jeudi 28 mai 2009

Par le bout du nez

"Les affaires de désir ont lieu dans le nez: buée, fumée, rosée, ondes, particules, répulsions ou attractions invisibles, odeurs en creux et limaille en l'air".
Philippe Sollers

Tous les jours, toute âme modeuse cherche l'âme soeur modeuse...

En marchant activement sur le chemin du bureau l'oeil rivé sur les vitrines du quartier, en joggant rapidement entre les rayons du Monoprix ou en lisant scrupuleusement les pages de son magazine de mode préféré. Et allez savoir pourquoi certains vêtements nous laissent indifférents tandis que d'autres provoquent en nous une irrémédiable attraction.

Comme Edward Cullen, le vampire ne pouvant se contrôler en présence du sang de sa belle ce sera la seule référence Twilight de ce post, ne partez pas tout de suite, je suis parfois moi-même en totale transe devant un sac, un bijou ou une paire de shoes.

Sans l'expliquer je perds soudainement (et totalement) le contrôle de manière irréversible, ne pouvant lutter face à la beauté de l'objet désiré.


Grâce à l'edito de ELLE cette semaine non non, je ne suis pas sponsorisée j'ai enfin pu comprendre pourquoi la mode me mène par le bout du nez. Attention, explication scientifique en trois temps.

1. Tout commence avec la sortie du livre "Love Code", publié anonymement par un médecin chercheur que l'on appellera XY, qui révèle l'objet du scandale potentiel: un minuscule nerf reliant le nez à la base du cerveau, le nerf zéro, qui serait responsable de nos coups de coeur et de nos coups de foudre.

2. Ce nerf "terminal" serait à l'origine des attractions subliminales qui nous habitent. Plus sensible à certains phéromones et à certains messages, il nous ferait préférer un partenaire plutôt qu'un autre. D'où également une fringue plutôt qu'une autre.

3. Son rôle de "prescripteur" expliquerait ainsi les couples bizarres. Ce serait le nerf zéro de Sarko qui l'aurait fait frétiller devant Carla en 2007... Ca aurait pu tout aussi bien tomber sur une militante UMP sexagénaire et boulotte. Ce serait donc le nerf zéro qui m'aurait fait craquer sur ces mitaines en cuir turquoise et ce poncho en cashmere jaune citron... Ca aurait pu tout aussi bien tomber sur la machine à laver dont j'ai besoin depuis 2 mois ou sur un autre achat raisonnable et raisonné.

Au prochain craquage je pourrais donc dire: "Cet énième sac à 500€ flambant neuf là ? C'est pas moi, c'est mes phéromones qui l'ont invité à se pendre à mon bras". Pratique, ça marchera aussi pour los bastardos.


Seulement pour l'instant je me sens plutôt desséchée nerveusement parlant: ma carte bleue est bloquée, je suis privée de chéquier et même mon compte PayPal est dans le rouge... J'ai le nerf zéro totalement atrophié et frustré.

Et je sais que ce sera encore pire quand il va se réveiller, fatalement assoiffé.

F.B

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce nerf me fait vibrer. Ce nerf me fait craquer. Ce nerf me fait dépenser. Mais je l'aime !

M a dit…

Merci pour ces explications scientifiques d'un nouveau genre Babymodeuse.

BabyModeuse a dit…

Anonyme > Oh oui, moi aussi !

M > D'un tout nouveau genre même !