"Le luxe n'est pas le contraire de pauvreté mais de vulgarité"
Coco Chanel
Aujourd’hui, quand on parle de Dior, Chanel, Cartier, nous sommes confrontés à une confusion de l’ordre sémantique – s’agit-il de maison de couture, de maison de luxe, de griffe ?
Alors on désigne simplement la marque de « luxe », car nous vivons dans une société sémiotique codée par les symboles. Nous n’achetons plus de produits mais des symboles (ou même des icônes, en tête desquelles Kate évidemment) représentés par les marques. Les symboles expriment les valeurs et perpétuent les croyances, ils sont l'ADN qui régissent les marques, et notamment les marques de luxe.
En outres, derrières ces noms de prestige se cachent leurs métiers d’origine de couturiers, joailliers ou maroquiniers. Aujourd’hui avec la diversification et l’extension de leurs offres, on ne peut plus les appeler simplement Maison de Couture ou de Joaillerie.
D’ailleurs, cette notion de Maison, synonyme de tradition artisanale s’effacent discrètement par une stratégie marketing d’envergure qui veut toujours plus de client et de chiffre d’affaire, malgré certaines marques qui en ont pris conscience et ont commencé à réagir autrement (Hermès, notamment).
Face à une clientèle internationale exceptionnelle et un mainstream avide de symbôle statutaire, la diversification va à l’extrême. Ainsi, sous couvert de « life style », les marques de luxe investissent l'univers de la décoration, de l'architecture (Versace, Bvlgari, Armani), de l’automobile et certaines vont même jusqu’à sponsoriser un roman commissionné (Bvlgari)…
Dans un certain sens, le luxe s’avère plus accessible grâce à une certaine « démocratisation » des marques. En effet, les lignes se multiplient: maroquinerie, petit maroquinerie, parfum, cosmétique, bijoux fantaisie, et encore naissance de segments nouveaux : premium chocolat, café, téléphonie, etc. Ce sont des produits de base avec des attributs de luxe, mais à un prix plus « doux ».
Ainsi, après Prada, Dolce & Gabbana et Giorgio Armani , Christian Dior a dévoile hier sa gamme de téléphone mobile griffé équipée d'accessoire USB. Il est proposé en différentes couleurs et se distingue d’une part par son prix, 3 500€ (et un autre modèle à 18 000€, dont la coque et la charnière sont sertis de 640 diamants d’un poids total de 3 251 carats).
Téléphone portable , collection Dior
L'apparition de nouveaux produits dans la gamme d'une marque doit se faire en accordavec l'image que véhicule cette marque. Cela est d'autant plus important dans le luxe où c'est l'image que le client paye cher. Ainsi, il n'est pas surprenant que Dior dont l'image est celle del'élégance bourgeoise, crée une collection pour les bébés. Cela n'aurait pas été possible pourune maison de couture à la réputation plus sulfureuse comme Yves Saint Laurent.
Néanmoins, le luxe-icône, comme par exemple les voyages spatiaux ou encore l'achat d'îles sauvages et inconnues de rêve, reste toujours « aspirationnel » pour une clientèle extrêmement privilégiées. L'hyper-luxe se doit de rejeter toutes les recettes du « petit » luxe pour s'adresser à une frange de clients, en croissance exponentielle. La haute couture en est un exemple avec les quelques 4 000 clients qu'elle compte dans le monde.
Et nous, pauvres modeuses fauchées, on fait quoi dans l'histoire ? Et bien, on rêve, on fantasme, on envisage souvent de passer à l'acte (oui, je fais allusion aux heures passées devant les vitrines, aux heures passées à baver devant les pages glacées de Vogue, aux heures passées à s'imaginer en couverture de Elle et à se dire que oui, évidemment nous aussi on serait bombesque retouchées sur Photoshop, Kelly à l'épaule et legging Chloé transparent sur mollets galbés et cuisses fuselées), et parfois même on cède à la tentation, la CB fébrile, le code hésitant et l'orgasme modesque à peine dissimulé.
Heureusement (je commence à avoir peur de paraître désespèremment futile et de provoquer un énième infarctus "agiotique" à ma chère et tendre banquière), il existe aussi des petits luxes de tous les jours, des petits luxes perso, les meilleurs du monde soit dit en passant.
Pour ma part, j'ai un léger penchant pour le luxe sucré:
Macaron La Durée, de préférence le "gros" à la vanille
Guimauve à la violette ...
Bougie Dyptique (Figue Amère, s'il vous plaît)
Mon vrai luxe à moi à vrai dire, c'est peut-être mon Cosmo (le magazine) du mois dans mon bain parfumée au milkshake fraise, mes Cosmos (le cocktail) de fin de semaine (jeudi, c'est déjà le week end non ?!), mes moments de bonheur burlesques et modesques avec mes amies de coeur, mon short bleu ciel en cashmere, ma couette 100% petit duvet avec oreillers coordonnés ou bien mon rocher Suchard au chocolat au lait glissé sous ma table de chevet et retrouvé un dimanche matin avec délectation...
Ma liste pourrait être longue... Mais, quelle est la vôtre ?
F.B
1 commentaire:
pour tout renseignement complementaire, se reporter a le vie et l'oeuvre de la bien aimee MC Sicard ;-)
bizzz from the city
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