mercredi 25 février 2009

Flower Power

"Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme"
Albert Samain

Les radars fashion sont formels: 2009 s'annonce particulièrement "Peace & Love". Avis aux modeuses un brin fleur bleue, un vent de liberty souffle et laisse sur son passage une délicieuse illusion de bourgeonnement précoce du printemps.

Mais que se cache-t-il derrière cet imprimé léger ? Un jardin anglais ? Un côté frais pour enfants sages et distingués ? De petites fleurs colorées sur des teintes légères pour jeunes fées ?

Les prémices de cette tendance "romantico-baba-cool" se trouvent dans les années 70 lorsque Cacharel lança son imprimé liberty, véritable hymne au naturel et à la légèreté. A l'époque c'est un vrai succès, mais les années passent et relèguent cet imprimé déclaré "dépassé" aux armoires de mémé et aux vestiaires de bébé. Au tour de Bonpoint dans les années 90 d'user de cette bonne recette désuette.

50 ans plus tard, Cacharel profite de son anniversaire en effectuant un inévitable retour aux sources et en revenant sur cet élément incontournable de son ADN de marque, pour sortir une collection spéciale composée des pièces liberty mythiques, disponible chez Colette depuis le 16 février.



Accompagnée par Nike, TopShop by Kate Moss ou encore des créateurs E2, le concept store se libertyse et éveille nos papilles d'été avec tout un nuancier de petites fleurs colorées.

Ayant furieusement envie de me transformer en beauté des prés, je me suis retrouvée hier, au lieu de déjeuner, confortablement installée au 213 de la rue St Honoré, en train de harceler le gentil vendeur du corner "streetstyle" au sujet de ma future paire de Dunk flower powerisante, en édition limitée (pas plus de 38 exemplaires en France, 185 dans le monde).

Nike Dunk Liberty, 120€

"38 y'a pas" qu'il m'a dit avec son regard attendri. "37.5 y'a" qu'il m'a rajouté comme ça, comme si j'étais le genre de nana à prendre des chaussures trop petites par pure folie lubie. A peine enfilées, je ne pouvais déjà plus les quitter. "C'est la dernière paire" qu'il a osé me menacer. Ni une ni deux, me voilà à la caisse en train de dégainer la CB et de zieuter l'air inquiet le "paiement accepté" se faisant désiré.

La petite robe bustier Cacharel (à plus de 200 billets...) me faisant de l'oeil, j'ai rapidement filé vers des contrées moins griffées, au risque de finir fichée Banque de France avant la fin de la journée l'année.


Mais bibi l'ordi une fois allumé, j'en profite pour repérer quelques pièces du plus bel effet, sans pour autant souhaiter (re)dépenser. Un passage chez Fleurs et un remplissage de panier vite fait bien fait plus tard, j'attends maintenant avec impatience mon foulard imprimé coordonné (à nouer dans mes cheveux effilochés) tellement pas mémé and so frais.
Foulard, 22€

Liberty oui, mais à quel prix ?!

F.B

lundi 23 février 2009

Un teint presque parfait

"L'esprit... A quel âge il commence à avoir besoin de maquillage ?".
Quino

Un jour, Christian m'a dit: "En 5 minutes chrono, tu auras un teint parfait, un teint Photoshop". Et ce jour là fut une révélation pour moi (l'idée de pouvoir gommer vite fait, ça me fait rêver). Moi pourtant réfractaire à tout ce qui s'apparente à de la crème teintée, fond de teint, fluide hâlé, autobronzants & co.

Ayant été spectatrice silencieuse (mais sourdement compatissante pour l'avoir également vécu) d'innombrables ratés orangés à la base du cou, à la naissance des cheveux ou encore dans les vallonnés du nez, j'ai préféré de manière pragmatique supprimer cette étape et m'en tenir à une seule, dénommée "le ptit coup de Terracotta" (pour les nuls toujours, un modèle de blush Guerlain, best-seller mondial depuis je ne sais pas combien de temps, mais longtemps).


Alors quand Hélène de "Blog de fille" a proposé de prendre rendez-vous pour un cours particulier de maquillage "spécial teint" chez M.A.C, j'ai bien entendu dégainé mon agenda plus vite que buzz l'éclair et porté mon dévolu sur le samedi 21 à 14h (je suis plutôt dans le rouge cramoisi côté stock de RTT et congés payés moi en ce moment), dans leur boutique rue des Abbesses.

Abonnée aux trousses de maquillage plutôt riquiqui, et me sentant déguisée, à la limite du look poisson clown, à chaque fois que j'ai tenté de me façonner un joli visage bien peinturluré, j'étais fébrile et sceptique en entrant (sans trop savoir pourquoi... Un psy par ici ?!). L' attitude classique de la débutante, novice du crayon khôl et autres ersatz de beauté ?

Mise en confiance par une équipe d'une rare patience, menant leur rôle de vendeur mais avant de tout celui de conseiller auprès des clientes venues ce jour là, je m'installe curieuse et tentée, devant un miroir digne d'une loge d'artiste, lampions colorés et rêve de star garantis.

On commence par l'application d'une crème éclat, qui sert de base préalable à tout travail sur le teint, à la fois hydratante et révélatrice de lumière (doux euphémisme pour qualifier le manque d'éveil de notre regard "valise" du matin). On applique ensuite un produit dit "prime", un produit pivot qui ne s'utilise jamais seul, servant de complément à la première lotion et de préparation à l'étape suivante.


(J'aime bien découvrir de nouveaux sens aux mots, comme ici pour "prime". J'aime bien ce décalage entre la prolifération de termes pour nuancer la langue française et l'économie du raccourci américaine. Comme quoi, on apprend même des choses dans ces trucs de filles à la con noix).

Vient l'étape cruciale, celle de la pose du fond de teint, qui doit être de l'exacte même couleur de votre peau au naturel. Le blush servira ensuite à obtenir la teinte désirée au final. Deuxième coup de grâce pour celle qui appliquait vite fait une poudre ensoleillé sans préparation aucune, from scratch, comme ont dit dans la pub.


Je sors dehors pour vérifier in situ le résultat de ce non-travail (les 5 minutes chrono, c'était pas du pipeau) et je suis assez bluffée: c'est tout à fait "naturel comme j'aime" et même sans mascara ni quoique ce soit, l'effet bonne mine est là.

(J'ai quand même rajouté du mascara, mais ça c'est mon esprit de contradiction, peut-être que sans c'était moins bien aussi).

Dernier conseil pour le "pré-couché": au-delà du fait de ne jamais (lire JAMAIS. Si c'est plus agressif, le message sera plus fort) zapper la case "démaquillage", il faut utiliser le bon produit adapté à sa pas bonne peau. Et pour la mienne complètement assoiffée et desséchée, rien de mieux que l'huile démaquillante (un des produits phares de la marque).

Je suis repartie le panier bien garni, le visage sans chichi, mais totalement en folie. Bien décidée à ne plus rater cette phase beauté. Non mais.

F.B
Il reste des places pour prendre votre propre rdv, il suffit de téléphoner chez MAC Abbesses (4 rue des Abbesses, 75018 Paris, 01.53.09.23.97) et appeler de la part de Monblogdefille et BabyModeuse.

vendredi 20 février 2009

Grunge de luxe

"Le style, c'est l'oubli de tous les styles".
Jules Renard

Suite à une semaine dédiée aux chemisiers prout-prout et derbies vernies (faut que ça brille mais pas que ça fasse bling bling) afin de minimiser mon look trop "junior" devant des clients trop très classiques et très grisonnants, je commence à craquer du sweat, de la chemise de bûcheron et des Converse.

Rien de plus difficile que d'adopter un style que l'on ne connaît pas. Dire adieu aux jeans correspondant à supprimer 99.9% de mon dressing (hyperbole de ma pauvre armoire deux portes Ikea) et 100% de ma folie de modasse.

Depuis cette phase "réunionite", je tente de desserrer les fesses ma cravate et d'adopter le versant modesque opposé, toujours plus teenager, toujours plus loose, toujours plus grunge. Le tout en évitant de donner l'effet de venir directement de 1993 sans être passée par la case Hedi Slimane. Car, même s'il s'agit d'une mode involontaire et naturelle, le look grungy peut vite tourner Georges Michael durant sa période WHAM.

Une seule petite règle à respecter pour ne pas se louper (selon Kurt Cobain. Qui s'est suicidé. Certes): avancer à contre sens pour marquer les esprits.
Soit, retranscrit pour les adeptes des facettes plutôt rebelles: du destroy, mais saupoudré de glamour. Il ne suffit pas de porter le jean troué de Brandon Walsh pour atteindre le Graal du mode "Nirvana". Il faut savoir ajouter la touche glam'.

Encore novice, je commence tout juste à déblayer ce nouveau chantier grâce à deux nouvelles pièces: un sweat "acid" American Apparel et un jean neige TopShop.


Les pythies de la mode d'Internet ont déjà bien balisé le terrain miné pour nous, mais malheureusement à coup de CB griffée, comme Rumi (FashionToast), Carrie (Bradshaw - SexandtheCity) et Jenny (Humphrey - GossipGirl) qui se la jouent pauvresses avec leurs luxueux tops plein de trous-trous.

Pour ma part, j'essaye encore d'apprivoiser cette nouvelle lubie du javellisé mais pas en Chloé en me demandant si je ne suis pas, finalement, une enfant de la mode des années 90.

Ceci expliquerait cela.

F.B

mardi 17 février 2009

Dessus-dessous

"Le strip-tease continue: après l'abandon de la cravate, du veston, souvent de la chemise, les chaussettes disparaissent à leur tour. Le string suffira-t-il à faire vivre notre industrie textile ?"
Philippe Bouvard.

Sans dessus-dessous, les mœurs changent et les envies s’affirment côté lingerie. 2009 annonce le grand retour de la culotte taille haute et la fin du string, autant dire carrément la fin d'une ère.

Et oui parce que pour moi, l'avènement de la ficelle remonte aux prémices de mon adolescence, vers l'âge de 13 ans (légèrement précoce, on m'en donnait déjà 18). Là où j'ai commencé par piquer un modèle de ma mère, bien trop large, mais qui me donna la sensation d'appartenir à un nouveau clan, celui des grandes, celui des femmes, des vraies.

J'ai donc rapidement virée "soutif addict", affûtant mes goûts au fil des années, passant des marques du Monoprix avec mon budget tout mini-mini aux autres genre Fifi (Chachnil. Je précise pour les plus nuls d'entre-vous) bien moins petits prix.

Single or not single, le montant du m2 de tissu ne m'effraie pas, loin de là: chaque catalogue Princesse Tam-Tam me donne des envies de ... braquage, les frais de port en $US pour Victoria's Secret ne me freinent pas (au point de recevoir des relances from UPS pour ne pas avoir payé les taxes. Pfff mais de quelles taxes me parlez-vous ?!) et mes culottes PetitBateau sont irrémédiablement remplacées par des choses plus olé olé.

Alors la fin du string, moi je n'y crois pas. Il reste indispensable sous quelques bases (slim, jean serré, jupe moulante) et il est impensable de le retirer de nos chiffoniers désordonnés et dépareillés. Le grand retour de la culotte taille haute, très panty time, ben je n'y crois pas non plus. Il n'y a que sur les photos que ça peut-être beau et néo-retro (et sur une mannequin de 2m80 sans ventre, sans hanches, sans seins, avec quasi tout dans les jambes, le reste dans les fesses (mal foutue en somme)).

Entre TopShop et ses sexy shorty, Tam-Tam et ses nuisettes Marie-Antoinette, Agent Provocateur et sa soie sauvage loin d'être sage, Lou et ses dessous frou-frou ou encore Etam qui nous étonne avec Natalia Vodianova très jeune femme fatale (dois-je rappeler que cette beauté est aussi maman de 3 enfants ?! Ca fait mal, oui je sais), je ne sais plus où donner de la tête (et du porte-monnaie).

Une virée au sous-sol du Printemps, véritable temple des tits dessous, et vous aurez un aperçu du marché hétéroclite de l'underwear féminin. Difficile de faire son choix avec autant de choix.

Surtout que les hommes sont rarement de bons conseillers sur ce genre de prêt-à-porter, préférant nous les enlever plutôt que nous les conseiller (rien de plus frustrant d'ailleurs que de dégainer son nouvel ensemble 85D balconnet pour se le faire retirer sans même en avoir profité).

Eux qui n'ont le choix qu'entre caleçons et boxers, ils ne savent comment se positionner face à la prolifération de nos rayons dessous: string, tanga, culotte italienne, slip, culotte taille haute, shorty, shorty/string, soutien-gorge corbeille, triangle, pushup, à armatures, sans armatures, une taille, un bonnet... Beaucoup trop compliqué pour nos minets.

Afin de faire le tri et pas de chichi, voici une petite sélection for me (for me for me formidable), for us girls (and for you boys, une video hot hot hot pour que vous preniez le temps de regarder la prochaine fois).



Agent Provocateur - Valentine's Day

Princesse Tam Tam, modèles "MonCoeur" et "Toquade"

Fifi Chachnil, modèle "Exécution"

Agent Provocateur, modèle "Heart"

Mon prochain billet dénudé arrivera avant l'été avec ma théorie macho du paréo et ma "Swim fashion collection".

F.B

mercredi 11 février 2009

De l'art de shopper en ventes privées

"Nous avons eu l'occasion de changer le monde et avons préféré le télé-achat".
Stephen King


Tel Nemo, je suis sous l'eau. Il fait froid, il fait pluie, il fait neige, il fait trop travailler et il ne fait pas assez bloguer...

A l'image du camp des Jakarta (quoi, tu ne suis pas Koh-Lanta ?!), toute l'équipe est décimée entre congés maternité, mariages à la chaîne et grippes supposées. Je me retrouve seule, bol de riz congelé sur le clavier, à pseudo-gérer trente-six dossiers incompris et tenter un ultime coup de déni face à cette réunionite aigüe.

En panne d'idées pour me dégager des impératifs de ma "too to do list", je profite néanmoins des quelques minutes de répit, entre mon 15ème thé de la journée et ma 15ème pause pipi, pour speed-bloguer sur mes derniers achats ventes privées.

A force de traîner sur Internet (je préfère traîner à surfer, c'est tout de même beaucoup plus réaliste), je me suis constituée un panel informel de toutes les perles du Web et j'ai mis en place des tactiques incroyablement tordues pour ne quasi jamais rater l'objet convoité.

Une seule devise dans le monde du shopping de crise: "Si tu dors, t'es mort". Sauf qu'on n'est pas au ClubMed Oyo mais en mode "flo les bons tuyaux", ce qui rend le défi beaucoup plus rigolo.

Les ventes attaquant dès l'aube (oui, 7h, c'est l'aube, même la pré-aube pour moi, la nuit quoi), j'ai appris à mettre un réveil à 6h50 pour assurer le minimum vital face à Paypal: le temps de dé-co-ller les yeux (pour bien voir les prix), enfiler le yogging (et donc prétexter tous les besoins de la Terre, "Regarde, j'ai rien à me mettre, la preuve") et faire chauffer la bouilloire (avant la CB, le thé).

Ensuite, place à la sélection. Je ne reviendrai pas sur le débat "venteprivée.com", comme quoi certains salariés auraient un accès VIP quelques heures avant le début des hostilités, même si j'en suis intimement convaincue (Un privilège réservé à quelques chipies bien protégées par leur société de prêt-à-gagné ? Du jamais vu ...).

Règle d'or en temps de découvert: remplir son panier à ras bord (assez pour se dégouter soi-même et commencer à reconsidérer la psychanalyse), puis fermer la fenêtre d'un clic frénétique.
Franchement pas classe, mais terriblement efficace sur mon pauvre cas de blondasse pas pétasse.

Mais surtout ne jamais oublier l'an-ti-ci-pa-tion ! Pour être au courant de tous les bons plans, un seul très bon plan: MarieLuvPink, mon gourou (et ma perte infinie aussi).

Pour faire bref (et arrêter sans cesse de transformer un post tout simple en digression indigeste), voilà les deux dernières raisons pas cons qui me conduisent à boire du bouillon et à ne plus claquer un rond avant une ebayisation digne de ce nom.


Chaussures MUKLUK grises fourrées, pour me la jouer princesse des neiges (pas yéti, non, princesse).
Sac JACK HENRY (so hype).

F.B

jeudi 5 février 2009

Dix Louboutin pour le prix d'un

"Je me suis marié parce que çà donnait le droit à un costume pur laine et des chaussures en cuir: voilà où çà mène l'élégance".
Michel Audiard


Ce que je préfère dans le e-shopping, c'est le avant/après, le 50€/500€, le vrai gros kiff, la vraie bonne affaire. Pas la micro-réduc' en tuc de 5%.

Véritable soldophile, je pars totalement en vrille au moindre bon plan signalé chez Marieluvpink et je frétille tous les matins devant venteprivée et ses prix salés/sucrés.

Comme c'est excitant de voir baisser les prix sur l'écran et de se voir offrir un rabais tête baissée sans se faire niquer.

Ami(e)s smicard(e)s, ami(e)s radin(e)s, ami(e)s chagrin et ami(e)s du matin, voici le butin malin du jour: de la paire de Loubout' so not out bradée. Vous croyez rêver ? Moi aussi je n'en reviens pas et comme les chiens ne lisent pas les chats, je prends les devants pour un jeudi qui s'annonce sanglant.

Presque tous les modèles sont disponibles (même celui avec le gros noeud-noeud derrière, vulgairement "pompé" par Sarenza), et dans presque toutes les tailles (chausseuses de 35 ou de 41 vous pouvez vous détendre de l'orteil, pour vous c'est tout pareil), sur le site IOffer.


Sur moi donc sur nous, c'est un peu le même effet que la solderie Hermès ratée du week-end dernier, où le fameux Kelly (habituellement aux alentours de 5000€. "Alentours" car à ce stade là, on n'est plus à trois copecs près) ne dépassait pas paraît-il les 500€ .

Passer de milliers d'euros à une "pauvre" centaine a immédiatement un pouvoir euphorisant et grisant sur nous, petites gens non-habituées au grand luxe à notre portée. Seule l'idée qu'on aurait pu l'acheter compte triple nous conforte dans celle de ne pas résister face à une telle ristournelle.


Sauf que là çà sent un peu le caca, la marque en présence a trop de prestance, l'écart de prix n'est pas assez mini, le choix de Sophie pas joli-joli, et la magie du produit s'est évanouie avant même que je ne remplisse mon caddie.

Une paire de Louboutin, from the real magasin, c'est bien. Mais plein de Louboutin, from un site américain, çà devient vilain.

Tarée moi ? Non, juste subtile !

F.B

mardi 3 février 2009

Fast Fashion

"Souvent femme varie - Bien foi est qui s'y fie! - Une femme souvent - N'est qu'une plume au vent".
Victor Hugo

Après le fast food et le fast sexe (aussi dénommé le "Quickie". Moi, bien renseignée ?!), let me introduce you to the fast fashion.

Le concept, vous l'aurez deviné, est de briser la saisonnalité rigide des collections pour transformer nos magasins en un marché géant au perpétuel changement, un peu à la Zara like, fournisseur officiel de tissu en flux continu.

Mais dans les faits voir même dans le concret, çà donne quoi ? Des stylistes overbookées (même entre avril et mai), des consommatrices frustrées de la CB et des looks "ne serait-ce pas un peu too much" à deux balles et en pagaille.

Pourtant adepte du "New In" et véritable lécheuse compulsive de vitrines lors de l'arrivée des nouvelles saisons, je ne peux que constater, alléchée, le déclin naturel d'inventivité et d'originalité côté big stores et big créateurs.

On a beau nous assomer de "wishing list" pointues remplies d'éléments nouveaux in-dis-pen-sa-bles pour notre survie modesque, un semblant de déjà vu pointe son nez en guise d'alerte déguisée.

A chaque année sa couleur dites "trendy" par Elle, Cosmo & Cie. On nous annonce du violet, on bascule tout de suite dans la 100% purple attitude sans même passer par la case études. On ne réfléchit plus, on n'analyse plus et on ne compte plus.

C'est comme çà que l'on peut me se surprendre, en pleine virée shoppingesque, à sortir des inepties comme : "Le gris, c'est quand même hyper 2007" ou "Non, pas en prune. En violine, c'est plus in".

J'ai envie de dire STOP "You'd better stop, before, you go and break my heart". Stop au 54ème pull long V gris, Stop à la prolifération usurpatrice des slims sous d'autres dénominations, Stop au Pantone dédié à une (et une seule) saison.

Ras-le-bol de faire cinq aller-retour par semaine direction LaPoste pour revendre par dizaine mes objets pas assez frais désuets. Juste envie de dire Oui pour la vie à des it-vêtements qui durent plus d'un an.

F.B

lundi 2 février 2009

Jamais sans mon cartable

"Cartable: parfois transporté à dos d'âne".
Roger La Ferté

Même si je ne rentre plus dans la douce case "étudiante" et que je ne peux plus cocher "scolarisée" sur le formulaire de la CAF, je n'en demeure pas moins une éternelle écolière, aussi attachée à ses petits cahiers qu'à son laptop de working girl.

L'esprit "rentrée scolaire" moi, j'adore. Je n'ai jamais réussi à abandonner ma trousse Hello Kitty et mon agenda Mulberry et je trouve qu'il n'y a rien de tel qu'une virée chez Muji pour refaire son stock de stylos-feutres fluos for the bureau et retrouver le plaisir régressif d'écrire de toutes les couleurs en pleine réunion : partie 1 en rose bonbon, partie 2 en bleu foncé et hop petit nota bene en vert forêt.

Et oui, différents coloris, çà dégrise le poly et les cerveaux ramolis.

Je vous ai déjà conté mon amour des carnets (et mes squattages incessents à la Maison de la Presse) en passant à côté du contenant. Marre des it-bags et autres Graal modesques et pas modestes pour midinettes assoiffées de changement, place à la maroquinerie anti-tendances but better pour mes finances: le cartable.

Pas de vulgaire sac à dos Eastpack (et pourtant Dieu sait si j'ai succombé aux imprimés outranciers lors de ma Seconde B) et encore moins de pseudo-sacs de cours taggés au Tippex (et juste assez grand pour transporter un bon vieux A4 ou du Canson format 24X32), l'objet de ce post relève de la pure tradition Tann's et ressemble plus à la classique mallette noir à boucle dorée des années 70.

J'ai récemment adopté celui-ci avec une touche BlingBling et des patchworks ParisParis:
Avant de tomber nez-à-nez avec celui-ci (né du partenariat fructueux entre la marque très trop parisienne Maje et les djettes "Les Putes à Franges"):


Cela fait une semaine que je ne peux l'éviter sur mon sacro-saint trajet "métro-boulot-dodo" et qu'il me fait sérieusement de l'oeil depuis sa vitrine avenue des Ternes. Sauf qu'à 375€ le cartable, çà bouffe les droits de scolarité et les doigts de mon banquier (déjà bien abîmés).

Je vais peut-être aller faire un tour dans le grenier de mémé voir si la vieille mallette à la anse bandana déchiquetée pourrait remplacer cette nouvelle lubie bien marketée et forcément démuserée.

Mais pour retrouver ce beau bleu pétrolé et ce cuir grainé, j'peux toujours me toucher.

F.B