mardi 9 décembre 2008

VIP grillée

"Je suis pour les privilèges... Quand ils sont gagnés".
Paul Léautaud

Lundi midi, pause blogging oblige, je me balade tranquillement sur mes pages préférées lorsque je tombe sur le post d'une fille ordinaire, qui propose à ses lectrices de remporter des pass VIP donnant un accès privilégié au site AnnaSand

Ni une ni deux, je valide mon comment' et ô surprise, je suis sélectionnée. 

La Gazelle (c'est son pseudo pour info) m'envoie alors un lien codé vers l'île de beauté des ventes privées. La première tentative est un échec, le lien ne fonctionne pas avec mon identifiant (déjà existant, for sure). Deuxième lien, deuxième bug. Je décide donc de me créer un nouveau compte en utilisant l'adresse mail de ma môman. Et là miracle, je me retrouve parachutée vers l'espace VIP, celui qui vous ouvre les portes du paradis 24h avant tout le monde (enfin avant la horde de modasses fauchées like me). 

Premier carnage en vue: Sandro et ses beaux manteaux.
Prise de clickite aiguë, je passe (que dis-je ? Je planne !) de rubriques en rubriques, tout y passe, les robes, les tops, les blouses, les jeans, les gilets, la totale. Mon panier gonfle à vue d'oeil (et à coup de click). Une sublimissime petite robe noire respectant la règle du "soit c'est mini, soit c'est décolleté" (jamais les deux combinés, c'est rabelaisien), un môgnifique gilet folk en alpaga gris et un petit pull gris chiné boutonné que je classe immédiatement dans ma case "parfait pour le boulot/pratique' (celle de tout ce qui est gris, bleu ou noir, assez classique pour ne pas trop se faire remarquer et totalement asexué pour pour ne pas trop se faire repérer).

Numéro de CB composé les yeux fermés (enfin surtout aveuglée par le montant du panier), je me délecte en mode azur sur mon canapé, rassasiée par tant de prix cassés, lorsque je suis rappelée à l'ordre par la sonnerie tonique de mon BlackBerry. C'est "Mother" qui ne comprend pas avoir reçu un mail de confirmation d'une commande de XXXeuros (avec tout le détail de mes achats en bonus)... Je vous passe le détail de la conversation, ponctuée de "Tu ne changeras donc ja-mais", "De quoi as-tu encooooooore besoin ?", "Tu vas finir fichée Banque de France et ne compte pas sur TA mère pour t'aider" et autres consorts. Oppression maternelle quand tu nous tiens ! 

F.B

2 commentaires:

Anonyme a dit…

:d Contente pour toi !

ET désolée d'être indirectement responsable du carnage avec ta mère :D

Maribon a dit…

Quelle fille ne ferme pas ses yeux en composant son code de carte bleue?
Que ce soit à la "tirette", à la caisse ou sur internet!