars 2010

Nostalgiques escarpins

"La vocation de la poésie n'est pas de nous éblouir par une idée surprenante, mais de faire qu'un instant de l'être devienne inoubliable et digne d'une insoutenable nostalgie".
Milan Kundera

Prenons au pied (et pas de la lettre) le syndrome Peter Pan avec des modèles de chaussures de princesses imaginées par nos chers créateurs en total manque de bonbons Haribo, de contes de fées et surtout de Walt Disney.

Ayant été bercée à Cendrillon (dont je connais la moindre réplique par coeur et dont le moindre personnage m'émeut (à commencer par Gus Gus la souris au gros bidon), cette première pièce signée Martin Margiela m'a littéralement faite fondre, transportée quelques instants dans les bras du Prince Charmant, robe crinoline bleu ciel et escarpins transparents glissant légérement pour aboutir au fameux retentissement (des 12 coups de minuit, ça change du retour de boîte à 5 du mat' avec un big plat de pâtes).


Forcément en édition limitée et totalement hors budget (1229€... la chaussure, même pas la paire), ces souliers de verre (et non pas en vair) restent la plus belle "copie" de l'inédit. Une version moderne pour ex-petites filles toujours un peu fifilles.

Toutes aussi régressives, les nouvelles it-shoes de JCDC.

A mi-chemin entre l'hommage détourné à notre MJ international et un retour dans l'enfance assumé, le modèle Bambi a provoqué chez moi une lueur d'émoi, voir même un léger gémissement de "Oh oui, oh oui, je les veux aussi" fatalement incompréhensible par la horde masculine.

Photo: James Bort


Envie de fouler le bitume tout en douceur, remember PanPan, yeux de biche à mes pieds...

Mission économie en attendant leur sortie au mois de juin, histoire de pouvoir sortir les 500€ nécessaires pour me la jouer femme-enfant avec une jupette verte (des champs). Ou les 1000€ si le désir de la tenue complète arborée par Mareva Galanter (au show de son bien-aimé) se fait trop pressante.

Toujours plus "up-to-date" avec cette dernière paire mi-merveilleuse mi-cauchemardesque, inspirée du très attendu Alice au pays des merveilles by Tim Burton.

Nicholas Kirkwood a ainsi imaginé ces chaussures "très sculptures", en hommage au conte de Lewis Carroll, ornées de tous ses éléments marquants: la montre à gousset, le célèbre damier, la rose rouge de la méchante Reine de coeur, le service à thé en porcelaine et la clé légendaire et tant convoitée.


Même si ce modèle semble plus adapté à une vitrine glacée de musée plutôt qu'à nos pieds, c'est si bon de rêver et s'imaginer en princesse de conte de fée... Un insight bucolique shoesesque que les papes de la mode semblent avoir bien cerné.

F.B

vendredi 19 mars 2010

Et pourquoi pas Alsa ?

"Dans les souvenirs d'enfance de chaque bon cuisinier se trouve une grande cuisine, une cuisinière en marche, un gâteau qui cuit et une maman".
Barbara Costikyan

Qui dit blog de fille dit mode (scoop du jour: les femmes aiment le shopping), dit beauté (scoop du jour bis: les femmes adorent le maquillage et les crèmes en tout genre), dit joaillerie (scoop du jour ter: les femmes chérissent les bijoux surtout très chers, dit astro (mais pas de billet sur Elizabeth Teissier, svp), mais dit aussi cuisine, de la plus "Top Chef" d'entre nous à l'abonnée des plats surgelés.

Disons que sur ce curseur, je me situe plutôt du côté Picard que "millefeuille de tofu mariné au carvi et tombé d'épinard", plus habile du clavier que du fouet, et plus "pâtes carbo" que cuicine gastro chez Troisgros.

Alors quand la marque au sachet rose Alsa m'a proposée de tester sa nouvelle préparation pour macarons, la toute dernière innovation de la "Maison", j'ai poussé un cri (d'otarie), gloussé, ricané puis accepté, ne pouvant refuser ce coup de pouce inédit, véritable prémisse à du (presque) fait maison a priori so easy (même pour une cuisto niveau flocon comme moi).


Entre le fameux "Jeu de la mort" (i.e le faux jeu/enquête socio de France2) et les hurlements reptiliens de l'Homme ("J'ai faimmmmmmmm"), je me suis mise en mode "bête et disciplinée" (ou "blonde et obéissante"), mode d'emploi magnétisé sur le frigo, ingrédients dosés et répartis sur le plan de travail (euh... la plaque vitro-céramique de ma cuisinière de studio).


(Fausse) surprise, c'est aussi simple et rapide que le promet le dos du paquet. Un sachet pour le fourrage chocolat à mélanger dans du lait bouillant et à laisser reposer au réfrigérateur, un sachet pour les coques à incorporer dans 2 blancs en neige, 20 minutes de cuisson à 50°C puis 15 minutes à 150°C (sans préchauffage et photo en pleine action s'il vous plaît).


Des oeufs de taille moyenne bien frais et bien montés, 120ml de lait entier et une nuit au frais plus tard, j'ai (presque) mis mes collègues à genoux avec mes petits macarons fous fous fous.


Je vais maintenant m'attaquer aux autres préparations (fondant saveur caramel beurre salé, rochers coco, pain d'épices, gâteau basque ou breton, mon coeur balance) toute enorgueillie par ce premier essai.

F.B

jeudi 18 mars 2010

Spotted Girly Things

"Les femmes sont des fillettes toute leur vie. Une caresse les console. Un petit oubli les brise".
Suzanne Paradis

Zappée la vente privée Manoush et ses merveilles de petites robes d'été, pas encore achetée l'eau de toilette Miss Dior Chérie (fifille à souhait), mais fatalement obsédée par les imprimés vichy de Christopher Kane (le seul créateur londonnien ayant réussi à faire venir Anna avec un grand A à son show comprenez Anna Wintour les nullos du jour)... Je retombe dangereusement en mode pré-adolescente, lipstickée à la rose et irrésistiblement insolente.

Collection printemps/été 2010 - Christopher Kane

Que voulez-vous, ce début de printemps a tendance à me rendre nunuche, éblouie par de simples bourgeons dans la nature, émue par la moindre émission de télé-réalité culinaire (Grégory pourquoi t'es parti ?! private joke pour les "Top Chef" amateurs) et excitée rien qu'à l'idée d'ôter les collants et troquer le black duffle coat pour un perf' nude sans manches.

Les nouvelles collections printemps/été commençant à pulluler un peu partout sur ma chère Toile, je ne résiste pas (au fashion chocolat) et vous présente (ici-bas) une mini sélection pour découvrir ses petons et retirer son caleçon.

Attaquons avec ce tee-shirt très up-to-date (i.e la new version de Alice aux pays des merveilles from Tim Burton mon adoré) que je me verrais bien associer à un jean bien bleached légèrement usé pour un côté lolita un brin négligée.

Urban Outfitters

Limite noeud-noeud mais aussi craquinnetteeeeeeee (je me mets à parler comme les vieilles dames du Sud), ces deux modèles I love tee's et Sandro.


Déjà "à la mode" (que je déteste cette expression alors pourquoi tu l'utilises counasse ?!) cet hiver, la dentelle et le clouté se font donc une place au soleil, version spartiates chez TopShop, robe sexy et zippée chez Urban.


Egalement "dans le vent" (je me re-auto-insulte or not ?!), et même pire, presque portée par 99% de la population féminine: la marinière. Ici en version ultra-girly, du vieux rose Paul&Joe Sister aux fameuses épaules strassées Sandro.


La marque des doux basiques American Vintage n'est pas en reste avec son nouveau coloris "litchi", très nude effect lui aussi.
Bien placés au rang de mes préférés, le body et le blazer en coton molleton.


Terminons en beauté par le modèle qui m'a fait totalement craquer, une it-paire de shoes que je compte bien rajouter au Panthéon de mes petons: des derbies liberty. Associées à mon short en jean bien délavé ou à une petite liquette rosée et socquettes dentellées... Presque un rêve éveillé.


Un brin champêtre. Zéro prise de tête.
Que c'est bon de se projeter dans un semblant d'été.
F.B

mardi 16 mars 2010

Nazdrovie

"L'âme slave est la moins hypocrite qui soit. Elle est même terriblement sincère, puisqu'elle l'est à chaque instant et qu'elle varie sans cesse".
François Porché

Attention, billet à haute teneur en vodka.

Evénement au combien surprenant, charmant et dépaysant, "Les Nuits Slaves" ont présenté jeudi dernier le premier volet de leur trilogie dédiée à l'année France-Russie.

Invitée par Kusmi Tea, je me suis rapidement réfugiée par (presque) -10°C au coeur du Marais, après avoir servie de traductrice (de charme) à un danseur russe ne parvenant pas à épeler le nom de la rue à un chauvin taxi parisien.

A peine entrée, un cocktail à base de sirop de thé Anastasia (la saveur phare et ancestrale de la marque, et accessoirement la préférée de mon bien-aimé) et de vodka nous attendait. Un must pour l'amatrice de shaker que je suis, une saveur douce (et pas doucâtre), féminine à souhait (on est là pour célébrer les matriochka, non mais).


Après quelques cornichons russes et une présentation express des rituels cosmétiques russes par l'enseigne "Russie Blanche", qui au passage propose des produits au parfum délicieux, direction le stand "Caviar Passion" pour la tant attendue dégustation d'oeufs d'esturgeon.


Le producteur en chef m'a dressé le portrait d'un produit méconnu, hier réservé aux CSP+++, mais aujourd'hui appréhendé par plus (dire "tous" serait exagéré, cela reste un met pour privilégiés).

La première phase de gestation intervient au bout de 6 ans, lorsque les sexe des poissons devient identifiable: les mâles sont renvoyés, et les femelles choyées à longue durée dans des bassins de lacs de 80m de profondeur.

Puis, pas moins de 10 années d'attente sont nécessaires avant de pouvoir récolter les premiers "bébés". Un travail de longue haleine, motivé par une passion démesurée.

Caviar Passion, grâce à la délocalisation, propose des tarifs particulièrement low cost vs ses concurrents (à partir de 1000€ le kilo) pour un résultat gustatif tout à fait surprenant. Très loin le souvenir amer de mes premiers toasts du passé, welcome douceur et goût pourtant prononcé.

Quelques petites gourmandises et ballets russes plus tard, je repars le ventre plein de gazouillis et la tête encore échauffée par cette belle soirée. Nazdrovie !


F.B