lundi 29 décembre 2008

Oldies but Goodies

"La nostalgie c'est le désir d'on ne sait quoi...".
Antoine de Saint-Exupéry

De retour dans ma région lyonnaise natale (ou devrais-je plutôt dire et avouer à Roanne, à 69km exactement de Lyon soit 69 000 fois moins d'habitants et donc d'habitations au m2 et donc d'animations aux alentours), je profite de cette trêve hivernale (et du froid polaire extérieur qui m'empêche de mettre un bout d'orteil hors de chez moi) pour me replonger dans mes armoires, faire un tour au grenier et vider les tiroirs de mon bureau d'écolier. 

Et sachez que ce genre de trip Back to the Past s'avère totalement addictif (c'est comme le Boursin), frénétique, voir même électrique. Une véritable chasse au trésor, pleine de flashbacks et de trouvailles dignes d'une machine à remonter le temps révolutionnaire. 
De ma 1ère paire de DocMartens noires vernies achetées pendant ma 4èmeB (que je portais à l'époque avec une mémorable doudoune imprimé dalmatien Sisley, je laisse à votre imagination stylistique le soin de vous faire une idée du look), à mes Adidas rouge métallisées dénichées dans de vieilles boîtes usées comme Sonia, à mon vieux blouson blue denim, the authentic one de chez Levi's avec l'étiquette rouge un peu déchirée (que je tente d'enfiler mais là, le verdict est sans appel et à vrai dire réconfortant, je n'ai pas la même poitrine qu'à 14 ans) et mon manteau "nounours" beige et tout fourré Agnès.B (lui en taille 36 donc envisageable, sans tenter de le fermer, oui, et alors).


Chaque pièce est forcément bourrée d'anecdotes, de la fringue négociée durant 16 semaines de lutte acharnée avec votre mère (et a fortiori son banquier) aux chaussures de la galoche volée à un certain beau gosse oublié, derrière le portail verdâtre du bahut. 

Tout çà n'a fait qu'accentuer (achever ?) mes envies de vintage et de friperies dès mon retour sur Paris. Destination WOCH DOM donc, près de la rue des Martyrs. Leur devise: "Has Been Forever". Leur boutique/showroom/dépôt: une mine d'or pour les fauchées pas flipées à l'idée de porter une combi tout droit sortie d'un clip de Sheila ou une cravate en cuir gris à la Irrésistible Alffie. 

J'ai commandé mon kit Wool and the Gang et je m'apprête donc à me faire une jolie petite robe dans l'esprit "Wool is cool" que j'imagine un peu comme çà:

Je mate des Friends, à l'ancienne, toute la matinée. 
Je mange des coquillettes... Avec plein de ketchup dedans. 
Je porte du rouge à lèvres rose fushia, comme ma vieille poupée Barbie. 
J'ai ressorti mon coussin à grains Hello Kitty. 
J'appelle ma mère 3 fois par jour juste pour me faire plaindre de mon ridicule petit rhume.

Nostalgie, quand tu nous tiens.

F.B

mercredi 24 décembre 2008

Merry Christmas Upper East Siders

"Le karma n’est il pas une salope ? On sait que Blair Waldorf en est une".
Gossip Girl

Je me suis faites avoir par Voici. Enfin c'est même pire, par un "goodies" offert par Voici: le DVD de l'épisode pilote de la série Gossip Girl.

Faut dire qu'ils ont choisi leur timing pour nous toucher au siège des paparazzis: semaine pré-holidays, mood pilou et hibernation prévue post-christmas, il nous fallait un nouvel alibi de scotchage massif devant nos écrans, un truc léger pour digérer le surplus de foie gras et de confiture de figue.

Des teenagers blindés from the Upper East Side new-yorkais, des parents aussi paumés que leurs rejetons, des couchailleries 24h/24 et des embrouilles à n'en plus finir; dans Gossip, on retrouve le monde des Bisounours de luxe version pseudo-trash. Les tandems créés sont tous fabuleusement glamour: Serena&Dan aka la riche et le pauvre, Jenny&Nate aka la pauvre et le riche and my favourite one, Chuck&Blair, both Upper ones.

Focus sur ce couple, et plus particulièrement sur sa face féminine: Blair Waldorf, the Queen B. Véritable allégorie du concept "preppy", elle arbore des looks BCBG un poil déjantés et surtout pas coincés.

Mais son atout beauté n°1 reste sa chevelure bouclée toujours agrémentée d'un petit quelque chose qui fait tout, un accessoire-bijou sublimateur et girly à souhait. Même si ils sont difficiles à adopter dans nos contrées moins sophistiquées, les serres-têtes et autres headbands (parce que dire bandeau, çà fait tout de suite beaufs) satinés, perlés et colorés, peuvent s'adapter et surtout se nuancer.

Une pluie de conseils dans le Elle de la semaine dernière pour tenter the Blair Witch project effect pour les Fêtes.

You know you love it. X.o.x.o
F.B

lundi 22 décembre 2008

Sunday Monday RDP #2

"La presse est une bouche forcée d'être toujours ouverte et de parler toujours. Delà vient qu'elle dit 100 fois plus qu'elle n'a à dire, et qu'elle divague souvent".
Alfred de Vigny


Aïe Aïe Aïe, déjà en retard. Certes, mais la revue de presse futile et peut-être même utile est une mine de bons plans et d'articles étonnants.

- Première surprise avec la nouvelle campagne Petit Bateau mettant en scène les MGMT (my electric feel musical du moment) larguant ainsi les amarres et l'ambiance layette tout en soulignant toujours l'enfant qui sommeille en chacun de nous. D'ailleurs je vais me présenter comme çà moi maintenant sur mon CV: Florence Best, 276 mois.
- Un mode d'emploi rigolo du "status" et du microblogging pour maîtriser l'art de dialoguer et se faire remarquer en peu de mots sur les réseaux sociaux. Evitez donc le 1er degré (préférez l'autodérision et remplacez un "Sylvie ne sait pas quoi se mettre" par un "Sylvie va encore perdre des heures à se triturer le cerveau avant de fnir par enfiler un jean", subtil mais efficace), cultivez le mystère (dosez les sous-entendus, misez sur les paroles d'une chanson par exemple), rebondissez sur l'actualité (pour les plus habiles) et surtout soyez généreux et intéressés (mettez un lien vers un blog ou une vidéo, faites ma promo aussi).

- Ouverture d'une boutique vintage entièrement consacrée au mythe Levi's. Modèles so retro exclusifs et customisation à l'ancienne, au 21 rue du Temple dans le 4ème arrondissement de Paris.

ELLE, 13 décembre 2008.

- Une nouvelle solution pour les Ebay "no users" novices en e-commerce ou overbookés: Easyenchères.com qui propose de jouer les intermédiaires entre les acheteurs potentiels du site et les vendeurs. Il s'occupe de tout: récupération de l'objet à votre domicile, photos, annonce, mise en ligne, suivi des enchères et envoi final. Le tout pour 29% de la valeur de l'objet (jusqu'à 500€, 19% si plus de 1000€).

- Une galerie dédiée aux packagings créée par un passioné de l'art de l'emballage. Des conférences sont aussi planifiées (prochaine le 12janvier, gratuit) à la Design Pack Gallery. A suivre et à découvrir.

Biba, janvier 2009

- Kate Moss débarque au Musée des Arts Décoratifs de Paris. La brindille la plus chère du monde a prévu son arrivée pour novembre 2009.

- L'hystérie Twilight enfin décortiquée. Cette saga littéraire, prête à détrôner Harry Potter aux USA, est suivi par 18 millions de lecteurs dans le monde et arrive au cinéma le 7 janvier prochain. Sorte de "Roméo&Juliette, les canines en plus", cette histoire d'amour impossible entre une lycéenne et un vampire fascine les jeunes, appelés les "Twilighters" ou "Twihards".

- Quelques lignes à potasser (chez les mâles) sur l'art de la cohabitation dans une salle de bains; l'homme galant devant impérativement rester à sa place dans ce haut lieu de la condition féminine. A lire au 38ème degré.

GQ, janvier 2009

F.B

samedi 20 décembre 2008

Pas "Belle toute nue"

"Il ne faut pas montrer la vérité nue, mais en chemise".
Francisco de Quevedo

Petit cadeau de fin d'année sur M6, the chaîne sur les - de 35 ans (çà ne me réussit peut-être pas de côtoyer des experts télé à longueur de journée ?): l'adaptation de l'émission "How to look good naked", et çà donne "Belle toute nue" (oui, ils sont particulièrement créatif chez M6).

En guise d'introduction, et parce qu'on est jamais assez incisif en première partie, petite critique Télérama: "Déshabillée de ses justifications malhabiles et fumeuses, l'émission n'est qu'un exploitation nauséabonde du mal être".


Vous l'aurez compris, je ne classe pas ce programme dans mon Top10 TV. Je suis pourtant plutôt bon public pour ce genre de niaiseries télévisuelles à la "Confessions Intimes", "Change de look", "Un Dîner presque parfait" & "D&CO". Mais là, çà ne passe pas (trop de gras je crois).

Des jeunes femmes, castées directement sur la ligne C du RER (c'est la pire), à 6h du mat' (faut qu'elles aient l'air bien moche au départ pour paraître bien mieux après, c'est logique donc, autant les prendre au saut du lit) et en plein hiver (elles semblent toute au BDR, traduisez au bout du rouleau), confiées aux délicates digressions stylistiques de la grande folle William Carminola, déguisé en coach pour l'occasion.

Parce qu'il faut voir la pédagogie de ce type. Planté comme un piquet pas excité devant ces nanas complexées comme jamais, il leur afflige des remarques psychologiquement remarquables comme "On va te mettre çà pour masquer tout çà, oulala" ou encore "Il y a pas mal de gras là, mais tu es pulpeuse, tu es comme çà, c'est toi, voilà". Tout ceci en donnant un cours sous-vêtemental de haute voltige en nous annonçant le retour en force de la gaine, nouvel accessoire sexy pour 2009 (vous étiez à cours d'idées cadeaux pour Noël et bah voilà, n'hésitez plus. Sinon il y a la pochette cadeaux Française des jeux).

Il y a aussi le line-up, le moment où l'ancien des "Queers" projette une photo (format 10mX10m, faut tout de même préciser) des candidates dans un esprit Dove "Pour toutes les beautés" très marqué (soutien-gorge noir et culotte blanche genre Sloggi, soit confortable mais moche, sur fond vert, so beautiful pour le teint blafard du mois de décembre), en pleine rue, pour recueillir l'avis des passants. 


Et là nous voilà dans le monde des Bisounours, tout le monde aime tout le monde, tous les mecs trouvent les rondes super bandantes et toutes les nanas se damnent pour recevoir 5 kg de graisse dans chaque cuisse ! Une hypocrisie bien séquencée, une femme regonflée à bloc sur une base d'inepties (et qui accepte pour le grand final de poser soi-disant toute nue, mais en réalité soigneusement enrobée dans un drap pour que l'on ne voit finalement que quelques bourrelets. Faudrait pas agresser l'oeil de la téléspectatrice...), un coaching réussi, en somme.



Se moquer de Ginette et de ses 36 chats, de Nadia et de son look de prostituée folklorique aussi, de Gérard et de sa Mustang qu'il préfère à sa femme pourquoi pas.
Mais faire croire à Yasmina que sa culotte de cheval (immuable, soyons réaliste) sera gommée dans cette tenue, baser ses progrès sur de fausses déclarations grotesques (et sur une psychologie plus que douteuse) et se prétendre ému lorsqu'elle se place entre deux pauvres panélistes coincées, pesant 10kg de plus sur la balance que l'héroïne du jour (sur une ligne de 5 candidates censées représenter la graduation "de la + mince à la + grosse), moi je dis non aux gros bidons, au risque d'atteindre moralement les 5.2 millions de téléspectateurs de la semaine dernière (çà me dépasse mais Médiamétrie est formel). 

F.B

mercredi 17 décembre 2008

Dopage textile

"Non loin est le jour où le dopage ne sera rien de plus qu'un moyen de s'élever... à la moyenne!".
Mathieu Harvey

Hébergeant depuis quelque temps un acolyte de sexe masculin, je suis amenée à découvrir des chaînes TV jusqu'alors totalement laissées de côté voir laissées tomber (mêmes les touches correspondantes semblent moins usées).
Eurosport, Infosport, L'Equipe TV, 100% Foot et j'en passe (et pas des meilleurs)... Au hasard du zapping, les yeux collés en fin de journée mais toujours aux aguets, je tombe sur un reportage "choc" sur le nageur en vogue du moment, Amaury Leveaux.

Celui-ci étant interrogé suite au problème de "dopage textile" lors du championnat, car certains nageurs auraient utilisé des maillots et des combis profilées et ultra-techniques (limite ils se retrouvent dans la peau d'un poisson, écailles et nageoires affutées).
Pas vraiment conformes mais acceptées faute de réglement précis, ces nouvelles tenues de bain semblent défrayer la chronique et passer pour un nouveau substitut de super-pouvoirs.

Alors moi je rigole, parce que des fringues, des accessoires et d'autres colifichets magiques, j'en ai plein mon armoire. Et vous aussi.

Mais si, vous savez bien, ces éléments qui, une fois portés, vous transforme en quelqu'un d'autre (de vachement mieux, hein, biensûr). De la petite robe noire porte bonheur (sorties déjà 100 fois pour 100 dates différentes, mais qui reste à 100% une valeur sûre), en passant par le bracelet gri-gri offert par chéri ou l'écharpe parfumée de votre bien-aimée, chacun possède quelques choses qui dopent ses capacités, son charme, et son ego.

Mes 3 drogues portent les doux noms de Billy, Sergio Rossi et Gérard Darel(lli).

Un lundi avec Billy (modèle de sac Jérôme Dreyffus) et le ciel ne sera jamais gris. Un mardi avec mes escarpins vernis Sergio Rossi et la nuit sera pleine de folies. Un mercredi aprem moulée dans ma robe Darel et je me sens tout simplement belle (et pas toute nue, pour les accros de M6, d'ailleurs je pense revenir sur ce sujet plus tard. Mais là je m'égare...).

Alors, qui ne s'est jamais "textilement parlant" dopé ?

F.B

lundi 15 décembre 2008

I ♥ my Moleskine

"Comme une bougie ne peut brûler sans feu, l'homme ne peut vivre sans une vie spirituelle, un Moleskine et un iPod".
Buddha

Comment imaginer un blogueur sans son carnet ? Prendre sur le vif une émotion, relater quelques propos tordus ou attraper une pensée incensée... Sans mon carnet, mes idées s'envolent, bonnes ou mauvaises. Si Oscar Wilde disait ne jamais prendre le train sans son Moleskine, j'avoue ne jamais sortir de chez moi sans le mien.

Rien de tel que ce petit cahier noir pour prendre des notes de façon classieuse et terriblement parisienne. Malgré les palms, les portables et autres e-books, l'amour du papier est bien loin d'être mort, et toute personne appartenant à son époque se doit de trimballer partout son indispensable notebook. Avec son aspect intemporel, ses finitions parfaites et son côté "user friendly" (pour qui sait utiliser un stylo), le carnet de brouillon des penseurs et des créateurs n'en finit pas de combler les nostalgiques du cahier Clairefontaine.

Si le phénomène a démarré avec Moleskine (fidèle acolyte de Picasso et Hemingway), d'autres carnets font leur apparition comme QuoVadis et ses "Memoriae" ou Rhodia et ses "Webnotebooks". Ayant un faible pour l'authentique, un côté régressif marqué et la manie de considérer toutes les copies comme de vulgaires "fake", je ne cautionne pas ces erzats de l'original, ces placebos ni beaux ni rigolos.

Seuls quelques modèles me font craquer, notamment chez Assouline et chez Etsy.




Mon rêve serait un jour de transformer les gribouillons de mon carnet en portfolio dinguo (genre arty quoi !), à l'image de ce que l'on peut trouver sur Skine Art ou sur le groupe Flickr dédié.

http://amiunderground.blogspot.com/


Ne jamais renier, toujours témoigner et griffoner, c'est ce que je prescris à tous les bouffeurs de vie sur papier gris.

F.B

dimanche 14 décembre 2008

Sunday RDP #1

"Le militant qui ne lit que "sa presse" m'exaspère".
Michel Polac

B-day oblige, je me sens d'humeur à instaurer de nouvelles règles, à prendre de "bonnes si possible" résolutions et à m'imposer un autre item dans ma to-do list de la semaine (je vais le regretter, oui je sais) - Roulement de tambour - Let me introduce you "la revue de presse du dimanche".

Passant le tiers de ma vie à feuilleter des magazines en tout genre et à post-itifer toute page reconnue comme potentiellement intéressante (je suis très éclectique dans mon tri sélectif, je vous laisserai apprécier la diversité de mes centres d'intérêts), je posterai dans cette rubrique tous les articles qui auront retenu mon attention.

Je tiens à préciser dès le départ que je considère ce premier jet comme un brouillon, si vous me lisez entre deux coups de fil au bureau ou en plein Capital du dimanche soir n'hésitez pas à fermer cette fenêtre, le niveau ne sera que médiocre car malheureusement la semaine presse n'a pas été saisissante côté infos (il faut reconnaître que c'est pas de bol pour une fois que je prenais une initiative...).

Tout de même quelques news, en vrac :

- L'expo de la Galerie Anatome sur l'un des initiateurs de la fonction de DA (Directeur Artistique pour les non-initiés) Peter Knapp. Créateur de l'identité des Galeries Lafayette, proche collaborateur d'Hélène Lazareff chez Elle et free-lance pour Vogue, cet homme a multiplié les exercices de style, inspiré notamment par Warhol et Bacon. Une rétrospective fabuleuse de son travail au 38 rue Sedaine dans le 11ème arrondissement, jusqu'au 14 février 2009.


- Le kit "Wool and the Gang" qui rend la maille de grand-mère ultra branchée. Même les moins douées pourront créer leurs gilet oversize et leurs mitaines au petit air kawaï, avec en bonus des patchs funky pour customiser ses créations, du genre "Knit ta mère" ou "Cashmere if you can". Disponible sur http://woolandthegang.com/en/home.php

Libération Next, supplément du 6 décembre 2008.

- Le Top5 des sites pour construire sa playlist: Deezer, MusicMe, Lastfm et Jiwa. Gros points négatifs via Deezer (trop de titres payants ou pas disponibles) et MusicMe (écoute limitée à 3 fois par titre) mais un gros coup de coeur pour Jiwa, totalement free, et pour Lastfm qui permet de trouver des artistes en affinité avec ses goûts musicaux grâce à sa double fonctionnalité réseau social / webradio.

L'Express Styles, 8 décembre 2008.

- Comment adopter un mec ? Et bien de multiples façons sont possibles grâce à ce site d'un nouveau genre qui permet aux célibs avides de renouveler leurs tableaux de chasse de considérer les mecs comme des marchandises. Les mâles sont ainsi classés par critères physiques et par tranches d'âge mais aussi catégorisés dans des rubriques comme "Les tombés du camion" (juste inscrits), "Les promos du mois" (meilleur classement) ou encore "Les produits régionaux". De quoi se constituer un stock de joujoux virtuels, au risque de devenir une "nolife".

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- A croquer. Le nouveau petit ourson choco en guimauve de notre enfance habillé d'un joli noeud papillon rose par Sonia Rykiel. En exclu chez Colette ou à La Grande Epicerie de Paris.

Flavor, novembre/décembre 2008

F.B

jeudi 11 décembre 2008

Angels

"Au Ciel, un ange n'a rien d'exceptionnel".
George Bernard Shaw

Petit post pour réouverture en grandes pompes du palace "Le Fontainebleau" à Miami avec la 12ème édition du célèbre défilé annuel Victoria's Secret. Les tops de la marque, the "Angels", ont enflammé le catwalk de sous-vêtements délirants et sexy à l'extrême avec en guest star, le pop rappeur Usher.

Un résumé chiffré s'impose: 34 mannequins donc (et pas des moindres: H.Klum, A.Ambrosio, M.Kerr, M.Miller, N.Lenoir...), 700 personnes en coulisse (çà doit être galère à fixer leurs ailes pailletées géantes), 2000 invités (faut ce qu'il faut), 65m de podium, 15 millions de téléspectateurs (bavant devant CBS) et 1 000 000$ de budget pour 88 minutes de strings !

Sans oublier l'exceptionnel "Fantasy Miracle Bra" et ses 3900 diamants noirs, réalisé par le joaillier Martin Katz, qui vaut la bagatelle de 4.7 millions de dollars soit environ deux mille fois le PIB de la Namibie.



Restons dans l'ambiance quantitative pour souligner le fait que les modèles VS ont toutes dépassé le stade de la puberté et ne sont pas des pré-adolescentes fraîchement sorties de l'enfance. Elles sont nées dans les années 80 (c'est fou, on a pas eu le même karma génétique) ont la vingtaine (même bien passée pour certaines) et affichent des courbes beaucoup plus généreuses que la horde d'anorexiques de l'Est alimentant les pages de Vogue à défaut d'assouvir leurs envies de mousse au chocolat.

Pour disséquer ce show hot hot hot (rediffusé en exclu sur Paris Première le 24 janvier prochain, çà va chauffer dans les chaumières), je me suis équipée du widget développé pour l'occasion et découvert sur Adverblog grâce à un certain Laurent, apparemment friand de l'événement.



Adepte, fan, acheteuse confirmée et affirmée chez Victoria's, j'ai tout de même noté deux ou trois fautes de goût (et de style, je titille mais j'aime çà). Car ce défilé (mine de) soulève, en sourdine, une problématique pointue: les corsages en métal et les chaussures plate-forme à lacets satinés sont-ils terriblement sexy ou simplement outrageusement débiles ?

Autre interrogation soulevée (et buzzée à excès): Karolina Kurkova a-t-elle un nombril ou n'en a-t-elle pas (et emmerde donc le monde depuis des mois pour un bon de cordon ombilical séché) ? Photoshopée or not, that's the point.
 
Crédit photo: Miwim

F.B

mardi 9 décembre 2008

VIP grillée

"Je suis pour les privilèges... Quand ils sont gagnés".
Paul Léautaud

Lundi midi, pause blogging oblige, je me balade tranquillement sur mes pages préférées lorsque je tombe sur le post d'une fille ordinaire, qui propose à ses lectrices de remporter des pass VIP donnant un accès privilégié au site AnnaSand

Ni une ni deux, je valide mon comment' et ô surprise, je suis sélectionnée. 

La Gazelle (c'est son pseudo pour info) m'envoie alors un lien codé vers l'île de beauté des ventes privées. La première tentative est un échec, le lien ne fonctionne pas avec mon identifiant (déjà existant, for sure). Deuxième lien, deuxième bug. Je décide donc de me créer un nouveau compte en utilisant l'adresse mail de ma môman. Et là miracle, je me retrouve parachutée vers l'espace VIP, celui qui vous ouvre les portes du paradis 24h avant tout le monde (enfin avant la horde de modasses fauchées like me). 

Premier carnage en vue: Sandro et ses beaux manteaux.
Prise de clickite aiguë, je passe (que dis-je ? Je planne !) de rubriques en rubriques, tout y passe, les robes, les tops, les blouses, les jeans, les gilets, la totale. Mon panier gonfle à vue d'oeil (et à coup de click). Une sublimissime petite robe noire respectant la règle du "soit c'est mini, soit c'est décolleté" (jamais les deux combinés, c'est rabelaisien), un môgnifique gilet folk en alpaga gris et un petit pull gris chiné boutonné que je classe immédiatement dans ma case "parfait pour le boulot/pratique' (celle de tout ce qui est gris, bleu ou noir, assez classique pour ne pas trop se faire remarquer et totalement asexué pour pour ne pas trop se faire repérer).

Numéro de CB composé les yeux fermés (enfin surtout aveuglée par le montant du panier), je me délecte en mode azur sur mon canapé, rassasiée par tant de prix cassés, lorsque je suis rappelée à l'ordre par la sonnerie tonique de mon BlackBerry. C'est "Mother" qui ne comprend pas avoir reçu un mail de confirmation d'une commande de XXXeuros (avec tout le détail de mes achats en bonus)... Je vous passe le détail de la conversation, ponctuée de "Tu ne changeras donc ja-mais", "De quoi as-tu encooooooore besoin ?", "Tu vas finir fichée Banque de France et ne compte pas sur TA mère pour t'aider" et autres consorts. Oppression maternelle quand tu nous tiens ! 

F.B

lundi 8 décembre 2008

Made by Mamy Josette

"Une maison sans grand-mère, c'est comme un oeuf sans sel".
Florence King

C'est fou comme tout ce qui provient des petites mains ridées de fée de nos chères grands-mères prend des allures vintage. Un je-ne-sais-quoi d'authentique qui rend leurs oeuvres culinaires, vestimentaires et autres, aussi singulières qu'irremplaçables.

En période "mamy blues", je me damnerais pour une part de cannellonis maison (de la pâte, à la farce, en passant par le coulis et la gratinade), un calamar à l'américaine ou encore un couscous bien de chez nous avec ce qu'il faut de pois chiches et d'harissa.

J'aimerais aussi savoir coudre comme elle (c'est à dire savoir faire autre chose qu'un simple ourlet sur un pantalon en toile (fine la toile, parce que sur un jean, cela reste mission impossible, l'aiguille est trop petite, la texture trop lourde, et moi trop empotée)).


Alors parfois, je trouve la parade. Comme il y a 2 mois lorque j'ai commandé des coudières liberty à thermocoller, pour redonner un semblant de neuf (et un semblant de mode) à mon vieux pull en cashmere Monop'. Ni fil ni aiguille, seulement 5 minutes et un simple fer à repasser (même un petit de voyage, nul besoin de la centrale atomique vapeur dernier cri).

Pratique quand mamy est dans son lit ou à 500km from Paname City.

Ou comme aujourd'hui, où je découvre grâce à Deedee, un site étonnant qui tente d'allier le savoir-faire traditionnel de nos mamies et de toucher les générations branchées du tout numérique: Golden Hook. Comment ? En réunissant une dizaine de grands-mères qui tricotent à l'ancienne et à leur rythme, des bonnets de laine à la demande et vendus en ligne. On choisit son style de bonnet (classique, long, à pompom, péruvien), sa laine (alpaga, mohair, cachemire, angora), sa (ou ses) couleur(s) et sa mamy.


Moi, j'adore, j'adhère, j'achète.


F.B

P.S: Une pensée toute particulière pour Sophie

samedi 6 décembre 2008

Hair Crash, suite et fin

"Mes cheveux tombent. Mes poux n'ont plus rien pour se retenir".
Jules Renard

Comme prévu, je suis retournée chez le coiffeur, non sans une lourde boule au ventre et une certaine envie de vomir rien qu'à l'odeur des colorants (à la vue de la coloriste aussi). 

Heureusement c'est Christophe, le responsable d'un autre salon Coiffirst, qui a accepté de tenter l'impossible, transformer la botte de paille orangée qui me sert de cheveux depuis 4 jours en crinière blonde sauvage et sexy (genre Heidi Klum dans la dernière pub Guitar Hero). 

A peine arrivé, il me sert un thé et réalise un état des lieux peu rassurant, tout en gardant espoir et en affichant un sourire que je veux optimiste. 

1ère étape: Un balayage de mèches plus foncées pour assombrir le tout (le roux a tendance à être clinquant) + deux bains déjaunissants (le jaune lui aussi peut être clinquant, et deux parce qu'un seul n'a pas suffit).

Verdict séchage: mieux (en même tant pouvait-on faire pire ?) mais toujours aussi peu naturel et cuivré. Avec en bonus une chute de plus de 4000 cheveux par lavage et une texture "plus sèche tu meurs".

2ème étape: Soin Chemistry System de Redken. Késako ? Un concentré d'actifs protéinés en shot qui est ensuite fixé à l'aide d'un produit "Phix Phase" et finalement sublimé par un masque réparateur. 

Verdict au bac: j'étais sceptique (mouarf, encore un soin, moi à part Kérastase Âge Recharge...) mais le résultat est extraordinaire, je passe ma main dans mes cheveux et je le vaux vachement mieux, genre Eva Longoria en L'Oréal Attitude. 

3ème étape (oui, la matière capillaire est belle mais la couleur ressemble toujours à celle ratée de ma concierge): une couleur blond foncé coulée jusqu'à mi-longueur puis émulsion des pointes avec le reste du produit.

Verdict brushing: je ne récupère pas mon joli blond d'avant mais je peux à nouveau sortir de chez moi sans 150 barrettes et 2 bonnets, arriver au bureau sans raser les murs pour éviter J.M et ses mails décolorés et envisager un RDV non cagoulé.

Prochaine étape dans minimum deux mois (patience, patience...) au risque de voir mes pauvres cheveux tomber. En attendant, je vis en mode daltonien. Trop de couleurs tuent la couleur.

F.B

jeudi 4 décembre 2008

Fashion Police #2

"Femme et dentelle sont plus belles à la chandelle".
Proverbe occitan

Appâter le mâle avec de la résille noire et du lycra en dentelle rouge semble être la nouvelle loi adoptée en matière de séduction (çà s'appelle obtenir la majorité "poufiasse" en langage modesque).
 
C'est un fait avéré, le tulle et la mousseline s'aventurent hors de la sphère des tutus et des petites tenues. Ce qui donne du grand n'importe quoi, un dress code des plus subjectifs en mode clair/obscur nervuré. 

Les connotations négatives du type "prostituée" ou "mamie dans la naphtaline" sont trop fortes. On ne peut briller en dentelle d'apparat sans passer pour une entraîneuse du siècle dernier ou Catherine Deneuve dans 20ans.
 

Il faut se méfier de la nature protéiforme de la dentelle. Oser le total look sans tomber dans l'inassumable reste mission impossible au pays des fils conducteurs néo-romantiques. Les fanfreluches, sequins luisants, jupons asymétriques, chemises à jabots,  trop souvent associés à la dentelle, ne sont pas les bienvenus lorsque l'on s'attaque à la réhabilitation de l'unique valeur ajoutée de Calais. 

Et puis, çà gratouille un peu non ?

F.B

mercredi 3 décembre 2008

Hair Crash

"La chance s'attrape par les cheveux, mais elle est chauve".
Stendhal

Titre au jeu de mots pourri pour histoire pourrie. Aujourd'hui ce sera 100% anecdote merdique, aussi risible que terrible.

Au départ, une demi RTT et une maman généreuse qui vous offre votre balayage trimestriel. Un bon commencement qui cachait une fin glauque et péroxydée.
 
Traumatisée par une période en mode brunette attitude, je souhaitais retrouver ma chère tête blonde... Le rendez-vous chez le coiffeur est fixé, je ne dors plus (et je ne me lave plus les cheveux), so excited by my blondie come back !

Survoltée à peine passée l'entrée du salon, je précise 6 fois ma demande, au risque de passer pour la relou de service alias la cliente blacklistée d'office. La coiffeuse opine vaguement du chef, plus occupée par ses conversations à haute valeur ajoutée avec ses collègues, que par mes considérations capillaires.

A partir de là mon karma s'est vengé, la shampouineuse s'est trompée et mes cheveux ont commencé à tomber.

Après 6h de décoloration/coloration/triturage/arrachage de cheveux, je finis la tête à moitié orange ballon de basket, à moitié jaune tournesol. Geri Halliwell à l'époque des Spice Girls, en pire.


Là-dessus, la coiffeuse ose me demander un supplément, car je cite: "vous avez beaucoup de cheveux, j'ai dû utiliser énormément de produits". 
Partagée entre mes larmes de rage et l'envie de lui mettre le feu à sa crinière dorée, je hurle, je l'insulte, je me mets à bouger frénétiquement mes bras et à pointer dangereusement mon index vers son visage, j'ameute tout le quartier (là, j'exagère mais j'aurais pu dans l'idée. Tout comme me raser le crâne à la Britney), et je me mets à chialer comme une adolescente pré-pubère face à son premier kit de décoloration (çà marche aussi avec le premier tampon).

On me propose un rattrapage après-demain, sans aucun plan d'attaque précis, mais je reste positive. 

Ou alors la quantité astronomique de produits chimiques absorbée par ma boîte crânienne a sérieusement anéanti mon malheur face à ce qui n'est rien qu'un dérapage capillaire soit, mais qui peut vous faire maudir toutes les filles bien coiffées de votre entourage, porter une capuche même à l'intérieur en faisant mine de ne pas avoir remarqué, empêcher le mec d'en face d'allumer la lumière du bureau de peur que l'on ne vous repère à l'autre bout de l'open space, rigoler aux "T'sais que jsuis pas une bombe platine" diam'sesques et aux "I'm a Barbie Girl" des collègues apprentis chanteurs, bref, mener une vie de nana bimbo-isée et désespérée. 

Suite au prochain épisode. Vais foutre ma cagoule moi.

F.B