lundi 5 octobre 2009

Margiela Lose

"De nos jours tout le monde a forcément, à un moment ou à un autre de sa vie, l'impression d'être un raté".
Michel Houellebecq

Vendredi, 18h30 tapantes: juchée devant Bercy sur mes boots cloutées, j'observe avec délectation la foule modeuse rongeant son frein, devant des vigiles et hôtes/sses d'accueil en blouse blanche, analysant chaque invitation de manière chirurgicale.


Vendredi 18h40: pause Marlboro Light/Motorola Blur sur les marches (tout de ce que je peux d'ores et déjà vous dire au sujet de ce nom barbare qui vient de vous faire hausser le sourcil, c'est que Stéphanie alias Big Beauty, est passée par là).

Vendredi 18h45: (oui, je fume vite, trop vite) sortie sous faible luminosité de mon Canon Ixus or rosé. Je shoote quelques looks.

Les langues de vipères sont sorties en python.

Outch. Décidemment, la cuissarde fait débat.

Un mix entre "Hermione style" pour les bottes de sorciers et "La Petite Maison dans la prairie" pour le bolero au tricot.

"The Supremes" version l'an 2009.

La touche fluo aux pieds. Un must.


Un mix entre "Arnold et Willy" pour le noeud papillon bien ajusté, et "Les Princes de Bel Air" pour le baggy délavé.

So Dallas.


Le trou dans le collant, bah c'est fait exprès. C'est "grunge".


Ovni albinos.

Nike Dunk + veste Top Gun. Maverick des temps modernes.

Le sac Goyard (oui je sais, on ne voit pas bien. Pour les nuls qui ne voient absolument pas de what I'm talking about, a picture, right here), décidément, le "it" de la saison. Repéré au moins dix fois à tous les bras.

Gold fever et mallette de chercheur.

Je vais peut-être revoir mon avis au sujet des collants blancs. Bien opaques et sur une jolie jap, ça peut le faire.

Noeud à la Mabille, cuir et épaules Goldorak.

Cet hiver, le collant sera soit déchiré (troué, ça marche aussi), soit imprimé (oui, même à pois violets). Ici, modèle à coeurs rouges.

La bombe en simple jean/boots/pull blanc trois fois trop grand.

Vendredi 19h11: Je n'en crois pas mes grands yeux de petite blogueuse. Je viens de croiser Géraldine Dormoy, celle que je lis everyday avec toujours le même effet passionné.


Vendredi 19h30: après même pas 2 minutes de présentation (j'ai été minable, une vraie groupie), à nouveau 1 minute 30 secondes de re-Motorola Blur pour twitter l'info et 5 minutes de re-clope, je me dirige vers l'entrée. Et là, le vilain laborantin me dit: "C'est pas possible". J'insiste poliment en lui re-montrant mon invitation carte postale, il renchérit "C'est pas possible (pas la peine de le répéter by the way). La salle est full". Je prends alors un regard mi-menaçant mi-larmoyant. Il pousse une lourde barrière en métal contre mon new push up Victoria's Secret, et se casse ce ptit bâtard.

Vendredi 19h32: pause banc à la nuit tombée. Madame Figaro spécial Fashion Week ironique à souhait sous le coude.

Vendredi 19h55: pause banc 50m plus loin après l'altercation entre un biker bourré et une mémé hébétée (sans violence mais quand même).

Vendredi 20h25: j'aperçois quelques fashionistas riant aux éclats sortir du défilé, je prends mes jambes à mon cou pour éviter l'affront de les croiser, mon invitation ratée-refoulée encore à la main.

Depuis, juste le temps de digérer cet épisode fâcheux à coups d'expo (ratée, elle aussi) des couvertures de Vogue en bas des Champs Elysées, et de docu, The September Issue à l'appui (finally).
Et de vous dire à demain pour des tweets en direct des backstages du défilé Jean-Charles de Castelbajac (cette fois-ci je ne ferai pas la photographe débile pendant une heure) et pour la présentation d'une nouvelle mission de geekette très chouette au nom de code même plus barbare pour de futurs initiés.

F.B

2 commentaires:

MaXiM a dit…

sympa ce défilé version street style

BabyModeuse a dit…

MaXim > Merci !