mercredi 30 juin 2010

Mon moi Prada

"Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l'autorité et n'ont aucun respect pour l'âge. A notre époque les enfants sont des tyrans".
Socrate

(Socrate Vème siècle avant JC, je précise pour les recalés du Bac français)

Post confidence s'il en est, légère précision sur mes digressions parfois peut-être un peu trop CSP+ et aveu de faiblesse d'une jeune femme addict à l'achat, et pourtant un peu "marketeuse".

Parce que oui (vous l'aurez compris si vous passez souvent ici), j'aime les marques, et surtout les marques de luxe (même si je vais traiter d'un géant de l'univers italien, je chipote et précise, je préfère en général les marques dites "de niche", les créateurs plus ou moins méconnus ou de la fripe venant d'une sombre inconnue).

Je me retrouve affublée de la double tare : fille de pub + fille de luxe.

Sauf que dans la vie, la vraie, je gagne peanuts, je loue mon appart' et je m'habille globalement chez H&M et Zara comme n'importe quelle autre nana lambda, en me lâchant (trop souvent) chez Maje ou Sandro comme si j'avais décroché le gros lot.

Exit the real life, je passe rapidement quelques 8h par mois à décortiquer les papiers glacés, 2h30 à mater les affiches de publicité, 300h sur Internet à surfer d'eshop en eshop (enfin non pas autant, parfois je bosse aussi) et 24h (comprenez 4 samedi cumulés) à lécher, baver et même courtiser les vitrines (faut me voir essayer de faire de l'oeil au mannequin comme si "y'avait moyen de négocier peut-être").

Et mes yeux, ces petits farceurs bleus, n'aiment que le beau, le très beau, le très très beau, le très très cher.

Je finis toujours par repérer l'article à 4 (ou bien 5) chiffres du magazine, celui qui me coûteraît un an de salaire et la perte totale de mon entourage (plutôt fatigué par mes excès)... Oui mais je serais tellement belle dans cette robe Miu Miu, peuvent bien me virer, peux bien ne plus parler à personne (euh...), m'en fous, me ferais de nouveaux amis avec cette bôôôôôté ainsi portée .

Alors je me rabats sur de l'accessoire et de l'Histoire.

J'aime les accessoires et j'adore les histoires de marque (un mal pour un bien, un mal pour un bien je vous dis...Esthète oui, mais pas à crédit).

Et là, dernièrement, ma proie fût Prada (no surprises, c'était écrit dans le titre (et accompagné d'un logo), reine du teasing je suis).

Sa devise ? «Creativity, Modernity, Innovation». Tout moi quoi.

Ce que j'aime ? Son chic à l'italienne et sa touche d'impertinence.

A l'instar ? De leur boutique éphémère en plein désert texan...


... De leur nouvelle édition de "mémoires" (pas moins de 700 pages) qui retrace 30 ans au sein de la maison et de son univers culturel, Murccia Prada et Patrizio Bertelli nous offrant un aperçu de leur vie chez et pour Prada.


... Des silhouettes hommes du dernier défilé printemps/été 2011 à Milan.


... Et surtout, de my new sunglasses, presque monochromatique en dégradé de blanc/transparent (ça change des mes sempiternelles "mouches" noires ou de mes communes Aviator RayBan).


F.B

vendredi 25 juin 2010

Le coeur (fashion) des Hommes

"Le problème aujourd'hui n'est pas l'énergie atomique, mais le coeur des hommes".
Albert Einstein


Qui dit Fashion Week masculine, dit post spécial hommes (cherchez pas, c'est moi qui décide ici (hihihi)).

Tout simplement aussi parce qu'il faut avouer qu'en matière de mode, le mâle lambda a toujours un peu de mal à s'y retrouver, perdu entre son pull côtelé so 90's et sa chemise en lin so hors saison...

Et que QG a beau leur distiller quelques conseils pratiques, il semblerait que le contenu mode masculin soit rare, isolé (ou peut-être même boudé) et que les discussions entre mâles laissent la part belle aux sports (aux footeux, oui. Et à leurs péripatéticiennes aussi, oui) et aux bolides (à la nouvelle MG, oui. Et aux blondes du salon de l'Auto aussi, oui)... Mais certainement pas aux chiffons.

Incohérence masculine vs féminine (nous qui nous abreuvons parfois trop d'éditos en tout genre et de rubriques tendances à outrance) à l'image des premiers clichés du défilé hommes printemps/été 2011 Louis Vuitton tant il est difficile d'imaginer sur nos hommes ces tatouages éphémères monogrammés.


L'on ne peut que plaindre nos mâles totalement lost parmi des créateurs en folie et leurs armoires à l'agonie (et leur conseiller d'opter pour une association black/couleur flashy que je trouve ici particulièrement réussie (on aime aussi, le retour du bermuda kaki)).

Donc pour pallier à ma façon à cette drôle de position, j'ai décidé de développer de manière plus régulière des sujets pour vous, les hommes, nombreux à venir me visiter (si, si, je sais. Mais vous pouvez toujours rester cachés (tout comme pour la lecture aux toilettes du ELLE et de la rubrique sexe BIBA).

Plutôt que de conseil mode aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, il s'agira plutôt de "dé-conseil" ou "non conseil" (comme vous préférez).

L'occasion pour moi de passer une grosse fashion gueulante un petit coup de gueule. Contre la marque "oh so chic bobo", Zadig & Voltaire.

Démonstration en image d'un achat raté.
Illustration chromatique d'un produit merdique.


Après seulement 2 mois d'acquisation et de port en question (sans aucune "Hulkisation", l'Homme n'a pas pris 10kg).

Amis caryotypes XX passez donc votre chemin si l'envie d'une chemise au rapport qualité/hors de prix le plus mauvais jamais rencontré vous prend.

Après les nombreuses expériences de cachemires (à 295€, ça ne s'oublie pas) peu qualitatifs aux "boulottages" et rétrécissement intempestifs... Z&V ne cesse de décevoir, aux rayons femmes comme dans les vestiaires hommes.

F.B

mercredi 23 juin 2010

First Class

"Le sac à main des femmes est une véritable boîte à outils, comme en trimbalent les plombiers. Et toute la journée, dès qu'elles ont un moment, elles réparent".
Jean Cau

Plusieurs siècles après leurs créations, certaines marques de maroquinerie ont réussi le pari d'imposer leurs griffes, chacune à leur manière, chacune munie de son arme fatale: Hermès et son mythique faux cartable Kelly, Gucci et sa anse bambou, YSL et sa corne, Vuitton et son monogramme... Innovation unique ou concept ultra-fort, d'autres ont choisi le terrain du produit pur vs l'image tendance ou l'omniprésence d'un logo.

C'est le cas de la Maison Le Tanneur, ayant remporté le Prix d'Argent à l'Exposition Universelle en 1900 pour son porte-monnaie "sans couture", à l'époque révolutionnaire, et étant restée depuis, ancrée dans l'imaginaire des Français comme la marque de l'élégance naturelle, du classicisme et du beau cuir, sans pour autant tomber en désuétude.

Maroquinier officiel des soldats de l'armée française, créatif reconnu à l'heure des années folles, initiateur du sac en guise du présent avec le lancement de la célèbre signature "Le Tanneur : les beaux cadeaux en cuir", puis inventeur de génie du fabuleux modèle "Vicky" en 2007, Le Tanneur sait se renouveler sans s'oublier.


Aujourd'hui la marque est à un tournant, s'ouvre au marché du luxe et de la mode (comme en témoigne la dernière campagne presse, très proche des codes de ce secteur) et rompt avec le classicisme de ses débuts... Mais ne vous y méprennez pas, Le Tanneur souhaite interpréter la mode, pour n'en garder que l'essence (et non aligner it-bag sur it-bag).


Invitée à découvrir la collection lors d'une soirée privée, je ne saurais que vous conseiller d'aller jeter un coup d'oeil sur leur site, regorgeant d'idée et de beauté, à l'image des besaces hommes particulièrement soignées et de ma ligne "coup de coeur" : Air France by Le Tanneur.


Des bagages "so first class" pour s'envoler chic et sereine, à la fois fonctionnels et élégants, existant en version "rigides" (Delta, Tango et Echo) ou "souples" (Fox, Zoulou et X-Ray) et forcément dans plusieurs contenances (de 29 à 135 litres).

Je craque personnellement pour le modèle intermédiaire (type gros week-end / petite semaine au soleil légère) en rouge cerise, soit idéal pour récupérer sa valise sur le tapis en un coup de stiletto.

Une bien jolie (re)découverte, qui donne envie de tabler sur des valeurs sûres, des sacs qu'on aurait plaisir à porter pendant des années et des années... Et surtout de voyager !

F.B
Article sponsorisé

dimanche 20 juin 2010

Mon (énième) truc à noeud

"Je fais un noeud à mon mouchoir pour me rappeler que j'existe".
Alexandre Arnoux

Après 15 jours d'attente à guetter un hypothétique rayon de soleil et deux semaines affichant un indice UV 0 (voir même -10 si l'on en croit le revêtement gris souris que le ciel arbore aujourd'hui), je craque et ne résiste pas à l'idée de vous dévoiler mon (énième) petit pêché de pieds, avant de parler bouffe et curiosité.

Avec son côté "fille bien", un brin BCBG coincée, le noeud tous azimuts (vous le savez) semble avoir conquit ma petite planète mode (même si certaines le jugent réservé aux costumes trois-pièces de nos hommes ou relégué au rang de babiole pour midinettes pré-pubères... Moi j'adhère, à petite dose et en évitant le total look rose).

C'est pourquoi j'ai naturellement craqué devant cette beauté pailletée, à moitié pardonnée par un bon d'achat Sarenza gagné il y a des mois, mais jamais utilisé jusque là (allez savoir pourquoi (même moi je ne me l'explique pas)).

Sandales Mellow Yellow - Vernis Green 2 Urban Outfitters

Coordonné parfait avec mon vernis couleur gazon "Green 2" from NYC (and Urban Outfitters, soyons précis), entre-doigt (habituellement coince-orteil) indolore et noeud irisé qui sait rester discret... Un triplé gagnant tout à fait charmant, à défaut de pouvoir les utiliser, à date, et IRL ("in real life", pour les nuls du jours).

Ne reste plus qu'à attendre le dit beau temps... Un 21 juin, jour de l'Eté, serait-ce trop demander Mr/Mme Dieu/Déesse du Ciel ?!

Parce qu'à force d'hiberner depuis maintenant septembre dernier (soit 9 longs mois...) sans accoucher de la moindre séance en maillot de bain (pire qu'une grossesse...), la tendance à "l'empattement" continue sa longue route vers août, l'Homme transformé en otarie farcie Häagen Dazs, moi en loukoum à la cellulite rose.

La faute à la météo (c'est déculpabilisant et décomplexant de continuer à se camoufler sous les couches de lainage en râlant de ne pouvoir étrenner sa nouvelle jupette (trop courte, trop serrée)), et aux restos gastros.

Institut Vatel, 122 rue Nollet 75017 PARIS. 01 42 26 26 60

Dernière bombe calorique en date localisée rue Nollet à l'Institut Vatel (que je vous conseille), où des écoliers endimanchés (blazer, blason et tailleur de rigueur) nous ont servi un combiné "double entrée/plat/fromages/chariot des desserts (soit 4 parts de gâteaux, soit 4 desserts)/thé + mignardises" digne d'un restaurant étoilé, mais sans l'addition salée.

3 menus de choix à partir de 33 euros, une alternative gastronomique pratique et économique, mais sans le cadre romantique (on peut pas tout avoir hein).

So, please, please, please :

- des degrés en plus, vite.

- des orteils à l'air, vite.

- des fringues en moins, vite.

Question d'urgence graisseuse.

Question d'humeur teigneuse.

F.B

jeudi 17 juin 2010

Zara quoi

"Le mensonge est, comme le tabac et les allumettes, monopole d'Etat".
Henri Jeanson


Il est de ces marques dont le relationnel amical dépasse le pouvoir statutaire, la puissance d'un logo ou l'hégémonie d'une égérie. Un friendship power tellement important que certaines enseignes deviennes aisément des "copines", de celles que l'on aime tellement que l'on y retourne très (trop) souvent.

Confiance assurée en ces lieux, à tel point que l'on pourrait se sentir devant sa propre armoire, mais en mieux.

Celle qui correspond le mieux à cette définition selon môa : Zara.

Zara chez qui je retourne au moins une fois par mois (Euh... La dernière fois c'était hier, mais je vous fais là une moyenne (donc incluant les jours de maladie, disette et too much work).

Zara chez qui je déniche les "it" de mon chic dressing les plus rentables que Terre Fashion est portée (29€90, c'est le prix de ma robe préférée depuis maintenant 4 ans).

Zara chez qui je sais trouver l'ersatz parfait (celui qui fera baver les copines et les collègues en quête de la dite pièce).

Zara chez qui finalement je me sens toujours bien, seule ou entre girls, certaine de sélectionner des vêtements dans l'air du temps (rien à voir mais avez-vous vu le nouveau flacon du parfum "L'air du temps" de Nina Ricci designé par Starck ? Pas très convaincue je suis), sans me retrouver fauchée comme les blés (et sans CB).

Flacon "L'air du temps" by Starck

Zara
quoi.

Sauf qu'en ce moment chez Zara, c'est un peu tout et n'importe quoi.

L'affaire de plagiat n'en finit pas de faire trembler la blogosphère... Il faut dire que le copié/collé des photos est soooooooo délibérément voyant (jugez par vous-mêmes).

Plagiat du "Blog de Betty"

Les blogueuses Betty et Miss Pandora disent être en relation avec la marque depuis peu, et ont déjà appelées au boycott sur leurs pages Web (Dur dur pour une enseigne qui composaient presque les 2/3 de leurs looks, mais "punition" amplement méritée).

Plagiat du blog "Miss Pandora"

Quelques jours plus tard, Zara annonce le lancement de son eshop pour la rentrée de septembre (le 2 exactement, comme pour les écoliers de France et de Navarre).

L'enseigne espagnole, jusque là étonnamment silencieuse (voir même totalement absente) sur Internet, comble son retard. La France, le Royaume Uni, l'Allemagne, l'Italie, le Portugal et l'Espagne seront les premiers pays à bénéficier de ce nouveau lieu de perdition digital. Une décision qui incitera peut-être Zara à améliorer ses relations avec les prescriptrices blogueuses "mode", mais qui engendrera à coup sûr un bugg monumental le jour de son ouverture...

Quand on (re)songe un instant à la vente "The Outnet" (petit frère du géant Net-à-porter), promettant des pièces "grand luxe" à partir de 1€, et aux milliers d'internautes déçues et fébriles devant un site over-mega-surchargé incapable de délivrer autant de shoes Chloé à la seconde...

Le monopole Zara toucherait-il à sa fin ? En avons-nous assez de nous faire plumer à coups de bouchées de pain (le fameux 29€90+39€90+19€90+69€90+...) par un logo aujourd'hui associé au grand méchant loup andalou ?

Même si je reste une fidèle, mon image de l'enseigne a pris un bon coup dans l'aile.

F.B

mardi 15 juin 2010

Luxe en CDD

"Le luxe n'est pas un plaisir, mais le plaisir est un luxe".
Francis Picabia

Du « trading-up » en provenance directe des US avec sa massification des produits initialement destinés aux CSP+++, en passant par le désir croissant des fashionistas d’accéder aux produits hype à moindre prix, le phénomène du luxe à louer apparaît comme une réponse tant attendue (et vraiment bienvenue).

Pulvérisée à l’écran dans « Sex and the City, le film » via l’actrice Jennifer Hudson dans son rôle de personnal assistant of Carrie Bradshaw, multipliant les locations des derniers it-bags à la mode à défaut de pouvoir s’offrir son Louis Vuitton « pour de vrai », cette tendance ne cesse de prendre de l’ampleur comme en témoigne le développement rapide des sites dédiés au luxe à louer.


En quelques clics il est ainsi possible d’accéder à des pièces jusqu’alors soigneusement évitées pour cause de rupture potentielle avec son banquier, de sélectionner sa parcelle de rêve modeux et de se la faire livrer directement chez soi, assurance et colissimo prépayé pour le retour compris.

Que ce soit pour briller (en société ou auprès de la copine Gégé) ou tout simplement pour se faire plaisir à l’occasion d’une soirée (privilégiée), robes de créateurs et autres sacs, chaussures et accessoires en tout genre sont désormais accessibles à tous les portes-monnaies le temps d’un contrat à durée déterminée.

Une manière d’ironiser entre copines en se pavanant tous les mois avec un it-bag de choix, d’être à la pointe sans vider notre PEL à chaque nouvelle saison fashion et d’éviter les sales copies from Barbès (vraiment pas si chouettes) !


Ma sélection non-exhaustive pour se la jouer « je loue mon look d’Oscarisée » :

- http://www.mondressingsecret.com/
Créateurs sélectionnés : Balenciaga, Chloé, Armani, Kate Moss, Gaultier…
De 40 à 120€/nuit pour une robe de soirée.

- http://www.sacdunjour.com/
Créateurs sélectionnés : Gérard Darel, Balenciaga, Goyard, Longchamp, Louis Vuitton, Prada…
De 25 à 90€/semaine.

- http://www.jeloueduluxe.com/
Créateurs sélectionnés : Barbara Bui, Dolce&Gabbana, Hermès, Marc Jacobs, Salvatore Ferragamo, Chanel…
De 30 à 100€/semaine pour un sac.

- http://www.sacdeluxe.fr/
Créateurs sélectionnés : Cartier, Zadig&Voltaire, Jimmy Choo, Mulberry, YSL, Tod’s, Gucci, Loewe…
De 40 à 150€/semaine pour un sac ou un accessoire.

- http://www.tenuedunsoir.com/
Créateurs sélectionnés : Ungaro, Max Azria, Diane Von Furstenberg, Karen Millen, Moschino, Dorothy Perkins, pièces vintage…
De 24€/soirée pour une robe courte ou longue.

Une pièce de créateur pour le prix d’une bricole en simili cuir estampillée H&M ça fait rêver, même si la part de fierté d’acquisition d’un produit de luxe en prend un coup (d’ego mais pas de CB).

Un côté show of assumé pour une nouvelle clientèle avide de signe extérieur de richesse siglé, ou tout simplement en galère pour assurer les 7 mariages de l'été.

FB

jeudi 10 juin 2010

De l'échange de mail beauté entre mère et fille...

"Dans les grandes crises, le coeur se brise ou se bronze".
Honoré de Balzac
Photo: Flickr

Ma mère (quoi je parle de ma mère ici ?!) a récemment découvert l'utilisation d'une boîte mail Outlook (bon j'exagère un peu, ça doit faire un an), elle-même utilisée sur une vieille bécane un PC Acer (beurk), lui même âgé d'au moins 5 ans, lui-même utilisé à une fréquence équivalente à presque zéro.

C'est pour vous dresser le tableau.

Fille digitale. Mère scientifique old school.

Mais attention, old school dans bien des terrains exception faite du rayon beauté, où elle pêche d'une bien forte attraction envers les nouveautés...

Un gène bien assimilé de mon côté, au point d'avoir instauré un petit rituel avec mon pendant maternel. Je profite ainsi toujours de mon passage réglementaire à la Gare de Lyon pour intégrer un 1/4 d'heure pour mon passage réglementaire n°2 (puis composter le billet (n°3), chercher sa voiture/place (n°4), réaliser que l'on a oublié sa carte de réduc (n°4), faire les yeux doux ou la larmoyante auprès de contrôleur (n°5), pleurer encore après la venue et l'amende de la "contrôleuse" (n°6)... Vous avez compris la logique): Sephora, têtes de gondoles nouveautés.

Dernière pause beauté légitime en date, veille de Fêtes des mères, je fonce tête baissée (et sweat capuche zippé) dans l'espoir de rehausser le niveau cadeau (ma soeur ayant prévu l'achat d'un épilateur ("de compet" je cite). Compet' certes, mais tout sauf Glam' !

(Là encore, je vous dresse le tableau mes cocos)

Et je jette mon dévolu sur l'innovation Clarins, la mousse exquise auto-bronzante à l'huile de mirabelle.


A peine 15 jours plus tard, réception d'un mail from mother (i.e intro du billet)... Qui pousse le vice à me rédiger son bilan de test produit (c'est tellement bon de parler crèmes entre filles).

"Une petite merveille cette crème ! D'abord la texture mousse qui adhère sans couler tout en s'étalant parfaitement (pas de surdosages localisés donc pas d'effet tâches le lendemain)... Puis la grande force du produit c'est l'absence de cette "odeur d'autobronzant" qui casse tout l'effet du bronzage, là personne n'a remarqué ma supercherie !!! Le lendemain matin, superbe mine dorée sans traces, une merveille... Bref c'était une super idée de cadeau !! Mum".

Connaissant son côté très direct (voir trop cash), j'ai bien envie de tenter l'expérience bronzage mirabelle moi aussi.

Au pire, en cas de catastrophe zébrée/léopardée, j'irai cacher mes gambettes sous collant opaque... Comme l'a décidé Miss Météo pour ce si beau mois de juin (après le coup du "remets tes bottes hier", la bassesse du "et puis mets un collant en plus ce matin"...).

F.B

mercredi 9 juin 2010

Fnac it, Fnac flop ?


"Le gadget mène le monde, et le Japon mène le gadget".
Jean Dion

Le ELLE belge l'annonçait comme "une révolution pour geek à la pointe de la mode" alors forcément en bonne adepte des gadgets je me suis sentie très concernée, jusqu'à noter la date de lancement dans mon mini Moleskine agenda (j'aime les trucs "trendy", "new", "in" and "up", c'est plus fort que moi; anti-consuméristes passez votre chemin).

Oui, quelques lignes sur une nouvelle série de collections trimestrielles d'accessoires pour geek et geekette, sous la houlette de Nadège Winter et Clémande Burgevin-Blachman, dont le premier "opus" sera dédié à la palette chromatique internationale... Quelques clics pour découvrir des clichés alléchants... Et il n'en fallait pas moins pour exciter la "Colette girl" que je suis.


Lundi, 09h42, début de semaine entre un Toblerone mangé et thé avalé, (presque) discrètement derrière l'écran, un BigBoss en pleine vidéo exclue (postée il y a à peine 10 minutes sur YouTube mais déjà buzz du mois) et un stagiaire zombiesque en mode "j'dors plus", "j'passe mon mémoire dans 15 jours", je lance le pavé dans la mare, l'iPhone 4 dans la fosse aux geeks (oui, je bosse dans une cellule dites "digitale") en grognant un (oui, le lundi matin, je ressemble à un félin orphelin légèrement bourru) : "hey, on's'fait une virée Fnac it pendant la pause déj mardi ?" (oui, il faut savoir aussi qu'on a une Fnac près du bureau... Et qu'on aime tous un peu trop ça, rapport à nos 1/3 de salaires versés sur le compte de l'enseigne tous les mois...).

Après les top vidéos inédites, au tour des mini concept stores inédits.

BigBoss ayant bien entendu passé son vendredi afterwork à la Fnac (un classique du geek), rayon Apple (un classique du bobo geek), a bien entendu découvert le magic corner avant l'ouverture "officielle".


Very upset (je ne sais pas ce qu'il me prend à parler anglais (en même temps c'est tout le temps nan ?!), soyez indulgents, à l'écrit, je suis proche de la folie), je décide de ne pas over-m'énerver et d'aller comme prévu, faire un petit tour en aftercantoche, appareil photo dans la poche.

Aujourd'hui, finally, very disappointed par ce fake Colette ne proposant que des produits attendus, loin des "produits exclusifs, rares ou incontournables dénichés à travers le monde" promis.


Papeterie funky mise à part, j'ai eu l'impression de me retrouver aux rayons "spécial Noël" des Galeries avec toujours les mêmes fausses bonnes idées... Je n'ai (presque) pas été tentée (y'avait pourtant un petit cahier avec des bananes Haribo en relief trèèèèès mignon) (yes, I'm a Kid).

Foi de férue des nouveautés et gadgets en tout genre, passez votre chemin (oui, c'est comme pour les anti-consuméristes), malgré le catchy pricy claim (oui, ce léger problème avec l'anglais, toujours) "de 2 à 400€" (bah oui, ça laisse une petite marge de craquage, c'est rassurant), vous ne trouverez rien de bien trendsetter.

F.B

mardi 8 juin 2010

Petit nécessaire de survie masculine


"C'est une grave erreur que de parler d'écriture féminine ou masculine. Il n'y a que des écritures tout court et plus elles sont androgynes mieux ça vaut".
Nathalie Sarraute


Difficile de faire mouche au pays des cadeaux pour hommes (oui, bon, au pays des hommes tout court aussi, mais c'est un autre débat).

Passées les idées basico-chiantes type chemise rayée, boutons de manchettes et eau de toilette, l'être féminin (pour ne pas dire moi) se retrouve généralement désarmé et prêt à céder à l'appel rassurant de la place de foot/écran plasma ou dernier it-truc geek/bon d'achat/dernier "top 20 à - de 200€" du Marie-Claire (d'août dernier).

Sauf qu'après réflexion (entre la lecture de Grazia et deux virées chez Zara, ça m'arrive de réfléchir aussi), force est de constater que l'homme moderne ne jurant que par Internet, Bose et ses mp3 a bien oublié ses classiques, jusqu'à se retrouver totalement désemparé face à une bouteille de champagne à sabrer ou un noeud de cravate à fixer.

Histoire d'intégrer cet état de fait (et l'inciter par ce biais à planter un clou là pour mon nouveau truc Habitat, ré-apprendre à se guider à travers les étoiles, faire un feu ou toute autre chose utile à mon confort personnel et ma sécurité), j'ai donc flashé sur un cadeau plutôt rigolo (et surtout introuvable) : une trousse d'expert en entretien de chaussures. Et quali la trousse, très quali.

Aux mauvaises langues que j'entends déjà persiffler à coups de "ouais, pffff du cirage quoi" (+"ça pue en plus"), je rétorque d'emblée : du cirage certes, mais décliné en 2 coloris (marron et noir), assorti de multiples brosses aux spécificités pro (dure, souple, lustrante...), le tout siglé Paul Smith et emballé dans un écrin en cuir so dandy chic...


Originalité et utilité réunies dans un même produit, je dis oui.
Surprise et admiration de la part de l'Homme, je dis oui.
Homme en tailleur par terre, chiffon à la main, prêt au "shoe-ménage" consenti, je dis oui, oh oui, hihihi.

Et histoire de compléter ce package "homme comblé", laissez-moi vous parler d'un nouveau spot 100% cheddar (en remplacement du Coffee Parisien squattant généralement ce créneau d'envie de bouffe US), j'ai nommé "Bagel Tom".


Des bagels de folie (notamment le CowBoys ou le Pastrami spécial), des donuts à tomber (prenez celui fourré au caramel beurre salé), de la moutarde au miel comme on l'aime et même du Dr Pepper Cherry (la boisson la plus chimique du monde, mais aussi la préférée de l'Homme en question)... Sans parler du spécial corner épicerie où l'on retrouve les barres Herchey's Cookie&Cream, des macaronis and cheese, de la pâte à tartiner aux marshmallows, de la sauce César (la vraie de vraie, celle des puristes de la Ceasar Salad), des M&M's fourrés beurre de cacahuète (ok je m'arrête, l'aiguille de la balance joue au buzzomètre).

Comme quoi l'équation du mâle selon Miss Eleonore (1/x)(nichons + frites + Mc Gyver)= Bonheur(x) (la variable X correspondant à l’age de la bête, je pensais aussi naïvement que quand ils vieillissaient ça devenait moins vrai) : 1. fonctionne tout court 2. accepte quelques variantes comme (1/x)(chérie à dispo + bagel pastrami + shoe care kit Paul Smith)= Félicitée(x) 3. induit même que l'homme gagne en raffinement avec le temps.

Mode de pensée plus basique (loin de notre complexité subtilité de fille), mais finalement peut-être plus pratique...?

F.B

lundi 7 juin 2010

En selle Lancel

"L'étiquette ne doit pas être plus grosse que le sac". Lucien

A l'ère de la multiplication du principe de co-création, deux types d'opérations s'affrontent généralement : l'utilisation d'un brand ambassador classique poussée à l'extrême en impliquant l'égérie dans le processus de développement du produit, et la participation récente des nouvelles icônes du Web 2.0, les blogueuses, transformées en styliste le temps d'une collection.

La nouveauté Lancel du moment est de faire cohabiter ces tendances de communication presque antinomiques (puisque que l'une peut être qualifier d'ancestrale (du haut de ma vingtaine hein) tandis que l'autre pointe son nez massivement depuis ce printemps/été) au sein d'une même saison avec deux lancements plutôt très charmants : Le "BB Bag" en hommage aux courbes de notre Brigitte et le "Bise en Ville" créé en édition limité par 4 blogueuses nationales et exceptionnelles.

Sorti à la toute fin mai ce dernier modèle remporte une adhésion totale sur la Toile (les compliments pleuvent en html (et surtout les commentaires-concours pour le remporter) pleuvent sur les e-magazines de DeeDee, Cachemire et Soie, Nizza Girl et Marie Luv Pink.


Après avoir collaboré avec les équipes Lancel pendant plus d'un an et même participé à sa réalisation concrète au sein des usines de Florence, les "e-it-girls" (comprenez les it girls d'Internet) ont réussi un bien joli sac, très gros fourre-tout comme je les aime, édité à 350 exemplaires au prix de 980€ (Aïe, dommage... Ca pique un peu les yeux (où est-ce l'oursin coincé dans le porte-monnaie ?!), mais c'est pour la bonne cause puisque les bénéfices seront reversés à une association contre le cancer du sein).


Disponible en bleu (doublure fushia) et en noir (doublure beige), ce succès annoncé va faire des jalouses (en manque de flouze).


En parallèle, Lancel buzz en mode "compte double" en nous livrant au compte goutte les clichés de son dernier-né annoncé pour aujourd'hui même (à surveiller sur le site de la marque). S'appuyant sur une légende blondesque, la marque ne prend pas de risque et surfe sur des tendances bien actuelles : du carreau vichy remis au goût par Christopher Kane cet été (je vous en avais parlé ), en passant par la choucroute (alias crête) sur queue-de-cheval ou chignon et l'oeil de biche revisité chez tous les grands couturiers.


Un modèle plein de "french légéreté" aux partis-pris très éco-friendly (difficile de ne pas ignorer les penchants GreenPeace de l'amie Bardot) puisque développé en tweed ou en alcantara, sans aucune coloration ni tannage chimique (exit le cuir chromatique). Ses formes se veulent à l'image des courbes généreuses de l'actrice et aucun détail coquet ne semble être oublié (voyez plutôt ces deux "B" entrelacés en guise de bijou de sac ou cette anse courte en référence au bandeau noir porté par l'actrice pour dompter sa chevelure de lionne).


Après une année légèrement aseptisée à l'instar de la campagne Taglioni/Manaudou (franchement pas terrible), Lancel semble confirmer un nouveau départ au coeur du digital et de ses stars, tout en conservant un oeil bien tourné vers le passé. Le meilleur moyen de ne pas se tromper et allier force de tradition et innovation.

F.B