dimanche 23 novembre 2008

Womanizer

"Qu'est ce que l'homme ? L'homme est un coureur de jupons. Et la femme ? Une amoureuse qui rêve de week-end à Deauville".
Florian Zeller

Nouveau terme pour une espèce en recrudescence, celle des Don Juan du XXIème siècle. 

Pour s'extraire des récriminations de leurs "vieilles marmites" ou pour tout simplement persévérer dans leurs rôles de chasseurs de chair fraîche féminine, ces hommes exercent une gymnastique dont eux seuls ont le secret. Car, considérer toutes les personnes habillées de pagnes ou de jupes comme taillées sur mesure pour soi, est un travail de tous les instants.

Il faut prendre soin de classer chaque conquête dans son répertoire (téléphonique, gmailien, facebookien, myspacien, smallworldien, etc...) en y accolant le plus de détails possibles afin d'éviter les confusions potentielles (avoir trop de conquêtes entraînent une perte de mémoire certaine et peut causer des situations trop embarrassantes pour notre Womanizer. Euh wé Anna, oups pardon Anne Laurence). 
L'on trouve ainsi dans le mobile de cette espèce certaines perles comme "Meuf blonde bar 0628374499", "Chaude VIP samedi 0629886351", "Jumelles bi KONG 0639824490 & id+98".

Il faut prendre garde à ne pas trop dévoiler sa réelle identité (d'une, parce que dans le fond il a une vie de vrai looser, et deux, parce que niquer et sortir 4 soirs par semaine en mode Discobitch est la seule chose qu'il sache vraiment faire). Il peut être pratique de s'inventer un frère lorsque l'on se fait passer pour un grand chirurgien sur le dancefloor, alors que l'on est réalité serveur dans un petit resto de banlieue, et que notre nouvelle proie bosse dans le quartier.

Il faut prendre un minimum soin de soi. Les poufs-nympho-prêtes à tout çà existe, mais elles ne sautent pas en premier sur les plus laids. Notre womanizer veille donc à respecter son dress code: T-shirt American Apparel grand V, pour mouler son body (et tenter de t'exciter), et en couleur flashy pour se faire remarquer et être bien en vue assis à sa table avec ses trois potes, dix nanas (c'est le minimum pour être crédible) et son Jéroboam de champagne. 

Il faut gérer le SAV. Et c'est bien çà le plus dur pour notre specimen qui n'éprouve pour vous aucune considération, sauf peut-être celle d'arriver à vous faire dire qu'il a été au top la nuit dernière. C'est son lot de consolation à lui puisqu'à partir de ce moment précis, il perd toute la magie de l'instant et préfère vous oublier (sauf votre numéro, qu'il garde bien au chaud pour les soir où il serait marron (chaud)) et retourner chasser. 



A force d'écouter le titre de Brit Brit (thanks to Voltage radio en sound stereo au-dessus de mon lavabo), je me demande si l'on ne pourrait pas reprendre ce terme au féminin et dénommer les mantes religieuses, les michetonneuses et autres fucking girls, des Manizers ?
L'homme Womanizer est fier d'une supposée virilité. La femme Manizer elle, serait doppée d'un ego bien irrigué. 

F.B

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ahahahahah, le womanizer de ce genre là n'est pas le mien. Il n'empêche que j'ai tout un tas d'autres womanizer, mon récurent étant l'intello névrosé tellement obnubilé qu'il oublie même de rappeler.