lundi 28 juillet 2008

Ma culotte a 90 ans

"C'est à la culotte de ses filles qu'on juge un pays"
Frédéric Dard.


Il y a toujours au fond de nos tiroirs des éléments récurrents, réputés indispensables, comme LE tee-shirt blanc loose que l'on rachète inlassablement chaque année (en espérant retrouver la cool attitude de Gisèle.B sur les plages do Brazil en bas de bikini vert et tee-shirt blanc ample ce qu'il faut, transparent ce qu'il faut, vintage ce qu'il faut... Parfait, oui oui).

Autre fossile de nos armoires Ikea: la culotte Petit Bateau en coton. Mythique cette culotte.

Empreinte d'innocence et juvénile à souhait, elle parcourt toutes les étapes de la vie, des bacs à sable mouillé où la culotte finissait souillée, du CP où l'on voulait toutes les couleurs pour les assortir à nos tenues, de ma 3èmeB Camel au bec, culotte Petit Bateau noire et baggy, des années lycée où il fallait la porter pour dormir au risque de voir apparaître une marque disgracieuse sur ses fesses moulées dans un Diesel Hush (déjà acheté 2 tailles en dessous de la bonne), au statut de salariée qui aime la porter le dimanche pour prendre son ptit déj au lit (et exciter son mari... Si, si, il paraît que c'est un fantasme la petite culotte blanche en coton).

En fait, Ptit Bat', c'est la marque complice des plus grands qui s'emparent des vêtements des plus petits.
Leur slogan "A quoi çà sert d'imaginer des vêtements si on peut rien faire dedans ?" résume à lui seul l'esprit candide et rebelle à la fois qui englobe cette enseigne.

C'est ce qui me plaît à moi ce côté enfantin sans être naïf, ce confort et ce charme liés, cette douceur affirmée. Alors qu'en j'ai appris que ma chère culotte fêtait cette année ses 90 ans, je n'ai pu m'empêcher d'écrire ce post pour lui souhaiter un "Happy B-day" à ma façon.

Et puis, c'est tellement bon de s'habiller en 14, 16 ou 18 ans...

F.B

dimanche 13 juillet 2008

Les Parisiennes


"A vingt ans, la Parisienne est adorable; à trente ans, irrésistible; à quarante ans, charmante. Après quarante ans ? Jamais une Parisienne ne dépasse quarante ans ".
André Maurois


Encore toute émoustillée par l'expo du musée Carnavalet (et par les photos
des "Parisiens" du photographe Hedi Slimane
pour le magazine Next édité par Libération) retraçant les merveilleux dessins colorés de Kiraz, je ne cesse de penser au véritable style de la Parisienne, à sa nonchalance étudiée, à ses grands yeux, ses jambes improbables, ses petits seins et son postérieur racé.

Edmond Kiraz à travers ses gouaches créatives, ses peintures originales, ses traits de crayon inédits et ses coupures de presse d'époque (Elle, Paris Match, Gala, Marie Claire, Playboy US) nous transmet avec humour sa vision de ces longues créatures capricieuses à souhait. On retrouve d'ailleurs avec plaisir les publicités Clio, Nivéa, Chipie ou plus récemment, Canderel.


Alors pourquoi me tarauder l'esprit, me direz-vous ?
Parce qu'on leur ressemblerait presque à ces Parisiennes, avec une taille de guêpe, un portefeuille 4 volets en cuir d'autruche bien rempli et une insouciance à toute épreuve !
Mais non, rien n'y fait, une Parisienne peut être reconnaissable parmi des milliers d'impostures (une ancienne provinciale immigrée à Paris depuis des années mais portant inlassablement le même chouchou depuis des années également, le fameux "scrunchie" de Sex and the city; une jeune fille des beaux quartiers (du XVIème, c'est les pires il paraît) arborant un total look Sandro, Maje ou Zadig&Voltaire en faisant mine d'être comme çà de manière innée alors qu'il lui a suffit de dégainer sa CB dorée; une fausse bobo se prenant pour Vanessa Paradis avec un jupon folk XXL et des bouclettes de Candy parfaitement impossibles à obenir sans 1h30 de fer à boucler; et bien d'autres, je laisse libre cours à votre imagination, de nombreux souvenirs de vos trajets observateurs via RATP doivent vous revenir... ).

Elles peuvent parfois (un éclair modesque ? un instant de génie parisien ? un piston d'une bonne styliste ?) réussir à leur ressembler certes, mais n'égalent jamais la classe naturelle des Parisiennes.
Car pour moi, une "Parisienne" c'est avant tout une fille intemporelle et indémodable, piquante, sensuelle, un brin délurée, perdue entre illusions enfantines et déboires adultes (rien que çà!)... Et arborant une moue à la BB (j'oubliais le détail qui tue).

Et celle qui entre (pour moi, encore une fois) au rang d'icône dans le domaine, c'est Charlotte Gainsbourg.


Ce qui est fou avec cette fille, et bah c'est que toutes les filles paraissent tartes à côté !
... Le charisme ravageur de la timide semble-t-il.


Encore un post tout à fait inutile... mais parfaitement indispensable pour évacuer mes réflexions modesques.

F.B

samedi 12 juillet 2008

8 bonnes raisons modesques (ou non) de looser

"De temps en temps, il faut se reposer de ne rien faire".
Jean Cocteau


C'est quand même top de pouvoir looser, glander, lezarder, s'abandonner, s'arrêter, se prélasser, se détendre, se reposer, gazouiller... Ne rien foutre en somme.
Alors comme ce week-end est placé sous le signe de la "no stress" attitude (I don't want to work today, maybe I just want to stay so take it easy cause' there's no stress... Mais si, vous savez), j'ai décidé de vous dévoiler pourquoi la flemme devrait devenir la devise nationale de ces 3 jours.

  • C'est quand même top de pouvoir (enfin!) porter son legging en cashmere et soie Loft, acheté 110 euros il y a environ 28 mois (avec un petit haut Princesse Tam Tam très "jeune fille en fleur innocente mais pas tant que çà", lui aussi payé très cher le cm2 de tissu).

  • C'est quand même top de retrouver quelques plaisirs culinaires régressifs comme le traditionnel "coquillette-jambon-plein de gruyère râpé" des familles.

  • C'est quand même top de pouvoir facebookiser, msniser, myspaciser, ebayiser, bloguiser (ah non merde on dit "bloguer" çà rime pas, m'en fou je laisse comme çà) loin des regards indiscrets (et faussement attentionnés) de ses chers collègues de bureau ("Ah, t'es encore sur youtube toi ?! C'est cooooooooool ton métier quand même..." Grr... Grognasse, je bosse là).

  • C'est quand même top de détourner le principe de fonctionnement de base d'une série (à savoir attendre la bouche ouverte et le coeur battant le prochain épisode), et de mater trois saisons de Lost d'affilée (comme un long film de 22h en fait, avec plein de rebondissements et de pauses esquimaux glacés/clopes/pizza).

  • C'est quand même top d'analyser, sans culpabiliser, les côtés sombres de son chez soi: plainte en bas de la porte d'entrée pétée, diverses planches de parquet cassées, moultes câbles apparents, ampoules grillées (elles aussi en grand nombre)... Et j'en passe... Toute cette profonde réflexion (ou blocage visuel passif de longue durée, c'est à vous de voir) menant généralement à un je-m'en-foutiste "Mouais, j'ai pas le temps de toute façon, suis overbook' moi en ce moment".

  • C'est quand même top de se laisser surprendre à ressortir ses Havaïanas (modèle Slim, SVP) et de finalement pouvoir se dire qu'en fait, les tongs, et bah c'est vachement bien pour traîner à la maison pendant les RTT et les jours fériés pluvieux.

  • C'est quand même top de dresser une "to do list" perso de toutes les choses potentiellement in-dis-pen-sables à faire dans votre vie la semaine prochaine: recommandé à aller chercher à la Poste, rdv banque, test de la nouvelle cire dépilatoire parfum "orchidée des îles", réparer l'étagère de la salle de bains, organiser la soirée d'anniv surprise d'une copine, etc... Tout en sachant (c'est comme pour le côté obscur de la force bricoleuse citée plus haut) que l'on ne pourra pas tout faire. Wonderwoman, mais quand même. 24h ne se transformeront jamais en 72h.

  • C'est quand même top de ne pas culpabiliser en passant 2h devant Secret Story (çà marche aussi avec tout autre reality show dans le genre: Île de la tentation, Koh Lanta, Star Ac', Confessions Intimes, Un dîner presque parfait, blablabla), puis 2h au téléphone avec sa soeur à disséquer chaque détail ("Non, Alexandra a pécho Cyril juste avant le prime pour ne pas se faire éjecter, point barre. Quelle pute celle là, de toute façon elle zozote grave, sa frange est mal coupée et je ne te parle même pas de ses seins... Inexistants !" "Ouais, en plus il paraît que c'est une fucking princess du Luxembourg, je l'ai lu dans Public la semaine dernière" "Ah ouais ?!!!!" "Ouais, j'te jure" ............. La suite vaut-elle la peine ? Humm, je ne crois pas.
Alors, pourquoi seulement 8 bonnes raisons de looser (parce que c'est sûrement la première questions que vous vous êtes posés en lisant ce post) ?

Et bien parce que j'ai un baobab géant dans le creux de la main qui m'a empêché d'en écrire deux de plus. Je vais tenter de contacter un centre de déforestation dans la semaine. Cà ne peut plus durer.

F.B

dimanche 6 juillet 2008

(Love) Porn Generation


" Le sexe n'est pas une réponse. Le sexe est une question. Et la réponse est : oui ".
Steve Martin


Après avoir visionné cette vidéo extraite d'un
reportage signé Arte, je ne peux m'empêcher de poster un billet à ce sujet. Pour commencer, il faut regarder çà.




Jeune fille de 18 ans donc, au discours scabreux il faut le dire, aux paroles terriblement crues quand il s'agit de nous parler de sa vie sexuelle. Nous sommes bien loin des rêves de jeunes filles d'antan, si loin que la vie de cette génération porno semble ressembler trait pour trait au journal du hard version 7j/7.

Vis ma vie de hardeuse / pute / objet sexuel est devenu le credo de ces midinettes en mal d'amour. Enfin en mal, non. Puisqu'elles réfutent totalement la thèse traditionnelle du "papa-maman-enfant" à laquelle elles préfèrent un schéma proche d'un savant mélange de Tournez Manège, l'île de la tentation et Blanche Neige et les sept mains...

Je suis loin d'être une psychorigide des traditions, une maniaco-authentico-puritaine obsédée par les conventions, croyez-moi. Je suis malheureusement bien plus proche d'une réalité bien moins politiquement correcte...!

Mais là je suis choquée. Yes, I'm chocking.

Pourtant je participe avec mes amies à de nombreuses parties de rigolade autour du sujet sexe, de soirées sex-toys endiablées (à l'occasion de la réalisation d'un mémoire sur le sujet, si , si, je dis vrai !) aux débriefs détaillés en passant parfois par l'établissement d'un compteur de points...



Je pensais être dans le coup, surfer sur la wave des nanas tendances, open et branchées. Et bien non, pas vraiment. Je suis de "l'ancienne école" à présent mais tant mieux. Moi (et ma dizaine de conquêtes) dormir tranquille avec ma conscience de fille pseudo saine.


F.B

Photographes de mode by a newbie

"Une photo parle tout de suite, il n'y a pas besoin d'explications, tout le monde comprend la même chose"
Yann Arthus-Bertrand


Je me découvre une nouvelle passion pour les expos photos et c'est assez dingue croyez-moi, au regard d'un certain "anti-muséeisme" prononcé dès mon enfance.

N'ayant pas vraiment été immergée dans quelconque contexte artistique, n'ayant pas de dons particuliers et ayant une famille réfractaire à toute forme d'expression non formelle (à la création grosso modo); je n'étais en effet pas vraiment prédisposée à m'intéresser à la photographie de mode.
  • Dernière exhibition en date: Vanity Fair à la National Portrait Gallery de Londres. En deux temps: le premier vintage avec un panorama des années 1913 à 1936 et un deuxième plus contemporain retraçant les plus belles photos du magazine de 1983 à aujourd'hui.
... L'occasion de retrouver David LaChapelle qui a signé de très belles images pour V.F en parvenant à lier sa touche transgressive sans faire perdre au titre de presse sa transgressivité à lui. J'en profite pour vous inciter à regarder le magnifiquement transgresso-clip qu'il a réalisé pour Boots.


... L'occasion de redécouvrir Walter Chin et la décidément très énervante bombe brésilienne Gisèle Bündchen.


... Mais aussi Mario Testino, Anna Leibovitz, Firooz Zahedi, Peter Lindberg et bien d'autres artistes photographes encore.

  • Dernière (re)découverte en date: les photos de Jean Larivière. Je suis personnellement très touchée par la sensibilité que l'on semble percevoir à travers ses images, de l'innocence perdue des contes de fées à la rage violente de l'amazone bridée de cuir.
  • Dernière "sensualisation" de marque: Terry Richardson pour Princesse Tam Tam va shooter la campagne automne-hiver 08. Dans la lignée de ses photos "porno chic", extravagantes et diablement sensuelles. La marque chercherait-elle à se rapprocher de ses jeunes clientes en fleur devenues femmes libérées avec les années ?


... Ce sera tout de même plus soft pour notre marque de lingerie préférée.
... Le défi: réaliser la photo de son choix en mettant en scène le petit sac en coton noir "LadiesRoom" que m'a gentiment envoyée Amandine. Si vous avez une idée transgressive à la D.Chapelle ou bien totalement extravagante comme M.Testino ou même sensible et émotive à souhait à la A. Leibovitz, je suis preneuse !

ladies-room.jpg

Car, comme vous l'avez sans doute compris, je ne suis qu'une jeune newbie dans ce nouveau monde qu'est pour moi la photographie.

F.B , babyphotographe pour une fois.

samedi 5 juillet 2008

Shoes Addict (moi aussi)

"On peut dire beaucoup de choses des gens en regardant leurs chaussures. Où ils vont. Où ils sont allés"
Robert Zemeckis

J'ai décidé de suivre la tendance du micro-blogging (je préfère mettre un lien vers une définition Wikipédia car il semblerait que je me transforme en geek(ette) ces derniers temps) et de me mettre moi aussi aux micro-posts, micro-idées, micro-analyse, micro-blog quoi.

Billet twittesque donc (là encore je préfère vous rediriger vers la page Twitter, précurseur du phénomène).

Ayant moi aussi environ quintupler mon budget shopping de la saison, j'ai décidé moi aussi de dédier l'un de mes posts à l'événement désormais traditionnel des modeuses fauchées: les soldes.

Quelques chiffres (comme dans toute bonne introduction), car les soldes c'est:
- des milliers de RTT posées par des salariés en manque de tissu et d'adrénaline shoppinguesque
- des centaines de privations alimentaires délibérées pour maximiser son budget
- des millions de tee-shirts vendus (1er au top des produits préférés dans les soldes)
- 100.000 ventes le premier jour des soldes sur le site de La Redoute (wouaou)
- encore 5 semaines de dur labeur pour notre CB...

Tentée, alléchée par tous ces -50, -70%, j'ai moi aussi céder. Et l'objet des tous mes désirs ces jours-ci : les chaussures (moi aussi).

Alors pour faire court (et ouais, c'est du micro-blogging, faut pas m'en demander plus. De toute façon dans mon état actuel je ne pourrais guère en faire plus. Et ouais, les soldes çà me tuent (moi aussi) voici un petit panorama photos de mes nouvelles merveilles:
Low Boots Margiela (j'en suis amoureuse)
Spéciale dédicace à la très sympathique Marina du blog boutique Figvenom



Sandales arc-en-ciel Top Shop



Bottines Sandro en daim camel




Sandales Gladiator ASOS (mon site shopping du moment, moi aussi)



F.B

mardi 1 juillet 2008

Excès de testostérone

"Le plus beau chez un homme viril c'est un brin de féminité; le plus beau chez une femme féminine c'est un peu de masculinité"
Susan Sontag


Exit le côté ambigu de nos chers métrosexuels, l'archétype masculin du jour a quelque chose tendre et de viril à la fois, et répond au nom d'übersexuel.


Über, kezako ?! Néologisme allemand qui signifie "au-dessus" (tout un programme...), le top du top, le meilleur, la crème de la crème de l'homme en résumé.


Le métrosexuel est donc out, laissant place à notre nouveau chevalier servant: viril et à l'aise avec son côté velu, capable de déchirer notre robe du soir puis de la recoudre au petit matin...





Marian Salzman (JWT) qui est à l'origine de ces deux mots "valise" (un peu fourre-tout quoi) a même réalisé un classement des übermecs en tête duquel Bono suivi de Georges Clooney (what else ?), Donald Trump, Bill Clinton (là, je bugg), Erwan McGregor, Olivier Martinez (Kylie a toujours eu bon goût en matière de mecs) et Seal (Heidi aussi).







Personnellement, mon number one des übermecs, c'est forcément... Lenny Kravitz !






Et oui, c'est bien Lenny et son sex-appeal jamais inégalé qui m'ont inspiré ce post. Les deux heures de déhanchés collé-sérré contre sa guitare, lunettes Aviator vissées sous les yeux, bonnet grungy branché, m'ont parfaitement déstabilisée (et je n'étais pas la seule, loin de là). Comment réussir à devenir un véritable appel au viol pour plus de 40.000 nanas en furie ? Et bien en appliquant les recettes de l'übermec: viril mais tendre, violent mais sage, grunge mais propre, moulé mais pas trop, barbu mais de 3 jours, etc...


Tout un paradoxe, voulu et travaillé, pour devenir le nouvel icône de la masculinité moderne.


Cette nouvelle terminologie n'a peut-être pas la même résonance que son prédécesseur le métrosexuel, mais résume une véritable tendance, celles des hommes-hommes et non plus des hommes-femmes qui ont la peau qui pique et sentent l'after-shave et non plus le bonbon acidulé et le masque pour le visage milkshake fraise..

F.B